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Poésie

Posts Tagged ‘estrade’

ÉCRAN (Aron Kushnirov)

Posted by arbrealettres sur 7 janvier 2020




    
ÉCRAN

Écoutez,
Celui qui vous parle, c’est moi
Écran,
Des écrins de velours
Et des cadres dorés
Trop longtemps m’ont tenu captif,
Des cloisons décorées, des murs et des clôtures
M’ont toujours isolé
Et mon clair appel
Fut converti
En hurlement mensonger des enseignes.
Aujourd’hui
Je m’adresse aux murs:
Dispersez-vous !
Plus de toitures,
Plus de planchers
Délivrez-moi l’espace,
Ici
Toutes les têtes
Créant ensemble un océan,
Pour vous j’ai surgi
Pour vous je suis né,
Plus larges les gradins au milieu de la place,
Sur le gouffre reptilien des rues, élevez
Mon estrade !
Ma semence sera le ciel
Et mon espace l’oeil multiplié des foules.

(Aron Kushnirov)

 

Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard

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Des chaises (Stéphane Sangral)

Posted by arbrealettres sur 16 février 2019




    
Des chaises, assises sur des chaises, regardent
une estrade parlant sur une estrade. Et le
vide. Et le vide. Et le vide. Et le vide. Et le
vide assis sur le vide regarde « regarde »…

(Stéphane Sangral)

 

Recueil: Méandres et Néant
Traduction:
Editions: Galilée

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Les comédiens (Charles Aznavour)

Posted by arbrealettres sur 3 octobre 2018



    
Les comédiens

[Refrain]
Viens voir les comédiens
Voir les musiciens
Voir les magiciens qui arrivent
Viens voir les comédiens
Voir les musiciens
Voir les magiciens qui arrivent

Les comédiens ont installé leurs tréteaux
Ils ont dressé leur estrade et tendu des calicots
Les comédiens ont parcouru les faubourgs
Ils ont donné la parade à grand renfort de tambour
Devant l’église une roulotte peinte en vert
Avec les chaises d’un théâtre à ciel ouvert
Et derrière eux comme un cortège en folie
Ils drainent tout le pays les comédiens

[Refrain]
Viens voir les comédiens
Voir les musiciens
Voir les magiciens qui arrivent
Viens voir les comédiens
Voir les musiciens
Voir les magiciens qui arrivent

Si vous voulez voir confondus les coquins
Dans une histoire un peu triste où tout s’arrange à la fin
Si vous aimez voir trembler les amoureux
Vous lamenter sur Baptiste ou rire avec les heureux
Poussez la toile et entrez donc vous installer
Sous les étoiles où le rideau va se lever
Quand les trois coups retentirent dans la nuit
Ils vont renaître à la vie, les comédiens

[Refrain]
Viens voir les comédiens
Voir les musiciens
Voir les magiciens qui arrivent
Viens voir les comédiens
Voir les musiciens
Voir les magiciens qui arrivent

Les comédiens ont démonté leurs tréteaux
Ils ont ôté leur estrade et plié les calicots
Ils laisseront au fond du cœur de chacun
Un peu de la sérénade et du bonheur d’Arlequin
Demain matin quand le soleil va se lever
Ils seront loin et nous croirons avoir rêvé
Mais pour l’instant ils traversent dans la nuit
D’autres villages endormis les comédiens

[Refrain]
Viens voir les comédiens
Les musiciens
Les magiciens qui arrivent
Viens voir les comédiens
Les musiciens
Les magiciens qui arrivent

Viens voir les comédiens
Les musiciens
Les magiciens qui arrivent
Viens voir les comédiens
Voir les musiciens
Voir les magiciens qui arrivent
Viens voir les comédiens
Les musiciens
Les magiciens…

(Charles Aznavour)

 

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Le chêne (Dominique Sampiero)

Posted by arbrealettres sur 26 juin 2016




Le chêne a fortifié l’estrade.
En nous s’étendent les nudités de l’espace,
la rondeur des grives.

(Dominique Sampiero)

 

 

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NOUS SOMMES BIEN SÉPARES… (Maurice Fombeure)

Posted by arbrealettres sur 17 octobre 2015



NOUS SOMMES BIEN SÉPARES…

Nous sommes bien séparés
Par les barreaux de la pluie,
La servante du curé,
Les estrades de la nuit
Les escales de l’ennui.

Nous sommes bien séparés
Par les soleils de la suie,
Par les rires des gorets,
Par l’âcre senteur du buis
Par la houle des forêts,
Nos coeurs qui battent la nuit.

Nous sommes bien séparés
Par l’impasse Bélidor,
Par la rue du Bocador,
La rue du Tambour des Morts,
Ou de la Terre au Curé,
Par ces fous qui parlent d’or.

Nous sommes bien séparés
Par nos âmes isocèles
Qui volent à tire-d’ailes
Au vent libre des forêts,
Les cicindèles orfèvres,
Le lièvre au coeur des guérets.

Nous sommes bien séparés
Par l’ombre des Jappeloupes
Les étoiles, par les rets,
Le vent qui nous pousse en poupe,
Les nuages déchirés,
La pluie lourde comme soupe,
Les « autrefois », les « après »…

(Maurice Fombeure)

 

 

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