Posts Tagged ‘estuaire’
Posted by arbrealettres sur 21 janvier 2023

Illustration: Dai Dunbang
DANS L’ESTUAIRE VOGUE LE NAVIRE
La nuit dernière sur le petit navire : un ciré pour la pluie,
Plein fleuve de vent et de vagues : à la nuit qu’y faire ?
Ce matin seul, on veut rouler la toile pour regarder,
Rien n’a changé : des montagnes bleues et des bois verts partout.
***

(Zhu Xi) (1130-1200)
Recueil: Quand mon âme vagabonde en ces anciens royaumes Poèmes Song illustrés par Dai Dunbang
Traduction: du Chinois par Bertrand Goujard
Editions: De la Cerise
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Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2022
Les sources naissent des pierres.
Elles ont, dans l’herbe,
Le goût des framboises.
Des coqs blancs traversent les falaises.
En amont, en aval
L’échéance du sang conduit à l’origine.
Même la neige annonce les îles.
Elles luisent la nuit
Avec les eaux sacrées.
Ces fêtes vertes, ces fables
N’extraient du fleuve que l’enfance.
Chaque banc de sable est beau comme un buisson de laine
Où le feu prophétise
Qu’il y aura, demain,
Des villes sous les branches.
La mort est pure dans l’estuaire
– Et la transparence habitable.
Je parle en elle
La langue du dieu frais.
(Jean Claude Renard)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Claude Renard), amont, aval, buisson, coq, Dieu, estuaire, extraire, fable, falaise, feu, frais, framboise, goût, herbe, langue, luire, mort;pur, naître, pierre, prophétiser, source, traverser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 juin 2022

Pleine lune
sur l’estuaire,
lampe de chevet
(Anne Tardy)
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Posted by arbrealettres sur 2 février 2021

PHOTOGRAPHIE (extérieur)
Auparavant la vérité
descendait la colline sur les paroles du berger ;
et les brebis n’étaient pas seules à les saisir. Je me
souviens
de ces collines vertes
sous les pluies du printemps, glaciales par vent
d’avril et lumineuses comme le soleil du nord. C’était
un matin. Les femmes préparaient encore le
four à pain — et déjà un rythme obscur annonçait
la naissance des fruits, c’est-à-dire,
l’équivoque de la faux au moment
de la récolte.
C’étaient bien ses paroles. Un
mouvement qui parcourait la surface
des rizières, qui ridait l’échine
des dunes, qui repoussait les mouettes vers
l’estuaire. Cependant, les vieux
le comprenaient; et quelques innocents, dont
l’esprit se confondait à la transparence
de l’eau, répétaient ce qu’il disait en un murmure
de ruisseau. Mais ce n’était pas à eux qu’il
s’adressait.
Il évita l’ambiguïté, les sens complexes
de la philosophie, le fond noir
du poème. De fait, il n’allait jamais jusqu’au bout
de ses histoires — comme s’il ne pouvait pas
les terminer.. ou qu’il ne savait plus rien, au-delà
de ce que nous savons, maintenant que nous sommes peu
à se souvenir de lui. Moi, pourtant, je l’ai revu —
assis sur ce banc de gare, feuilletant un vieux
journal et suçant un vieux mégot —
avec le souffle avide d’un apprenti
en hésitations.
(Nuno Jùdice)
Recueil: Un chant dans l’épaisseur du temps suivi de méditation sur des ruines
Traduction: Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Nuno Judice), aller, ambiguïté, annoncer, apprenti, assis, au-delà, auparavant, avide, avril, échine, équivoque, éviter, banc, berger, brebis, colline, complexé, comprendre, descendre, dire, dune, eau, esprit, estuaire, faux, femme, feuilleter, fond, four, fruit, gare, glacial, hésitation, histoire, innocent, journal, lumineux, matin, mégot, moment, mouette, mouvement, murmuré, naissance, noir, nord, obscur, pain, parole, philosophie, photographie, pluie, poème, pouvoir, préparer, printemps, récolte, repousser, revoir, rider, ruisseau, rythme, s'adresser, saisir, savoir, se confondre, se souvenir, sens, seul, soleil, souffle, sucer, terminer, transparence, vérité, vent, vert, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2020

SIGNAL DE BRUME
Ce chemin d’aube et de pervenches
S’ouvre à l’orée de la clairière
Murée par le givre et la neige
A notre image prisonnière
Et désormais infranchissable.
Quel vent a dispersé la manne,
Froment sapide du désert
Que charrie la houle océane
Sur ce versant de l’univers
Qui nous enserre en ses lianes ?
Venus du matin et porteurs
D’un fret d’écume et de chardons,
Parmi les écueils qui affleurent
Qui donc dirigerait le harpon :
Atropos ou Deucalion ?
Les mains entravées, les prunelles
Consumées par la nuit d’orage,
Nous portons sur notre visage,
Comme une étrave qui chancelle,
Les cicatrices du naufrage.
Mais seuls nous sombrons et l’espace
Qui vogue, attisant en sa course
Le murmure des peupliers,
Reprend de l’estuaire à la source
Le périple des alizés.
(Michel Manoll)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted in poésie | Tagué: (Michel Manoll), alizés, aube, brume, chardon, chemin, clairière, course, disperser, espace, estuaire, givre, harpon, houle, image, infranchissable, liane, murmuré, neige, orée, périple, pervenche, peuplier, prunelle, signal, source, univers, vent | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 2 avril 2020

L’ESCAPADE DES SAISONS
Je t’aimais
Dans l’orage des sèves
Je t’aime
Sous l’ombrage des ans
Je t’aimais
Aux jardins de l’aube
Je t’aime
Au déclin des jours
Je t’aimais
Dans l’impatience solaire
Je t’aime
Dans la clémence du soir
Je t’aimais
Dans l’éclair du verbe
Je t’aime
Dans l’estuaire des mots
Je t’aimais
Dans les foucades du printemps
Je t’aime
Dans l’escapade des saisons
Je t’aimais
Aux entrailles de la vie
Je t’aime
Aux portails du temps.
(Andrée Chedid)
Illustration: Jean-Marie Manson
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), aimer, aube, éclair, clémence, déclin, entrailles, escapade, estuaire, foucade, impatience, jardin, ombrage, orage, portail, printemps, saison, sève, temps, verbe, vie | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2019

L’HOMME
Face aux déchaînements
D’un univers souverain
L’homme
Oublieux de ses propres abysses
Épaule pour un temps
D’autres humains
Vers l’unique estuaire
Qui clôt chaque existence
I1 rejoint pour un temps
L’aube secourable
D’un monde
A rebâtir.
(Andrée Chedid)
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), abysse, aube, épauler, clore, déchaînement, estuaire, existence, homme, monde, oublieux, rebâtir, secourable, univers | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 août 2019
Chanson sur le fleuve
Du ru clair à l’embouchure
je perdure,
De la source à l’estuaire
du mystère
Sur la barque du présent,
je descends
La rivière Nostalgie
de la vie.
Chaque seconde indivise
s’éternise
Quand je rame dans le sang
de l’instant.
Je ne peux dans ses méandres
jeter l’ancre
Ni louvoyer à la voile
vers l’Étoile
Pour remonter le courant
trop puissant.
Ni savoir l’heure et l’état
du delta…
(Bernard Lorraine)
Illustration: Vladimir Kush
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Bernard Lorraine), ancre, étoile, barque, chanson, clair, delta, estuaire, fleuve, instant, louvoyer, méandres, mystère, nostalgie, présent, puissant, ru, sang, source | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2018

Illustration
DANS LA FRAÎCHEUR DES FLEUVES OUI DORMENT
Je te rencontre aux heureux pontons
de la nuit épouse
maintenant exhumée
presque tiède d’une joie nouvelle,
grâce amère d’une vie sans estuaire.
Oscillent des routes vierges
dans la fraîcheur des fleuves qui dorment:
Et je suis encore l’enfant prodigue qui écoute
son nom dans le silence
quand les morts appellent.
La mort
est un espace dans le coeur.
***
FRESCHE DI FIUMI.IN SONNO
Ti trovo nei felici approdi,
della notte consorte,
ara dissepolta
quasi tepore d’una nuovo gioia,
grazia amara del viver senza foce.
Vergini strade oscillano
fresche di fiumi in sonne:
E ancora sono il prodigo the ascolta
dal silenzio il sue nome
quando chiamano i morti.
Ed è morte
une spazio nel cuore.
(Salvatore Quasimodo)
Recueil: Et soudain c’est le soir
Traduction: Patrick Reumaux
Editions: Librairie Elisabeth Brunet
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Posted in poésie | Tagué: (Salvatore Quasimodo), amer, appeler, écouter, époux, coeur, dormir, enfant, espace, estuaire, exhumé, fleuve, fraîcheur, grâce, heureux, joie, mort, nom, nouveau, nuit, osciller, ponton, prodigue, rencontrer, route, silence, tiède, vie, vierge | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 novembre 2018
![Albert Ritzberger _1280 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/11/albert-ritzberger-_1280-1280x768.jpg?w=799&h=740)
Ecoute
je t’offre un collier de mots
désert
blessure
miel
étoile
fatigue
horizon
splendeur
lèvres
estuaire
fièvre
baptême
rosée
alphabet
[…]
je voudrais t’asperger de mes mots
comme de gouttes d’eau
prises au silence
dérober ta sueur
aux lèvres de la nuit
je voudrais que tu germes
(Zéno Bianu)
Illustration: Albert Ritzberger
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Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), alphabet, asperger, écouter, étoile, baptême, blessure, collier, dérober, désert, estuaire, fatigue, fièvre, germer, horizon, lèvres, miel, mot, nuit, offrir, rosée, silence, splendeur, sueur | 7 Comments »