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Poésie

Posts Tagged ‘essieu’

Écoute (Max-Pol Fouchet)

Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2022



(c) Paintings Collection; Supplied by The Public Catalogue Foundation

Écoute
Écoute au loin
Le bruit d’une roue
La rouille du bois
Le jeu du fer
L’essieu.

(Max-Pol Fouchet)

Illustration: John Constable

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LA ROUTE (Jean-Baptiste Besnard)

Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022




LA ROUTE

Les nuages de poussière se soulèvent.
Les cailloux se brisent.
Les claquements de fouets, des hennissements,
des grincements de charrettes montent de la route.
J’ai entendu des essieux gémir,
des jurons et des malédictions,
des chagrins d’enfants et des cris de mères,
des abois et des meuglements,
des complaintes et des prières.
Mais je n’ai rien vu.
Interrogés, les vieux ont eu des regards mystérieux et,
baissant la voix m’ont dit:
« C’est l’Ancien Temps qui passe ».

(Jean-Baptiste Besnard)

 

 

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Je ne vois pas pourquoi je ferais autre chose (Victor Hugo)

Posted by arbrealettres sur 5 janvier 2021



    
Je ne vois pas pourquoi je ferais autre chose

Je ne vois pas pourquoi je ferais autre chose
Que de rêver sous l’arbre où le ramier se pose ;
Les chars passent, j’entends grincer les durs essieux ;

Quand les filles s’en vont laver à la fontaine,
Elles prêtent l’oreille à ma chanson lointaine,
Et moi je reste au fond des bois mystérieux,

Parce que le hallier m’offre des fleurs sans nombre,
Parce qu’il me suffit de voir voler dans l’ombre
Mon chant vers les esprits et l’oiseau vers les cieux.

(Victor Hugo)

 

Recueil: Cent poèmes de Vivtor Hugo
Traduction:
Editions: Omnibus

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LA PIE (Tristan Klingsor)

Posted by arbrealettres sur 27 mai 2020



 

pie

LA PIE

L’averse a cessé; le vieux soleil rit
Sur la route rose et blanche
Mais il reste encor des gouttes aux branches
Du pommier gris.

La carriole roule comme une folle
Et l’essieu mal huilé crie;
La pie secoue ses plumes dans la prairie
Puis s’envole.

Ma vie est ainsi :
Certes la douleur ancienne est assoupie
Et le passé peu à peu s’effeuille;
Mais des larmes pourtant pointent parfois aux cils
Et mon coeur reste en demi-deuil,
Comme cette pie.

(Tristan Klingsor)

Illustration

 

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FLORÉAL (Jean Richepin)

Posted by arbrealettres sur 1 février 2017



bataille-fleurs-nice-8

FLORÉAL

Je vous voyais passer parmi les Dieux,
Dans un grand char aux flamboyants essieux;
Et sous la roue en or, n’osant vous suivre,
J’ai mis mon front, et j’ai cessé de vivre
En bénissant, écrasé mais joyeux,
Votre beauté.

(Jean Richepin)

 

 

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Sur la route (Jean Follain)

Posted by arbrealettres sur 19 juin 2016


 

Le drap tombe en charpie
du cuivre refait son vert-de-gris
les champs restent clos
un groupe d’hommes marche
un essieu se brise
accident d’autrefois
une femme doucement prononce
bien aise de vous voir
l’écho va répondre à l’enfant
face aux clairières
hurlant son mot.

(Jean Follain)

 

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CORTEGE (Leopoldo Marechal)

Posted by arbrealettres sur 16 juin 2016



CORTEGE

Vêtue et parée comme pour ses noces
S’en va la Morte : deux enfants
la conduisent en pleurant.
Et c’est sur le chariot même où l’on charge en Décembre
les épis mûrs.

Le corps est étendu sur des laines brillantes,
les essieux et les roues chantent
leur antique servage.
Fiché dans la prairie comme une lance d’or
midi flamboie.

(Mon frère monte un poulain couleur de nuit,
moi une jument blanche
qui n’est pas encore ferrée.)

La Morte s’en va sur le chariot des blés mûrs :
Sa face tournée vers le soleil
a le brillant du nickel.
On devine la forme du silence à ses lèvres,
une forme de clé.

Elle a fermé les yeux au calme visible
du jour, et au jeu
des nombres chantants;
et ses mains agrippent la Croix en un geste
d’invisible naufrage.

Et pendant que le cortège s’avance parmi les fleurs
et les épis de lin qui murmurent
dans la langue du vent,
la tête gisante secouée par le voyage
fait le signe du « non ».

Deux enfants la conduisent : dans leurs têtes nuageuses
bourgeonnent les questions :
Pourquoi la Morte est-elle en robe de noces ?,
Pourquoi sur le char même
Où l’on transporte les épis ?

(Mon frère monte un poulain couleur de nuit,
moi une jument blanche
qui n’est pas encore ferrée.)

(Leopoldo Marechal)

Illustration: Claude Monet  

 

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L’outil (Luc Dietrich)

Posted by arbrealettres sur 2 juin 2016




L’outil

L’outil, c’est la hache qui ruine l’arbre,
la charrue dont les deux bras et la force écartèlent le tronc de l’homme,
la pelle pour ameubler le potager, la brouette qui entraîne,
la fourche pour arracher le foin ou décrotter l’étable,
la faux qui craque dans le blé et souffle dans le foin.
Puis il y a la roue, la machine simple ; qui soutient les conquêtes et use les distances ;
la roue où la terre se colle à l’essieu et aux jantes quand les pluies
ont rendu les chemins tendres, la roue qui va s’appuyant partout ;
qui a rayé le monde d’autant de traces qu’il y a de lignes secrètes dans la main.

(Luc Dietrich)

Illustration: Harold Davis

 

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