Posts Tagged ‘éperon’
Posted by arbrealettres sur 5 février 2020

LA GRANDE MIGRATION
À perte de nuit la nuit froide et claire
On entend caqueter très haut un long vol d’oies sauvages
en figure de proue (la tribu navigue en forme de V
et les vieux jars expérimentés se relaient
pour ouvrir la route du vol en éperon)
Malgré la transparence obscure de l’espace
on ne voit pas la flottille bruissante d’ailes
qui tient son cap patient vers le lointain sud
mais seulement les feux de position
des autres grandes migratrices au-dessus de nous
les silencieuses les très froides les étoiles de la Galaxie
qui dérivent inexorablement dans l’Univers en expansion
Et toi et moi nous deux ensemble
à cet instant où nous nous croyons immobiles
nous faisons pourtant route nous aussi nous migrons
Vers quelle saison ? Vers quel rivage ? Vers quel silence ?
(Claude Roy)
Recueil: Claude Roy un poète
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), aile, au-dessus, éperon, étoile, bruire, cap, caqueter, clair, dériver, ensemble, entendre, espace, expansion, expérimenté, figure, flottille, froid, galaxie, immobile, inexorable, jars, lointain, migrateur, migration, naviguer, nuit, obscur, oie, ouvrir, patient, proue, rivage, route, saison, sauvage, se relayer, silence, silencieux, sud, transparence, tribu, vieux, vol | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2019
![Erik Werenskiold Liti_Kjersti-c [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2014/03/erik-werenskiold-liti_kjersti-c-1280x768.jpg?w=670&h=1161)
Preuves de l’amour
L’amour
Eperon du souffle
Recouvre nos fêlures
Pacifie nos gisements
Tisonne nos cendres
Soulève la voûte obscure.
(Andrée Chedid)
Illustration: Erik Werenskiold
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), amour, éperon, cendre, fêlure, gisement, obscure, pacifier, preuve, recouvrir, souffle, soulever, tisonner, voûte | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2018

DÉFONCEMENT
Quelqu’un a voulu ouvrir une porte.
Ses mains font mal,
agrippées à leur prison d’os de mauvais augure.
La nuit entière s’est débattue contre sa nouvelle ombre.
Il a plu dans le petit matin et on martelait avec des éperons.
L’enfance implore depuis mes nuits de crypte.
La musique émet des couleurs ingénues.
Des oiseaux gris au jour naissant sont à la fenêtre
Close ce que mon poème est à mes maux.
(Alejandra Pizarnik)
Illustration: Jan Nieuwenhuys
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Posted by arbrealettres sur 4 décembre 2017

Rien, les arbres cavaliers qui traversent le vent
et vont, et vont, et vont
à gai plumet, lourds éperons
jeter les confettis d’amour aux fêtes du printemps.
Rien, les volets ouverts sur le coeur des chambres
où les rêves meurent poignardés de lumière
des infantes aux échevaux sans fin
dont nul page mortel ne bercera le sein.
Simplement le goutte à goutte de la vie
la torture toujours plus avant
le sourire aux durables dents
des chairs fiancées au crépuscule.
Où sont-elles les pâles et belles ?
J’effeuille la rue visage à visage
chrysanthème sans pétale d’amour
Elles sont en d’autres détours
à guetter l’absence rocheuse
et peut-être sont-elles heureuses
du pas des heures, morts de velours.
Le moulin tourne au creux de moi
jetant au ciel sa farine de vent
pour le pain transparent des passions plénières
vives du sang qui vêt les âmes.
(Alain Borne)
Recueil: Oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Curandera
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Posted in poésie | Tagué: (Alain Borne), absence, aller, amour, arbre, âme, écheveau, éperon, belle, bercer, cavalier, chair, chambre, chrysanthème, ciel, coeur, confetti, crépuscule, creux, détour, dent, farine, fête, fiancé, fin, goutte à goutte, guetter, heureux, infante, jeter, lumière, mort, mortel, moulin, mourir, ouvert, page, pain, passion, pâle, plumet, poignardé, printemps, rêve, rien, rocheux, sang, sein, simplement, sourire, torture, tourner, traverser, vêtir, velours, vent, vie, vif, volet | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 novembre 2017

Origine
Autrefois, frontière s’appelait rivière ou éperon, mer ou brisant.
Quand vinrent les hommes avec leur idée de lopin, tout changea.
Il devint impensable de se rendre au-delà de ou à travers la parcelle
que quelqu’un avait annexée à la présence de son corps.
Le terroir se morcela, de sorte que chaque morceau
soit étiqueté du nom de celui qui avait pris pieds sur lui.
Le sol n’accepta plus que trace d’un seul unique pas.
(Michel Voiturier)
Recueil: Dits en plain désert
Editions: Clarisse
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Posted in méditations | Tagué: (Michel Voiturier), accepter, annexer, au-delà, à travers, éperon, étiqueter, brisant, changer, corps, frontière, homme, idée, impensable, lopin, mer, morceau, nom, origine, parcelle, pas, pied, présence, rivière, s'appeler, se morceler, se rendre, sol, terroir, trace, unique, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 octobre 2015

MÉMOIRE, MA MÉMOIRE…
Grenouilles noires
Au fond des grottes d’or
La mémoire qui bavarde
Que rien ne peut endormir
Quand la lune roule
Sur ses éperons d’étoiles
L’incendie s’éveille, tremble
Et s’envole entre les arbres
Un rire traîne
Plus froid que le tonnerre
Tu m’éclaires, tu m’emportes
Sur les portes de ta chair
Sur les portes du vertige
Ô mémoire, ma mémoire
Viens, ô mémoire de la chair
Toi qui survis aux ménopauses
Tire au coeur et tire au corps
L’aurore croule dans nos larmes
Grenouilles noires
Au bord des grottes d’or
mémoire, ma mémoire
Pourquoi me parler encore.
(Maurice Fombeure)
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Posted in poésie | Tagué: (Maurice Fombeure), arbre, aurore, éclairer, éperon, étoile, bavarder, chair, coeur, corps, crouler, emporter, endormir, froid, grenouille, grotte, incendie, larme, lune, mémoire, or, parler, porte, rire, rouler, s'éveiller, s'envoler, tirer, tonnerre, trembler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 septembre 2015

Retouche à l’abandonné
étoiles éperons dans le flanc de la nuit
regards, longues rênes du désir
le temps recule et reste sur la rive
ô givre de l’absence
mon reflet dans les vitres me fait honte
(Daniel Boulanger)
Illustration
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