Posts Tagged ‘étagère’
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2023

Ciel clair
Aujourd’hui
il me convient de sculpter les remords
de m’étendre sur mes regards
comme une longue étagère
il convient à mes doutes de briller
à mes pertes de s’aligner
dans l’armoire
comme des livres
aujourd’hui il fait beau
le ciel est clair
au-dessus de la douleur
***

(Salih Diyab)
Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
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Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022

Ce que j’appelle réfléchir:
je dévisse ma tête, je la mets sur une étagère
et je sors faire une promenade.
A mon retour la tête s’est allumée.
La promenade dure une heure ou un an.
(Christian Bobin)
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Posted by arbrealettres sur 22 mars 2022

Illustration: Edward Hopper
LA CHAMBRE
Tout est à sa place :
les livres sur l’étagère,
l’eau dans la bouilloire,
la colère hors de cette maison
et moi dans ma chambre.
Je n’ai jamais fait l’amour dans cette chambre,
je n’ai jamais baisé dans cette chambre,
je n’ai jamais partagé mon lit ni mes rêves,
je n’ai jamais offert à quiconque les odeurs
de la peau, des draps et des cheveux.
C’est ma chambre et je ne veux pas être dérangée.
Je suis dedans, à la bonne place,
à ma bonne place,
comme les livres sur l’étagère,
l’eau dans la bouilloire,
et la colère ailleurs.
(Cécile Coulon)
Recueil: Noir Volcan
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2021

Souffle le vent d automne
La vieille valise prend le chemin de l’étagère
Et avec elle les souvenirs
(Sôseki)
Recueil: Haïkus
Traduction: Elisabeth Suetsugu
Editions: Philippe Picquier
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Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2020

Illustration
NETTOYAGE DE PÂQUES
Un après-midi lent,
il pleut sur la page dix-huit du livre :
le pleur des hommes !
La pluie lave la poussière
des étagères de l’âme,
la rage
des angles de l’impuissance :
ils pleuvent les mots des poètes morts.
Et puisque les femmes savent
que les vérités sont nombreuses,
elles se taisent,
mordent leurs lèvres et regardent
la montagne qui descend dans la ville
à la fin d’avril
et transforme la pluie
en flocons de neige hésitants :
le pleur des femmes.
Elles lèvent leurs mains en prière,
en approchant d’un pas de plus
vers Dieu.
(Aksinia Mihaylova)
Recueil: Le baiser du temps
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Aksinia Mihaylova), angle, approcher, après-midi, avril, âme, étagère, descendre, Dieu, femme, fin, floco, hésiter, homme, impuissance, laver, lèvres, lent, lever, livre, main, montagne, mordre, mort, mot, nettoyer, nombreux, page, pas, Pâques, pleur, pleuvoir, pluie, poète, pouccière, prière, rage, regarder, savoir, se taire, transformer, vérité, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 octobre 2020

INTERMÈDE
Pendant que j’étais chez la fruitière
Il est entré une petite fille,
Un litre couché dans son bras
Et des sous pressés dans sa main :
– Trois sous de sel et un litre de bière.
Sa bouchette aux lèvres froncées
Avait grand sérieux et pensait :
Dépêchons-nous ! Que de soucis !
Sa bouchette aux lèvres froncées
N’empêchait pas mais accusait plutôt
Dans les joues fraîches, deux fossettes ;
Et son petit nez de bébé
Semblait railler sa gravité.
Mais son regard de grande dame…
Mais sa nuque entre ses deux nattes !
– De la bière à combien, mon enfant ?
– « À six sous. » Elle vérifia
Un à un les sous dans sa main
Donna son litre et attendit
Et fut toute tendue d’attente.
Y avait-il pas quelque part
Au pied d’un lit, dans une encoignure,
Une petite poupée de son
Qui grelottait sous des chiffons
Au fond d’une boîte en carton ?
Y avait-il pas au logis
Un petit frère touche-à-tout ?
Ou quelque dîner sur le feu ?
Mais soudain la bouche s’entr’ouvrit :
Les yeux, les yeux de grande dame
S’étaient tournés vers l’étagère
Où il y avait les bonbons.
C’est alors qu’en gagnant la porte
Je lui demandai : Comment t’appelles-tu ?
Elle sourit et dit : Alice.
– Alice, voici deux sous pour toi.
*
Après, je l’ai rencontrée dans la rue
Elle portait son litre et son sel.
Elle avait aussi un petit cornet…
Elle a rougi à mon sourire
Et elle m’a fait un si gracieux,
Un si noble salut de la tête,
Que j’ai soulevé mon képi.
Amiens, 1916.
(Charles Vildrac)
Recueil: Chants du désespéré (1914-1920) –
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 1 avril 2019

SILENCE
Quoi de neuf ? Je passe ma nuit à lire
Et je crois bien être vivant, ma foi.
La lampe… Qui l’allume, la fait luire
Quand il est trop tard, maintenant pour moi ?
Sur l’étagère, une montre respire…
Puis-je ne pas savoir tout ce qu’on doit ?
Nuit…
La lampe… Qui l’allume, la fait luire
Quand il est trop tard, maintenant, pour moi ?
(George Bacovia)
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Posted by arbrealettres sur 14 mars 2019

Les livres me regardent des étagères,
ils me regardent mais n’ont pas besoin de moi.
Leurs regards muets
pourraient regarder ailleurs.
Personne n’a besoin de moi,
pas même moi n’ai besoin de moi,
mais quelque chose au fond de moi a besoin d’autre chose.
Personne n’a besoin de nous.
Pas même un dieu n’aurait besoin de dieu.
Mais au fond de tout quelque chose a besoin de quelque chose.
Et nous le savons.
***
Los libros me miran desde sus estantes,
me miran pero no me necesitan.
Sus miradas calladas
podrían mirar otra cosa.
Nadie me necesita,
ni siquiera yo me necesito,
pero hay algo en mi fondo que necesita otra cosa.
Nadie nos necesita.
Ni siquiera un dios necesitaría a dios.
Pero en el fondo de todo hay algo que necesita algo.
Y nosotros lo sabemos.
(Roberto Juarroz)
Recueil: Quatorzième poésie verticale
Traduction: Sivia Baron Supervielle
Editions: José Corti
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Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2019
Timide, la timide
Jeune fille de mon coeur,
Dans la lueur du feu
Se déplace l’air songeur.
Elle apporte les plats,
Et les met sur l’étagère.
J’irais bien, elle et moi,
Dans une île de la mer.
Elle apporte les bougies,
Et les rideaux éclaire,
Timide à contre-jour
Et timide dans le noir;
Et timide comme un lièvre,
Serviable et timide.
Je volerais, elle et moi,
Dans une île de la mer.
(William Butler Yeats)
Illustration: Edouard Manet
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Posted by arbrealettres sur 9 avril 2018
Le livre
Le livre qu’elle regardait
rangé très haut sur l’étagère
ouvert pour la première fois
un jour d’effroi
malgré le ciel
Le livre ouvert sur des pays
aux formes simples
transparences
Celui qu’elle prend
toujours surprise
forme et couleur
comme un trésor
Ce livre
est devenu
son Louvre.
(Alain Boudet)
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