Posts Tagged ‘escarboucle’
Escarboucle dans la rosée (Paul Eluard)
Posted by arbrealettres sur 26 octobre 2019
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Le Désert (Louise Colet)
Posted by arbrealettres sur 15 octobre 2017
Illustration: Douanier Rousseau
Le Désert
Le désert ! le désert dans son immensité,
Avec sa grande voix, sa sauvage beauté ;
Ses pics touchant les deux, ses savanes, ses ondes,
Cataractes roulant sous des forêts profondes ;
Ses mille bruits, ses cris, ses sourds rugissements,
Gigantesque concert de tous les éléments !
Le désert ! le désert ! quand l’aube orientale
Se lève, et fait briller les trésors qu’il étale :
Quand du magnolia le bouton parfumé
S’ouvre sous les baisers de quelque insecte aimé ;
Quand la liane en fleurs, odorant labyrinthe,
Enlace le palmier d’une amoureuse étreinte ;
Et que, s’éjouissant sous ces légers lambris,
Escarboucles vivants chantent les colibris !
Le désert d’Amérique avec toutes ses grâces,
Lorsque d’aucun mortel il ne gardait les traces,
Et qu’avec ses grands bois, ses eaux, ses mines d’or
Aux regards de Colomb il s’offrit vierge encore.
Ah ! qui ne la rêva cette belle nature ;
Qui n’eût voulu quitter ce monde d’imposture,
Ce monde où tout grand cœur finit par s’avilir,
Pour courir au désert, vivant, s’ensevelir ?
Pour chercher dans l’Éden de Paul et Virginie
L’ineffable bonheur que la terre dénie,
Vœu de paix et d’amour par chaque cœur conçu,
Et qui s’évanouit, hélas! toujours déçu !
Voilà souvent quel est mon rêve
Dans ces instants d’ennui profond.
Où le désespoir comme un glaive
Reste suspendu sur mon front.
Le désert, le désert m’appelle,
Pourquoi ces chaînes à mes pas ?
Oiseaux voyageurs, sur votre aile
Pourquoi ne m’emportez-vous pas ?
Il faut à mon âme engourdie
Un nouveau monde à parcourir ;
Il faut une sphère agrandie
Au poète qui va mourir !…
(Louise Colet)
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J’ai des p’tites fleurs bleues (Paul Fort)
Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2017
J’ai des p’tites fleurs bleues
J’ai des p’tites fleurs bleues
Plus claires que tes yeux
Plus claires que tes yeux
Donne
Elles sont à moi
Elles ne sont à personne
Tout en haut du mont, mamie
Tout en haut du mont
Elles sont à moi
Elles ne sont à personne
Tout en haut du mont, mamie
Tout en haut du mont
J’ai des escarboucles
J’ai des escarboucles
Plus vives que ta bouche
Plus vives que ta bouche
Donne
Elles sont à moi
Elles ne sont à personne
Chez moi sous la cendre, mamie
Chez moi sous la cendre
Elles sont à moi
Elles ne sont à personne
Chez moi sous la cendre, mamie
Chez moi sous la cendre
La, la, la…
J’ai trouvé un coeur
J’ai trouvé deux coeurs
J’en ai trouvé mille
J’en ai trouvé mille
Montre
J’ai trouvé l’amour
Il est à tout le monde
Partout sur la route, mamie
Partout sur la route
J’ai trouvé l’amour
Il est à tout le monde
Partout sur la route, mamie
Partout sur la route
(Paul Fort)
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Inscriptions champêtres (Remy de Gourmont)
Posted by arbrealettres sur 29 décembre 2015
Inscriptions champêtres
Printemps, ô frêle et bleue anémone,
Dans la langueur pâle de tes yeux clairs
L’amour a mis son âme éphémère,
Mais le vent passe et tu frissonnes.
Eté, quand l’orgueil des roseaux sur la rive
Marque le cours du fleuve vers la mer, le soir
On voit dans l’eau des ombres se coucher pensives :
Lents et doux, les bœufs s’en vont à l’abreuvoir.
Automne, il pleut des feuilles, il pleut des âmes,
Il pleut des âmes mortes d’amour, les femmes
Contemplent l’occident avec mélancolie,
Les arbres font dans l’air de grands gestes d’oubli.
Hiver, femme aux yeux verts tombés sous le linceul des neiges,
Tes cheveux sont poudrés de gel, d’amertume et de sel,
O momie, et ton cœur vaincu, docile aux sortilèges,
Dort, escarboucle triste, au fond de ta chair immortelle.
(Remy de Gourmont)
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