Posts Tagged ‘étudiant’
Posted by arbrealettres sur 19 janvier 2023

La comète de Haley
chaque jour la ville tremble par deux fois
quand la femme passe
rapide et silencieuse,
un livre à la main,
ses cheveux lui couvrant la moitié du visage,
dans la grande rue
qui partage en deux la ville,
elle n’est pas une sainte
à qui l’huile coule du nez
ni une princesse heureuse
dans un musée de cire
ni une chanteuse prometteuse
sur le plateau de télévision,
les voitures s’arrêtent
les étudiants, les ouvriers et le fleuve s’arrêtent
au moment où elle passe rapide
son visage est une moitié de planète
à la lumière de la lune,
on dit qu’elle est étudiante en première année
et ouvrière précaire
dans la vieille usine de verre.
(Bandar Abd al-Hamid)
Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Bandar Abd al-Hamid), étudiant, chanteur, cheveux, ciré, comète, couler, couvrir, femme, fleuve, grand, heureux, huile, jour, livre, lumière, lune, main, moitié, musée, nez, ouvrier, partager, passer, planète, plateau, précaire, princesse, prometteur, rapide, rue, s'arrêter, saint, silencieux, télévision, trembler, usine, verre, vieux, ville, visage, voiture | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 28 février 2020

LE RÉVERBÈRE AU BORD DE LA ROUTE
Pourquoi demeurer un homme si cela te pèse ?
Deviens un réverbère
Au bord de la route et sans un mot diffuse
Ta lueur sur l’homme
Afin de lui préserver un visage.
Sois bon
Et objectif comme le réverbère,
Qui sans un mot éclaire pareillement la face
De l’ivrogne, du vagabond ou de l’étudiant
Sur la route.
Sois réverbère si tu ne peux
Être un homme;
Il est difficile d’être un homme,
Avec deux bras seulement
Pour étreindre tant d’êtres.
Sois un réverbère sur la route,
Éclairant mille faces
Et l’errant et le solitaire.
Sois un réverbère avec une lampe,
Un homme dans un carré magique,
Faisant des signes avec un bras vert.
Sois réverbère, réverbère,
Réverbère.
(Srecko Kosovel)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Srecko Kosovel), étreindre, étudiant, carré, difficile, diffuser, errant, homme, ivrogne, lueur, magique, objectif, peser, préserver, réverbère, route, signe, solitaire, vagabond, vert, visage | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2018

Illustration: Dominique Leuthold
GRAVÉ SUR UN MUR D’HÔPITAL
Ci-gît, malade, un étudiant :
son destin est impitoyable !
Epargnez-lui toute potion :
le mal d’amour est incurable !
(Alexandre Pouchkine)
Recueil: Poésies
Traduction: Louis Martinez
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Alexandre Pouchkine), amour, épargner, étudiant, destin, gésir, graver, hôpital, impitoyable, incurable, mal, malade, mur, potion | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 juin 2018

Illustration
SONNET AU SOLEIL
Sur le divan se vautre un grand soleil joueur.
Étudiant usé que nul plaisir ne tente,
Oh ! que je suis heureux ! Sa visite m’enchante.
Il semble tout empli d’une sylvestre odeur.
Il s’étire coquet, il s’étire trompeur.
Son or couvre mon front d’une caresse lente.
Qu’il est doux, le baiser, sur ma lèvrе tremblante!
Je mets sur ses genoux ma tête avec bonheur.
Ton baiser, grand Soleil, me redonne la vie.
Tes longs cheveux soyeux laissent l’âme ravie.
Et mes nerfs maladifs retrouvent leurs instincts.
La nuit tombe, j’ai peur. Reste toujours, je t’aime.
Les ombres de la nuit ont d’effrayants desseins.
Et je ne puis hélas m’incendier moi-même.
(Attila József)
Recueil: Aimez-moi – L’oeuvre poétique
Traduction: Georges Kassaï
Editions: Phébus
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Attila Jozsef), âme, étudiant, baiser, bonheur, caresse, cheveux, coquet, couvrir, dessein, divan, doux, effrayant, emplir, enchanter, front, genoux, heureux, incendier, instinct, joueur, lèvre, lent, maladif, nerf, nuit, odeur, ombre, or, plaisir, ravir, redonner, retrouver, s'étirer, se vautrer, soleil, sonnet, soyeux, sylvestre, tête, tenter, tremblant, trompeur, user, vie, visite | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 décembre 2017

Illustration: Mathieu Triolet
L’oiseau mort
Sur la terre grise de la colline,
Sous les jeunes pousses d’une aubépine,
Tout près de la palissade où passent
Les jeunes étudiants en toges rouges
Ton aile blanche et noire brisée,
Tu étais immobile dans la mort, pareil
A une rose coupée ou une étoile
Exilée, loin du trône de la nuit.
Forme inerte qui un jour fut un vol
D’extase dans la lumière, un chant ardent
Au petit matin, la paix nocturne
D’un nid, tout là-haut dans les cimes.
Aujourd’hui tout semble inutile, à l’image
Du chagrin quand l’amour s’enfuit,
De la souffrance quand vieillit la beauté,
Du désir de lumière noyé par les ombres.
Si tu étais comme la mer qui, de sa propre mort,
Renaît. De toi j’aperçois la forme spectrale
Qui pleure dans le ciel les amours
Vites et beaux de tes jours passés.
Maintenant, silence. Dors. Oublie tout.
Nourris de toi-même la mort qui en toi niche.
Cette quiétude de l’aile, comme un soleil couchant,
Peut-être est-ce de la vie une forme plus haute.
(Luis Cernuda)
Recueil: Les nuages
Traduction: Anthony Bellanger
Editions: Fata Morgana
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Luis Cernuda), aile, amour, apercevoir, aubépine, étoile, étudiant, chagrin, ciel, cime, colline, désir, dormir, exilé, forme, image, immobile, inerte, inutile, loin, lumière, mer, mort, nicher, nid, nocturne, noir, nuit, oiseau, ombre, paix, palissade, pleurer, quiétude, rose, silence, soleil, souffrance, terre, toge, trône, vie, vieillir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 octobre 2016

Moi, je suis, débraillé comme un étudiant
Sous les marronniers verts les alertes fillettes :
Elles le savent bien, et tournent en riant,
Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes.
Je ne dis pas un mot : je regarde toujours
La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles :
Je suis, sous le corsage et les frêles atours,
Le dos divin après la courbe des épaules.
J’ai bientôt déniché la bottine, le bas…
Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres.
Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas…
Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres…
(Arthur Rimbaud)
Illustration: Eugène de Blaas
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Arthur Rimbaud), atours, étudiant, baiser, chair, corsage, cou, débraillé, dénicher, drôle, fièvre, fillette, folle, frêle, indiscrète, lèvres, marronniers, regarder, rire | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 23 août 2016
![fraise_cerise_by_tchoudessa [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2014/09/fraise_cerise_by_tchoudessa-800x600.jpg?w=774&h=600)
L’étudiant en calme intérieur
Le peuple vert est l’alphabet du monde,
L’eau son prélude et le feu son empreinte.
Et les enfants nomment à perdre haleine
Les fruits-prénoms, les herbes-hirondelles.
La phrase ici n’a pas d’autre structure
Que le grain nu projeté par le vent.
La nuit prépare un ballet de nuages
Et le matin s’allume dans les corps
Car nous aussi nous adorons les heures
Comme la prose en d’amples mouvements
Où tout veut dire un peu plus que lui-même
Dans l’au-delà des choses exprimées.
L’horticulteur a tant planté de tropes
Qu’il n’en sait plus dresser le répertoire.
L’entendez-vous ? Pour décliner la rose,
Il se remplit les poumons de parfums.
Tout voisinage est un secret d’État.
Pourquoi la mûre auprès de l’aubépine
Et la cerise au-dessus de la fraise
Et tant de miel sur ma langue d’un coup ?
L’étude, c’est le regard qui voyage
De l’un à l’autre en l’extase du jour.
Pour épeler l’alphabet de nature,
Je serai livre et fleur en même temps.
(Robert Sabatier)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Robert Sabatier), adorer, alphabet, aubépine, épeler, étudiant, ballet, calme, cerise, corps, eau, empreinte, enfant, entendre, extase, feu, fleur, fruit, haleine, herbe, hirondelle, horticulteur, langue, livre, mûre, miel, nommer, nuage, peuple, phrase, prélude, répertoire, regard, remplir, s'allumer, secret, voisinage, voyager | Leave a Comment »