Posts Tagged ‘estropié’
Posted by arbrealettres sur 30 avril 2020

Passez devant
Allez messieurs si vous êtes pressés
Passez devant, passez devant
Un peu plus loin vous attend le fossé
Passez devant, passez devant
En trois morceaux vous vous retrouverez
Passez devant, passez devant
Quatre pompiers viendront vous ramasser
Passez devant, passez devant
A l’hôpital vous serez transportés
Passez devant, passez devant
Tant bien que mal vous serez recollés
Passez devant, passez devant
Toute la vie resterez estropiés
Passez devant, passez devant
(Suzanne François)

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Posted in poésie | Tagué: (Suzanne François), attendre, devant, estropié, fossé, hôpital, loin, messieurs, morceau, passer, pompier, pressé, ramasser, recoller, rester, se retrouver, transporter, venir, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2019

Le sablier
Suspends ton cœur aux trois piliers,
Suspends ton cœur les bras liés,
Suspends ton cœur, ton cœur qui pleure
Et qui se vide au cours de l’heure
Dans son reflet sur un marais,
Pends ton cœur aux piliers de grès.
Verse ton sang, cœur qui t’accointes
À ton reflet par vos deux pointes.
Les piliers noirs, les piliers froids
Serrent ton cœur de leurs trois doigts.
Pends ton cœur aux piliers de bois
Secs, durs, inflexibles tous trois.
Dans ton anneau noir, clair Saturne,
Verse la cendre de ton urne.
Pends ton cœur, aérostat, aux
Triples poteaux monumentaux.
Que tout ton lest vidé ruisselle
Ton lourd fantôme est ta nacelle,
Ancrant ses doigts estropiés
Aux ongles nacrés de tes pieds.
VERSE TON ÂME QU’ON ÉTRANGLE
AUX TROIS VENTS FOUS DE TON TRIANGLE.
Montre ton cœur au pilori
D’où s’épand sans trêve ton cri,
Ton pleur et ton cri solitaire
En fleuve éternel sur la terre.
Hausse tes bras noirs calcinés
Pour trop compter l’heure aux damnés.
Sur ton front transparent de corne
Satan a posé son tricorne.
Hausse tes bras infatigués
Comme des troncs d’arbre élagués.
Verse la sueur de ta face
Dans ton ombre où le temps s’efface ;
Verse la sueur de ton front
Qui sait l’heure où les corps mourront.
Et sur leur sang ineffaçable
Verse ton sable intarissable.
Ton corselet de guêpe fin
Sur leur sépulcre erre sans fin,
Sur leur blanc sépulcre que lave
La bave de ta froide lave.
Plante un gibet en trois endroits,
Un gibet aux piliers étroits,
Où l’on va pendre un cœur à vendre.
De ton cœur on jette la cendre,
De ton cœur qui verse la mort.
Le triple pal noirci le mord ;
Il mord ton cœur, ton cœur qui pleure
Et qui se vide au cours de l’heure
Au van des vents longtemps errés
Dans son reflet sur un marais.
(Alfred Jarry)
Illustration: Ettore Aldo Del Vigo
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Posted in poésie | Tagué: (Alfred Jarry), anneau, étrangler, bave, cendre, coeur, damné, errer, estropié, fantôme, gibet, guêpe, ineffaçable, inflexible, intarissable, lave, marais, mourir, pal, pilier, pilori, reflet, ruisseler, s'effacer, sablier, sang, sépulcre, sec, suspendre, tricorne, van, vent, vide | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 29 avril 2018

Combien de mondes estropiés, manqués, se sont dissipés,
se reforment et se dissipent peut-être à chaque instant..
(Denis Diderot)
Illustration
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Posted in méditations | Tagué: (Denis Diderot), estropié, manque, monde, se dissiper, se reformer | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 23 avril 2018

AU BORD DU MARAIS
Errant dans le vent noir ; dans le calme du marais
Murmurent les roseaux morts. Dans le ciel gris,
Suit un vol d’oiseaux sauvages ;
De biais au-dessus des sombres eaux.
Tumulte. Dans la hutte défaite
S’élève sur ses ailes noires la pourriture ;
Des bouleaux estropiés gémissent dans le vent.
Soir dans la taverne abandonnée. La douce
tristesse des troupeaux au pacage
Enveloppe le chemin du retour,
Apparition de la nuit : des crapauds surgissent
des eaux argentées.
***
AM MOOR
Wanderer im schwarzen Wind ; leise flüstert das dürre Rohr
In der Stille des Moors. Am grauen Himmel
Ein Zug von wilden Vögeln folgt;
Quere über finsteren Wassern.
Aufruhr. In verfallener Hütte
Aufflattert mit schwarzen Flügeln die Fäulnis ;
Verkrüppelte Birken seufzen im Wind.
Abend in verlassener Schenke. Den Heimweg umwittert
Die sanfte Schwermut grasender Herden,
Erscheinung der Nacht : Kröten tauchen aus
silbernen Wassern.
(Georg Trakl)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Georg Trakl), abandonnée, apparition, argentée, bouleau, calme, chemin, crapaud, douce, eau, errant, estropié, gémir, hutte, marais, murmurer, oiseau, pourriture, retour, roseau, sombre, surgir, taverne, tristesse, troupeau, tumulte, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 février 2018

Illustration: ArbreaPhotos
Ô misère de toute lutte pour l’éphémère !
Pareil à l’aile du papillon est
notre bras qui met notre pensée en vers.
Notre enfance vaut bien l’oeillet,
notre regard l’éclair,
et le rythme qui dans notre poitrine
anime nos passions
est le rythme des ondes sur la mer,
de la chute d’un pâle flocon
ou celui du refrain
du rossignol enchanteur,
qui dure tant que dure le parfum
de sa cousine la fleur.
Ô misère de toute lutte pour l’éphémère !
-Âme qui s’annonce simplement et voit claire-
ment, face-à-face, la grâce pure de la lumière,
comme le bouton de rose, comme la coccinelle,
cette âme est celle qui vole dans l’infini du ciel.
l’âme ayant oublié l’admiration, souffrant
dans l’amère mélancolie aux sulfureux relents
d’envier méchamment et durement, vit claustrée
en un obscur terrier. Elle est infirme, estropiée.
Ô misère de toute lutte pour l’éphémère !
(Rubén Darío)
Recueil: Chants de vie et d’espérance
Traduction: Lionel Igersheim
Editions: Sillage
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Ruben Dario), admiration, aile, amer, animer, âme, éclair, éphémère, bouton, bras, chute, ciel, clairement, claustrer, coccinelle, cousine, durement, enfance, envier, estropié, face-à-face, fleur, flocon, grâce, infini, infirme, lumière, lutte, méchamment, mélancolie, mer, misère, obscur, oeillet, onde, papillon, passion, pensée, poitrine, pur, regard, relent, rose, rossignol, rythme, s'annoncer, souffrir, sulfureux, terrier, vers, vivre, voler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 décembre 2017
APRES-PLUIE
Sur le sable mouillé apparaissent des idéogrammes,
pattes de mouche ou pattes d’oie. Je regarde en arrière
mais ne vois ni refuges ni asiles pour volatiles.
Sans doute est passé fatigué un canard, estropié peut-être.
Je ne saurais décrypter ce langage
même si j’étais chinois. Un coup de vent va suffire
à l’effacer. I1 n’est pas vrai que la Nature
soit muette. Elle parle à tort et à travers
et notre seul espoir : qu’elle s’occupe
de nous le moins possible.
(Eugenio Montale)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Eugenio Montale), apparaître, asile, canard, chinois, décrypter, espoir, estropié, idéogramme, langage, mouche, mouillé, muette, nature, oie, parler, patte, pluie, refuge, regarder, sable, vent, volatile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 août 2017

LE LION DEVENU VIEUX
Le Lion, terreur des forêts,
Chargé d’ans et pleurant son antique prouesse,
Fut enfin attaqué par ses propres sujets,
Devenus forts par sa faiblesse.
Le Cheval s’approchant lui donne un coup de pied ;
Le Loup un coup de dent, le Boeuf un coup de corne.
Le malheureux Lion, languissant, triste, et morne,
Peut a peine rugir, par l’âge estropié.
Il attend son destin, sans faire aucunes plaintes ;
Quand voyant l’Ane même à son antre accourir :
« Ah ! c’est trop, lui dit-il ; je voulais bien mourir ;
Mais c’est mourir deux fois que souffrir tes atteintes. »
(Jean de la Fontaine)
Illustration: Marc Chagall
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Posted in poésie | Tagué: (Jean de La Fontaine), antique, antre, attaque, atteinte, âne, boeuf, chargé, cheval, corne, coup, coup de pied, dent, devenir, estropié, faiblesse, forêt, fort, languissant, lion, loup, morne, mourir, plainte, pleurer, rugir, souffrir, sujet, terreur, triste, vieux | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 24 janvier 2016

Quiconque choisit la route périlleuse des landes intérieures
verra sa solitude vaincre l’excrément de l’erreur
Quiconque rôde à la lisière d’une saine inquiétude
verra sa révolte salutaire égorger l’impossible
Glisse une lamelle de lumière sur l’espérance estropiée
Toute beauté prend racine dans une blessure
(Gilbert Langevin)
Découvert ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Gilbert Langevin), égorger, beauté, blessure, choisir, erreur, espérance, estropié, excrément, glisser, impossible, inquiétude, intérieur, lande, lisière, lumière, périlleux, racine, révolte, rôder, route, salutaire, solitude, vaincre | 2 Comments »