Sitôt épanouies
et sitôt tombées les fleurs
du champ de pavots
(Sanka)
Traduction: René Sieffert
Editions: Verdier poche
Posted by arbrealettres sur 27 septembre 2020
Sitôt épanouies
et sitôt tombées les fleurs
du champ de pavots
(Sanka)
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2020
Plein air
Ta chevelure, éparpillée,
Enonde et coule en l’herbe verte
Comme un ruisseau clair sablé d’or;
Et, sur ta gorge mi-couverte,
Un vague rayon danse ou dort;
Distraitement, lèvre entr’ouverte,
Tu ris au ciel par la feuillée…
Ô douce chose printanière,
Ô jeune femme, ô fleur superbe,
Épanouis ta nudité
Royale emmi tes soeurs de l’herbe;
L’inconsciente vanité
Rutile sur ta lèvre acerbe
Et rayonne dans ta crinière.
Reste ainsi : l’ombre violette
Se joue aux roses plis des hanches;
Ouvre tes grands yeux puérils
Où rit l’orgueil de tes chairs blanches…
Oh, fut-il en d’autres avrils
Pareille fête sous les branches?
Et qu’elle est vaine la palette!
(Francis Vielé-Griffin)
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Posted by arbrealettres sur 25 mars 2020
Comme toujours,
S’épanouissent les fleurs de cerisiers
De mon village natal,
Leur couleur est identique
Chaque printemps.
(Dôgen)
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Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2018
SONGE ENFANTIN
Une claire nuit
de fête et de lune,
nuit de mes rêves,
nuit d’allégresse,
— mon âme était toute lumière,
aujourd’hui elle est toute brume;
et mes cheveux n’étaient
pas noirs encore —
la plus jeune fée
m’emmena dans ses bras
à la fête joyeuse
qui flambait sur la place.
Sous le crépitement
des lampions,
l’amour tissait
l’écheveau des danses.
Et dans cette nuit
de fête et de lune,
nuit de mes rêves,
nuit d’allégresse,
la fée la plus jeune
baisait mon front…
et de sa main jolie
me disait son adieu…
Tous les rosiers
livraient leurs parfums;
l’amour épanouissait
toutes les amours.
(Antonio Machado)
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Posted by arbrealettres sur 23 juillet 2018
Le melon
(extraits)
Quelle odeur sens-je en cette chambre ?
Quel doux parfum de musc et d’ambre
Me vient le cerveau réjouir
Et tout le coeur épanouir ?
Ha ! bon Dieu ! j’en tombe en extase :
Ces belles fleurs qui, dans ce vase,
Parent le haut de ce buffet,
Feraient-elles bien cet effet ?
A-t-on brûlé de la pastille ?
N’est-ce point ce vin qui pétille
Dans le cristal, que l’art humain
A fait pour couronner la main
Et d’où sort, quand on en veut boire,
Un air de framboise à la gloire
Du bon terroir qui l’a porté
Pour notre éternelle santé ?
Non, ce n’est rien d’entre ces choses,
Mon penser, que tu me proposes.
Qu’est-ce donc ? je l’ai découvert
Dans ce panier rempli de vert :
C’est un MELON, où la nature,
Par une admirable structure,
A voulu graver à l’entour
Mille plaisants chiffres d’amour,
Pour claire marque à tout le monde
Que, d’une amitié sans seconde,
Elle chérit ce doux manger
Et que, d’un souci ménager,
Travaillant aux biens de la terre,
Dans ce beau fruit seul elle enserre
Toutes les aimables vertus
Dont les autres sont revêtus.
… Ha ! Soutenez-moi, je me pâme,
Ce morceau me chatouille l’âme ;
Il rend une douce liqueur
Qui me va confire le coeur ;
Mon appétit se rassasie
De pure et nouvelle ambroisie,
Et mes sens, par le goût séduits,
Au nombre d’un sont tous réduits.
(Marc-Antoine Girard de Saint-Amant)
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Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2018
Unité
Par-dessus l’horizon aux collines brunies,
Le soleil, cette fleur des splendeurs infinies,
Se penchait sur la terre à l’heure du couchant ;
Une humble marguerite, éclose au bord d’un champ,
Sur un mur gris, croulant parmi l’avoine folle,
Blanche épanouissait sa candide auréole ;
Et la petite fleur, par-dessus le vieux mur,
Regardait fixement, dans l’éternel azur,
Le grand astre épanchant sa lumière immortelle.
«Et, moi, j’ai des rayons aussi !» lui disait-elle.
(Victor Hugo)
Découvert ici: https://eleonoreb.wordpress.com/
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Posted by arbrealettres sur 30 juin 2018
Illustration: ArbreaPhotos
L’ÉTANG
Autоur de la blessure, la couronne de roseaux.
L’humidité, la corrosion,
reflète le soleil en gris.
Des araignées vont sur l’eau.
Le miracle (encore en suspens)
ne renouvelle aucune onde.
La blessure guérit-elle,
se dessèche-t-elle ?
Qui donne sa chair,
ses muscles,
soi-même, en victime ?
Toi seul ?
Qui exorcisera l’étang,
cette face de crapaud
qui te regarde fixement ?
Pour у faire épanouir ton visage,
ton jardin,
le bonheur de mille fleurs :
« considérer une vie
plein dе deuils, »
comme un cri en quête de joie.
***
DER TEICH
Um die Wunde das Schilfband.
Das Feuchte, Ätzende,
spiegelt die Sonne grau.
Spinnen gehen über das Wasser.
Das Wunder (das noch aussteht)
wiederholt keine Welle.
Heilt die Wunde,
trochnet sie aus ?
Wer gibt sein Fleisch,
seine Muskeln,
sich, das Opfer ?
Du allein ?
Wer vertreibt den Teich,
das Krötengesicht,
das dich anstarrt?
Dass darüber dein Gesicht wächst,
dein Garten,
das Glück tausender Blumen:
» zurückzublicken auf ein Leben
voller Verluste «,
wie ein Schrei nach Freude.
(Alfred Kolleritsch)
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Posted by arbrealettres sur 13 avril 2018
Femme totale
A la limite du désir
A la frontière de la douleur et de la joie
La lumière caresse tes seins fermes
Tu goûtes à la saveur des choses
Et suis du regard
La migration des oiseaux
Tu aimes regarder pousser
Les fleurs du jardin
Dans le bourdonnement des abeilles
Et voleter les papillons que tu aimerais cueillir
Comme des fleurs vivantes
Pour en faire un bouquet
De couleurs animées
Tu as des canines à lacérer l’espace
Des molaires à écraser le temps
D’un esprit primesautier
Tu danses sur l’herbe
Humide des soirs
En épanouissant ta robe
Et rentres au foyer
Pour te contempler
Dans tous les miroirs
Avant que ne s’ouvrent à ta curiosité
Les armoires à glace remplies de trésors.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 16 février 2018
Rêve d’une femme
Veux-tu recommencer la vie ?
Femme, dont le front va pâlir,
Veux-tu l’enfance, encor suivie
D’anges enfants pour l’embellir ?
Veux-tu les baisers de ta mère
Echauffant tes jours au berceau ?
– « Quoi ? mon doux Eden éphémère ?
Oh ! oui, mon Dieu ! c’était si beau ! »
Sous la paternelle puissance
Veux-tu reprendre un calme essor ?
Et dans des parfums d’innocence
Laisser épanouir ton sort ?
Veux-tu remonter le bel âge,
L’aile au vent comme un jeune oiseau ?
– « Pourvu qu’il dure davantage,
Oh ! oui, mon Dieu ! c’était si beau ! »
Veux-tu rapprendre l’ignorance
Dans un livre à peine entr’ouvert :
Veux-tu ta plus vierge espérance,
Oublieuse aussi de l’hiver :
Tes frais chemins et tes colombes,
Les veux-tu jeunes comme toi ?
– « Si mes chemins n’ont plus de tombes,
Oh ! oui, mon Dieu ! rendez-les moi ! »
Reprends-donc de ta destinée,
L’encens, la musique, les fleurs ?
Et reviens, d’année en année,
Au temps qui change tout en pleurs ;
Va retrouver l’amour, le même !
Lampe orageuse, allume-toi !
« – Retourner au monde où l’on aime…
O mon Sauveur ! éteignez-moi ! »
(Marceline Desbordes-Valmore)
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