Posts Tagged ‘épluchure’
Posted by arbrealettres sur 29 août 2022

Illustration: Henri Galeron
Notre eau croupit
dans des marmites
rouillées où on se lave
le croupion
On nous jette
des restes des
miettes des
croûtes des
mioutes des
criettes des
couennes des
épluchures
des coulures
des fonds des
oublis des
vieux rabs
des ordures
Avec tout ça on
fait des oeufs
au jaune pur
(Michel Besnier)
Recueil: Mes poules parlent
Traduction:
Editions : Møtus
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Posted in poésie | Tagué: (Michel Besnier), ça, épluchure, couenne, coulure, croûte, croupion, croupir, eau, faire, jaune, jeter, marmite, miette, oeuf, ordure, oubli, pur, rab, reste, rouiller, se laver, tout, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 novembre 2021

QUEL vent fou pavoisant un jour de mi-carême
mêle aux fils de tramway des bouts de serpentins
Le printemps au salon l’hiver sur le jardin
il y a bal masqué dans les villes que j’aime
Un jaquemart de fer ayant jeté son coeur
pour laisser le temps mort rouiller sous son armure
éclabousse de sang parmi les épluchures
des chapeaux de conscrits aux rubans de couleur
Mon rêve se déplume au delà des baraques
c’est le garde sommeil qui s’est battu pour moi
comme la neige tombe à la fin du tournoi
sur l’arbre de Noël où couve un oeuf de Pâques
(Paul Gilson)
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Gilson), armure, éclabousser, épluchure, bal masqué, baraque, chapeau, coeur, fou, hiver, jacquemart, jardin, mort, neige, oeuf, printemps, rouiller, ruban, sang, serpentin, sommeil, tournoi, tramway, vent, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 février 2020

Le chou
Un chou se prenant pour un chat
léchant son museau moustachu,
sa bedaine de pacha,
à ses feuilles s’arracha,
pour prouver que sous son poncho
couleur d’artichaut,
son pelage était doux et chaud,
sa queue de soie, sa robe blanche.
En miaulant à belle voix,
le chou se percha sur un toit,
puis dansa le cha-cha-cha
de branche en branche.
Or, le chou n’était pas un chat
aux pattes de caoutchouc,
sur la ramure il trébucha,
et c’est ainsi que le chou chut
fâcheusement et cacha
sa piteuse mésaventure
dans un gros tas d’épluchures.
(Charles Dobzynski)
Recueil: Les poèmes ont des oreilles
Traduction:
Editions: Rue du Monde
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Dobzynski), artichaut, épluchure, bedaine, blanc, branche, cacher, caoutchouc, chat, chaud, choir, chou, couleur, danser, doux, fâcheux, feuille, lécher, mésaventure, miauler, moustachu, museau, pacha, patte, pelage, piteux, poncho, prouver, queue, ramure, robe, s'arracher, se percher, se prendre, soie, tas, toit, trébucher, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 février 2020

Illustration
que dit le cochon
Pour parler, dit le cochon,
ce que j’aime c’est les mots porqs :
glaviot grumeau gueule grommelle
chafouin pacha épluchure
mâchon moche miches chameau
empoté chouxgras polisson.
J’aime les mots gras et porcins :
jujube pechblende pépère
compost lardon chouraver
bouillaque tambouille couenne
navet vase chose choucroute.
Je n’aime pas trop potiron
et pas du tout arc-en-ciel.
Ces bons mots je me les fourre sous le groin
et ça fait un pöeme de porq.
(Jacques Roubaud)
Recueil: Les poèmes ont des oreilles
Traduction:
Editions: Rue du Monde
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Posted in poésie | Tagué: (Jacques Roubaud), aimer, arc-en-ciel, épluchure, bouillaque, chafouin, chameau, chose, chou, choucroute, chouraver, cochon, compost, couenne, dire, empoté, fourrer, glaviot, gras, groin, grommeler, grumeau, gueule, jujube, lardon, mâchon, miche, moche, navet, pacha, parler, pépère, polisson, porc, porcin, potiron, tambouille, vase | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2019

Dimanche matin
La neige au-dessus des mimosas, les paquets de
journaux près des flaques, la fontaine dans les bois où le
receveur des contributions nettoie sa voiture.
En bas les bâches bleues et rouges tendues sur les piles
de sacs de ciment et les taches de rouille ou de minium sur
les coques des cargos qui viennent de Limassol ou d’Odessa.
Plus loin quelques fleurs mauves dans les rochers
blancs, les nudistes parcourent le sentier des douaniers,
baisers dans les coins, chiens qui flairent, la mer lape les
galets et les retourne comme des pièces fausses.
Au large les yachts frétillent après une semaine de
somnolence, les mouettes virent à l’assaut, claquent un
peu et plongent vers les épluchures que les cuisiniers
laissent tomber dans leur sillage.
Puis l’heure sonne à travers le frisson des branches
et le tintement des câbles métalliques dans l’accalmie de
la circulation.
Soudain le nid du phénix s’enflamme dans les collines et les mots éperdus, comme lâchés après des mois
de claustration, se cherchent dans ma tête au galop.
Alors je ramasse au bord du chemin les fragments
d’un vieux prospectus vantant les mérites d’une voyante, et
m’appuie sur le dossier d’un banc pour écrire ceci au verso.
(Michel Butor)
Recueil: Collation précédé de HORS-D’OEUVRE scandés par les SOUVENIRS ILLUSOIRES D’UN JAPON TRES ANCIENS
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (Michel Butor), accalmie, assaut, au-dessus, écrire, épluchure, baiser, banc, bâche, blanc, bleu, bois, branche, cargo, câble, chemin, chien, ciment, circulation, claquer, coin, contribution, coque, cuisinier, dimanche, dossier, douanier, faux, flairer, flaque, fleur, fontaine, fragment, frétiller, frisson, galet, journal, laper, large, matin, mauve, mérite, mer, mimosa, minium, mouette, neige, nettoyer, nid, nudiste, parcourir, phénix, pièce, pilé, plonger, prospectus, receveur, retourner, rocher, rouge, rouille, sac, sentier, sillage, somnolence, soudain, tache, tendre, tinter, tomber, vanter, venir, verso, virer, voiture, voyant, yacht | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 mai 2019

te perdre,
c’est retrouver le néant des sables
avec ses os de seiches obstruant ma bouche,
c’est retrouver le jour encombré d’épluchures,
jonché de squelettes épineux.
toi perdue,
mes mains se videront de tout ce qui les faisait gémir ou trembler,
mes lèvres n’atteindront plus aux voiles du ciel frais,
les épines des rosiers ne serviront qu’à composer au monde
un visage barbelé.
toi perdue,
je serai ce corps neutre
où les angoisses font halte.
toi perdue,
je tiendrai dans mes bras
que ce tas de sable qui coule,
avec la mort embusquée dans le dernier grain.
(Tahar Djaout)
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Posted in poésie | Tagué: (Tahar Djaout), amoureuse, épluchure, mort, néant, perdre, sable, seiche, squelette | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 1 juin 2017
La rue est dans la nuit comme une déchirure
Plume d’or et de sang, de feu et d’épluchures.
(Blaise Cendrars)
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Posted in poésie | Tagué: (Blaise Cendrars), épluchure, déchirure, feu, nuit, or, plume, rue, sang | 6 Comments »