Il est très difficile de soutenir le regard fixe d’un tout petit
– c’est comme si Dieu était en face de vous et vous dévisageait sans pudeur,
en prenant tout son temps, un peu étonné de vous voir là.
(Christian Bobin)
Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2022
Il est très difficile de soutenir le regard fixe d’un tout petit
– c’est comme si Dieu était en face de vous et vous dévisageait sans pudeur,
en prenant tout son temps, un peu étonné de vous voir là.
(Christian Bobin)
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Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2022
Dauphins, poulpes, poissons
fraîcheur de lin, de roseaux, d’oliviers
tremblement du jour dans une couleur
joie d’une ligne qui bouge encore
et je rêve à cette main entre milliards
de mains, étonnée, heureuse –
et je ne sais quoi, un pigment
qui fait que l’âme respire,
que voit la vie, ces choses qui
viennent à mes doigts
et mourront une fois encore –
(Lorand Gaspar)
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Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2022
Je lis
la bouche étonnée des pierres
et je te dis
tendre fruit
porte douce
caverne secrète
réveille-toi
tu me reçois
tu t’ouvres
et alors tu parles
donne-moi ta soif dis-tu
donne-moi toute ta bouche
ici il y a de l’eau
(Luis Mizón)
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Posted by arbrealettres sur 17 juin 2022
Illustration: Dianne Dengel
À l’ancienne
Une petite vieille
Sur son bâton noueux
Clopinait merveille
Près de son petit vieux
Ils allaient se faire
Au coin de l’avenue
Un petit bol d’air
Qu’était le bienvenu
Puis rentraient chez eux
Le coeur plein de soleil
Un fil d’or en leurs doux yeux
Allumait rose vermeil
Et le soir en s’endormant
Ces deux chers petits vieux
Pour un rien s’alarmant
Avaient l’air presque heureux
Tout étonnés ma foi
D’être encore deux
(Claude Haller)
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Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2021
La vie
La vie est un diamant étonné
dans la main rêveuse
du hasard
(Robert Momeux)
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Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2021
MELANCOLIE DES AGRESTES COUCHANTS
Ce n’est pas la noirceur de l’étang
Ce n’est pas l’immobilité
De ces grands arbres nus et sereins
Ce n’est pas l’air
Dans le soir calme poursuivant
Des ondes qui lentement rêvent
Ce n’est pas la première étoile
Pâle qu’on voit à peine
A l’horizon
Ce n’est pas l’ombre qui hésite
Entre les chiens les loups du crépuscule
C’est le silence étonné qui se fait
C’est l’heure c’est son dénuement
Devant l’obscurité énorme qui s’annonce
(Robert Momeux)
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Posted by arbrealettres sur 27 mars 2021
COURS PRÉPARATOIRE
Les cailloux se font messe basse
ils s’ensecrètent
ils se broient du blanc
ils s’ébrouent
mâchent le vent
que le vent désordonné
Je me retourne et demande qui parle
ils font les étonnés
pas bougé pas parlé
cailloux
(Paul Fournel)
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Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2020
Ar re goz
Et regardez les vieux, plus anciens que la pluie
Le ciel pesait sur eux avant d’être nommé
Maigres cadavres ambulants
Presque honteux d’être vivants
Le temps ne peut plus rien contre eux, le temps s’ennuie
Et c’est Dieu le plus étonné.
Ils n’iront pas au Panthéon
A Saint-Denis, aux Invalides,
Par un doux soir d’accordéon
Ils gagneront leur Paradis à la godille.
Chacun son temps, chacun son tour
Chez nous on meurt au jour le jour.
(Anthony Lhéritier)
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Posted by arbrealettres sur 26 février 2020
J’habitais un corps lézardé. Il dut se fendre d’un coup :
je reçus l’aube comme un baquet d’eau fraîche.
Quand la nuit n’est qu’une lie et que le regard
n’ausculte que l’abîme, quel bonheur (je suis sûr de ce mot) de se hisser hors de la margelle !
Les mains meurtries touchent l’huile du jour ; le visage s’élance,
plus léger que les jambes.
Est-ce l’innocence du matin ? La grâce d’un fruit
cueilli ? Je ne sais, je ne saurai jamais.
Mon coeur bat dans un homme étonné de se savoir en vie.
Cela ressemble à un secret.
(Gaston Puel)
Illustration: Samuel Van Hoogstraten
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