Posts Tagged ‘étudier’
Posted by arbrealettres sur 2 juillet 2021

Illustration
Désirs en combustion
Lorsque je regarde les enfants qui étudient
Me reviennent en mémoire ces rêves de lire, d’écrire
Ces désirs de devenir quelqu’un en étudiant
Tant que Père était en vie
J’allais même à l’école avec lui
Sur le sol en terre battue de la maison
J’écrivais j’effaçais les lettres
Je répétais par coeur plusieurs poèmes
Comme ça, pour jouer
Afin de comprendre un mot
Je posais des milliers de questions.
Mais… Père alors…
À présent…
À présent, j’ai vu Maman pétrir la terre des heures durant
J’ai vu des traces de terre se former sur son front
Puis dégouliner
Alors qu’elle repoussait les mèches de ses cheveux
Avec ses mains couvertes de terre
Parfois j’ai vu dans cette terre
Le sel de ses larmes
Se muer spontanément en terre
Alors les pages de mes livres
Ont commencé à allumer le feu
De branches humides dans le foyer
Ces pages où étaient écrites
Les poésies qu’en rythme
J’avais l’habitude de réciter à Père!
***


(Madhu)
Recueil: Pour une poignée de ciel Poèmes au nom des femmes dalit (Intouchable)
Traduction: Traduit du Hindi par Jiliane Cardey
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Madhu), aller, allumer, école, écrire, étudier, branche, cheveux, coeur, combustion, commencer, comprendre, couvrir, dégouliner, désir, devenir, effacer, enfant, feu, foyer, front, habitude, heure, humide, jouer, larme, lettre, lire, livre, main, maison, maman, mèche, mémoire, mot, page, père, pétrir, poème, poser, question, réciter, répéter, rêve, regarder, repousser, revenir, rythme, se former, se muer, sel, sil, spontané, terre, trace, vie | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 février 2021

Illustration: Catherine Suchocka
CAMONIENNE
Qui es-tu, barbara, qui demeures
dans un poème que l’on étudie et récite
dans les écoles,
— toi qui t’es limitée à être aimée
d’un poète qui, peut-être, ne t’a
rien donné d’autre en échange de cet amour
qu’un poème que toi, peut-être,
tu n’as jamais entendu? Qui es-tu,
ô femme plus réelle que ce
poète qui t’a chantée, et dont nul ne
sait rien — si ce n’est
qu’il t’a aimée, et mise dans
ce poème où tu vis encore, et respires,
comme au jour où il l’a écrit,
se rappelant ton corps, et tes
lèvres, et les jours, ou les nuits,
qu’il passa près de toi? Qui es-tu,
femme réelle et rêvée qui habites
tous les poèmes que ce poème
a inspirés, et tous les rêves qui
ont trouvé en cette barbara une image
précise et définitive ? Retourne-toi,
dans ces vers, pour que nous voyions
ton visage, et dis-nous ton nom — ton nom
authentique, et non pas celui que le poète
a inventé pour t’appeler dans un poème
qui ne garde le secret que de toi seule ;
et ensuite, dors, oublie
ce que l’on a dit de toi, et les commentaires
dont tu as été le prétexte, et les images
où chaque fois davantage, tu as perdu
cette image unique, la tienne.
(Nuno Jùdice)
Recueil: Un chant dans l’épaisseur du temps suivi de méditation sur des ruines
Traduction: Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Barbara), (Nuno Judice), aimer, amour, appeler, échange, école, écrire, étudier, chanter, commentaire, corps, donner, dormir, entendre, image, inspirer, inventer, nuit, oublier, passer, perdre, poème, poète, prétexte, réciter, rêver, respirer, rien, savoir, se limiter, se rappeler, secret, unique, visage, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 mai 2020
Miroitant comme la peau
d’une bête sauvage
le haut chapeau de soie
d’un homme
reste sur son crâne étroit
une femme demeure à son bras
autour d’eux les chantiers à houille
et les tas de sable
peuplent l’étendue exsangue
du paysage de leur vie
mais un écolier étudie
algèbre et géométrie
dans une pièce neutre
et toute blanche.
(Jean Follain)
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Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2019

POÈME PERPÉTUEL
De l’œil du doigt j’étudie des sourires
Le petit jour l’herbe endormie
Qui se lève à la vue des bêtes
La poitrine qui n’a plus faim
Qui n’a plus honte
La femme qui se fait complice
D’amours sans force et d’amours forcenées
La femme attentive à la vie
À la tempête d’un sanglot
À l’île verte du silence
De l’œil du doigt j’étudie des sourires
Je les reflète
Quels sont ces êtres caressants
Qui parlent selon mon repos
Sourires selon la rosée
Le soleil doux comme une taupe
Une boucle sur un front bas
La longue nuit immobile est rompue
Le beau masque désarçonné
La chaine usée
Une feuille qui se déplie
Un sourire qui continue
Mes yeux mes doigts
Notre jeunesse tendrement
Fait naitre l’aurore sur terre.
(René Char)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted by arbrealettres sur 7 mai 2019

Moi, je vis la vie à côté
Sonnet
Moi, je vis la vie à côté,
Pleurant alors que c’est la fête.
Les gens disent : « Comme il est bête ! »
En somme, je suis mal coté.
J’allume du feu dans l’été,
Dans l’usine je suis poète ;
Pour les pitres je fais la quête,
Qu’importe ! J’aime la beauté.
Beauté des pays et des femmes,
Beauté des vers, beauté des flammes,
Beauté du bien, beauté du mal.
J’ai trop étudié les choses ;
Le temps marche d’un pas normal :
Des roses, des roses, des roses !
(Charles Cros)
Illustration: Berit Kruger Johnsen
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Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2018

Illustration: ArbreaPhotos
Un lapereau court
Dans le vaste jour.
Comme j’étudiais,
L’odeur d’amandier
M’a fait prisonnier.
Une araigne pend
À son fil d’argent.
Chrysalide rose,
Le ciel se propose
Ta métamorphose.
Un colvert patoise
Sur le lac turquoise.
Pleurs joyeux ! semailles !
J’aime le remeil
Jamais en sommeil.
Un âne chemine
Vers les cardamines.
Contre un tournesol
Au ooeur crépuscule
Un bourdon somnole.
Si le soleil songe,
Est-ce aux nuits du monde ?
(Henri Pichette)
Recueil: Poèmes offerts
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 30 août 2018
SOUVENIR D’ENFANCE
Une après-midi grise et froide
d’hiver. Les collégiens
étudient. Monotonie
de la pluie derrière les vitres.
C’est la classe. Sur une image
on voit Caïn
qui fuit, et Abel mort,
près d’une tache de carmin.
D’une voix sonore et creuse
le maître tonitrue, un vieillard
mal vêtu, maigre et sec,
qui tient un livre à la main.
Et tout un choeur d’enfants
va chantant la leçon :
« mille fois cent, cent mille;
mille fois mille, un million. »
Une après-midi grise et froide
d’hiver. Les collégiens
étudient. Monotonie
de la pluie sur les vitres.
(Antonio Machado)
Illustration: Robert Doisneau
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Posted by arbrealettres sur 13 août 2018

Illustration: ArbreaPhotos
J’essaie d’étudier des sutras,
le chaton sur ma page
Réclame de l’affection
***
Trying to study sutras,
the kitten on my page
Demanding affection
(Jack Kerouac)
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Posted by arbrealettres sur 9 juin 2018

Illustration: Nupur Choudhary
Je n’ai jamais ouvert un livre pour — à proprement parler — le plaisir de le lire ou d’en étudier l’auteur, son époque et son sens (?),
mais pour y chercher le secret d’une partie obscure et non encore consciente de moi-même.
C’est pourquoi je lis avec fièvre, en négligeant d’un coup d’œil ce que j’ai jugé inutile ;
c’est pourquoi aussi je me sens malheureux et rejette avec ennui le livre quand je n’y ai pas trouvé d’écho.
(Edmond-Henri Crisinel)
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Posted by arbrealettres sur 3 mai 2018

EMBARRAS MATINAL
Le sol ondule autour
de mes pieds. Les fleurs sauvages
dans leur multitude, me font obstacle,
me barrent la route
m’empêchent de passer.
Je me sens embarrassé.
J’ai l’impression que m’entourent des milliers
de jolis petits poèmes.
Étudiant toute ma
vie la perfection,
je pense immobile
à la modicité de mes vers.
(Nikiforos Vrettakos)
Recueil: LA MYTHOLOGIE DES FLEURS
Traduction: N. Lygeros
Editions:
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CAMONIENNE (Nuno Jùdice)
Posted by arbrealettres sur 2 février 2021
Illustration: Catherine Suchocka
CAMONIENNE
Qui es-tu, barbara, qui demeures
dans un poème que l’on étudie et récite
dans les écoles,
— toi qui t’es limitée à être aimée
d’un poète qui, peut-être, ne t’a
rien donné d’autre en échange de cet amour
qu’un poème que toi, peut-être,
tu n’as jamais entendu? Qui es-tu,
ô femme plus réelle que ce
poète qui t’a chantée, et dont nul ne
sait rien — si ce n’est
qu’il t’a aimée, et mise dans
ce poème où tu vis encore, et respires,
comme au jour où il l’a écrit,
se rappelant ton corps, et tes
lèvres, et les jours, ou les nuits,
qu’il passa près de toi? Qui es-tu,
femme réelle et rêvée qui habites
tous les poèmes que ce poème
a inspirés, et tous les rêves qui
ont trouvé en cette barbara une image
précise et définitive ? Retourne-toi,
dans ces vers, pour que nous voyions
ton visage, et dis-nous ton nom — ton nom
authentique, et non pas celui que le poète
a inventé pour t’appeler dans un poème
qui ne garde le secret que de toi seule ;
et ensuite, dors, oublie
ce que l’on a dit de toi, et les commentaires
dont tu as été le prétexte, et les images
où chaque fois davantage, tu as perdu
cette image unique, la tienne.
(Nuno Jùdice)
Traduction: Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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