Posts Tagged ‘étincelant’
Posted by arbrealettres sur 29 novembre 2022
Illustration: Nupur Choudhary
Je n’ai jamais écrit qu’ainsi : porté par plus léger que moi, dans les bras
— non pas de l’ange — mais de la vie passante, de l’étincelante rumeur de vivre.
Il faut du temps pour atteindre à l’innocence du jour.
Il faut du temps pour parvenir à la simplicité d’une langue.
Il faut du temps pour apprendre,
et plus encore de temps pour rire de ce qu’on vient d’apprendre.
Rire de son savoir comme de son ignorance.
Rire comme le printemps dans les yeux,
comme l’enfance dans la voix,
comme la pluie dans les livres.
Car il pleut dans les livres.
Une pluie fine glisse sur les pages, tombe sur le coeur.
Dans ce livre la pluie chantait au bout de mes doigts,
tambourinait sur le papier, rafraîchissait la chambre.
Dans ce livre la pluie portait le nom d’une femme,
éclairante dans sa voix, juste dans son coeur : Nella. Nella Bielski
(Christian Bobin)
Recueil: La Vie Passante
Editions: Fata Morgana
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Christian Bobin), ange, apprendre, éclairant, écrire, étincelant, bras, chambre, coeur, enfance, femme, ignorance, innocence, juste, léger, nom, page, papier, parvenir, passant, pluie, printemps, rafraîchir, rire, rumeur, savoir, simplicité, tambouriner, tomber, vie, vivre, voix, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2022

La voix de cet homme
habitait une pâleur étincelante:
j’en ai vu, disait-elle,
de toutes les couleurs.
(Paul Nougé)
Illustration: Oleg Zhivetin
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Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2022

Jardin de la Rencontre
TU ES LA
Est-ce la folie qui me conduit vers l’impossible ?
Non, c’est une tendre évidence.
Je te reconnais, je te vois, tu es l’Amour de mon âme,
la lumière de ma vie.
Tu marches dans mon coeur comme tu marches en ce jardin
et la trace de tes pas dessine tant d’Amour
que le monde entier ne peut le contenir.
Tu t’approches de moi, mais ton regard est si doux et si fort
que je meurs en toi pour renaître en sa clarté.
Tu es VIVANT. Tu es mon cri, ma liberté, mon Amour.
Tu es là, tu étanches ma soif, MAINTENANT et pour l’éternité.
Tu me dis, je suis là, je suis ta soif et la Source Infinie.
Tu me dis, je ne meurs jamais, je suis la racine de ton coeur
et de tous les coeurs sur la terre lorsqu’ils s’éveillent à la beauté.
Tu me dis tout cela et ta voix me remplit comme un fleuve de feu,
comme une aube naissante et radieuse.
Tu me remplis de ta Présence, toi le Bien-Aimé divin
et la joie qui me soulève, soulève la terre et grandit jusqu’aux étoiles.
Comment le dire, oser y croire, le faire savoir ?
C’est trop intime, c’est trop immense, trop de pleurs,
trop de douceur et pourtant c’est l’océan tout entier qui balaie les résistances, emporte les barrages.
Peut-être une fleur, un oiseau, un coquillage pourra le dire bien mieux dans son langage.
Je n’ai pas de mots, je n’ai pas d’image, je n’ai rien pour le dire
et pourtant je voudrais le proclamer, le faire éclater avec le jour,
avec la nuit, avec la vie, avec cette joie qui jaillit de toute part.
Tu es là, tu rayonnes en secret et transfigures le monde.
En toi j’abandonne le fardeau de vouloir être ou ne pas être.
En toi je lâche les amarres et me voici perdue et retrouvée
au coeur battant d’un univers qui se crée sans limite et toujours au présent ;
un univers qui explose et se multiplie, terrassé de lumière,
un univers de feu embrasé de liberté.
Tu rayonnes partout, graine de soleil, semence d’infini,
désert étincelant calciné par l’Amour.
Je te vois, je te vis.
C’est si simple et je ne le savais pas.
(Marianne Dubois)
Illustration: William Bouguereau
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Marianne Dubois), amour, approcher, âme, étancher, étincelant, étoile, évidence, barrage, clarté, coquillage, cri, divin, embrasé, exploser, fleuve, folie, immense, intime, jaillir, jardin, joie, langage, liberté, limite, oiseau, pleur, présence, présent, racine, renaître, rencontre, savoir, simple, soif, source, tendre, univers, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2021

L’ombre s’extasiera des prières muettes
Qui monteront pour nous des parfums fraternels.
L’azur, royal, avec ses noirs manteaux de fêtes
Nous versera la paix des cloîtres éternels.
Tomberont une à une, et chastes et candides,
Les larmes que depuis la genèse des jours
Le sort tient en suspens aux flancs des pyramides
Et fraîche sera la citerne des séjours.
De l’espace et du temps proclamant le désastre,
Unis nous sentirons, ainsi qu’un javelot,
Harponner le tumulte étincelant des astres
L’Hymen, au bord du puits, penché comme un bouleau.
(Jacques Rabemananjara)
Illustration: Rodin
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Posted in poésie | Tagué: (Jacques Rabemananjara), azur, éternel, étincelant, bouleau, candide, chaste, citerne, cloître, désastre, espace, fête, fraternel, harponner, hymen, javelot, jour, muette, ombre, paix, parfum, prière, puits, pyramide, s'extasier, temps, tumulte | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 juin 2021
Eloge du bleu
Les grandes ailes
Qui traversent la mer
Portent ton oiseau noir
Jusqu’à l’obscur
Etincelant
(Henry Bauchau)
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Posted by arbrealettres sur 1 juin 2021

ÉLOGE DU BLEU
Les grandes ailes
Qui traversent la mer
Portent ton oiseau noir
Jusqu’à l’obscur
Etincelant
(Henry Bauchau)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 13 janvier 2020

LICYMNIE
Tu ne sais point chanter, ô cithare Ionique,
En ton mode amolli doux â la volupté,
Les flots Siciliens rougis du sang Punique,
Numance et son mur indompté.
O lyre, tu ne sais chanter que Licymnie,
Et ses jeunes amours, ses yeux étincelants,
L’enjouement de sa voix si pleine d’harmonie,
Ses pieds si légers et si blancs.
Toujours prompte, elle accourt aux fêtes de Diane ;
Aux bras nus de ses soeurs ses bras sont enlacés ;
Elle noue en riant sa robe diaphane,
Et conduit les choeurs cadencés.
Pour tout l’or de Phrygie et les biens d’Achémène,
Qui voudrait échanger ces caresses sans prix,
Et sur ce col si frais, ces baisers, ó Mécène,
Refusés, donnés ou surpris ?
(Leconte de Lisle)
Illustration: Carlos Schwabe
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Posted in poésie | Tagué: (Leconte de Lisle), accourir, amour, étincelant, baiser, blanc, chanter, cheur, cithare, col, conduire, diaphane, donné, doux, fête, flot, frais, harmonie, jeune, léger, mur, pied, robe, sang, soeur, surpris, volupté, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 novembre 2019

Illustration: Niko Guido
Dit au soir
Mes doutes, amers et inassouvis,
s’écoulent dans les profondeurs du soir.
La fatigue chante à mon oreille.
j’écoute…
Ce n’était pourtant qu’hier !
Cela vient et pourtant repart !
Je connais les chemins du sommeil jusqu’aux contrées
les plus tendres.
Je ne veux jamais plus y aller.
Je ne sais pas encore où le lac sombre
accomplira mon tourment.
Il y aurait là-bas un miroir,
clair et impénétrable,
désireux de nous montrer,
étincelants de douleur,
le fond et la raison des choses.
***
Dem Abend gesagt
Meine Zweifel, bitter und ungestillt,
versickern in den Abendtiefen.
Müdigkeit singt an meinem Ohr.
Ich lausche…
Das war doch gestern schon!
Das kommt und geht doch wieder!
Die Schlafwege kenn ich bis ins süßeste Gefild.
Ich will dort nimmer gehen.
Noch weiß ich nicht, wo mir der dunkle See
die Quai vollendet.
Ein Spiegel soll dort liegen,
klar und dicht,
und will uns,
funkelnd vor Schmerz,
die Gründe zeigen.
(Ingerborg Bachmann)
Recueil: Toute personne qui tombe a des ailes
Traduction: Françoise Rétif
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 1 mars 2019
Conte russe
Dans une plaine à l’infini
Tout était blanc absolument,
Les neiges recouvraient la plaine
Depuis l’origine des temps.
Au milieu de la blanche plaine
Se dressait un palais tout blanc:
Toiture et murs, portes de glace
Et grand perron de marbre blanc.
A l’intérieur tous les plafonds
Et le sol allait blanchissant:
Plein de chambres, de salles blanches
Et d’escaliers étincelants.
Là, dans la plus blanche des salles,
Calme et sans souci, tel un loir,
Sur le plus blanc des édredons
Dormait un chat – un chat tout noir.
Plus noir que l’aile d’un corbeau,
De la queue jusqu’au fond du coeur,
Noir par dessus, noir par dessous,
Plus noir encore que la noirceur!
(Boris Zakhoder)
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Posted in poésie | Tagué: (Boris Zakhoder), étincelant, blanc, chat, coeur, corbeau, escalier, loir, noir, noirceur, plaine | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2018
Je suis un nuage, un nuage dans le ciel au dessus de la terre.
Je fus en cette matinée merveilleuse et vais bientôt être effacé.
Je suis si heureux de ne vivre que cette matinée,
que je naisse et meure avec elle
et que ce soit l’étincelant soleil qui me fasse mourir.
***
Jag är en sky, en sky i jordens himmel.
Jag blev till denna underbara morgon och skall strax
utplånas igen.
Jag är så lycklig över att jag bara lever denna morgon,
att jag föds och dör med den
och att det är den strålande solen som skall komma
mig att dö.
(Pär Lagerkvist)
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Posted in poésie | Tagué: (Pär Lagerkvist), étincelant, ciel, effacé, heureux, matinée, merveilleuse, mourir, naître, nuage, soleil, vivre | Leave a Comment »