Posts Tagged ‘eucalyptus’
Posted by arbrealettres sur 10 juin 2021

Adieu à l’estancia
(…)
Adieu, chardons fleuris, azur frais des pampas,
Bois lointains que l’aurore inondait d’espérance,
Et familier jardin où tout sera silence,
Jardin des souvenirs et des blonds mimosas !
Adieu, ma meule d’or comme une grappe mûre
Que le bœuf sous le joug, regarde tout rêveur,
Chaumine qui t’ouvrais, l’été, fraîche et obscure,
Et qui pendant l’hiver es chaude comme un cœur !
Mes chers eucalyptus, il est tard, je vous quitte,
Adieu, mes vieux amis au feuillage profond,
Vous, le parfum léger et l’âme de ce site,
Je vous laisse mon Rêve épars sur votre front…
(Jules Supervielle)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jules Supervielle), adieu, aurore, âme, épars, été, boeuf, chardon, chaud, espérance, eucalyptus, front, grappe, hiver, inonder, jardin, joug, meule, mimosa, or, pampa, parfum, quitter, rêve, silence, souvenir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2020
L’identité obscure
C’est comme un feu mais sans feu, sans futur ni passé,
le corps est si léger qu’il semble flotter sur les
heures arrêtées, dans l’étincellement du matin,
je l’appelle le présent, ce feu, il est partout,
il est insaisissable, la main se tend, ne touche
qu’un vide qui lui ressemble, une sorte d’ombre claire,
l’envers des choses qui s’effacent et qui jaillissent,
dessinent sur les yeux le leurre de leur présence,
je sais qu’elles ne sont pas et pourtant je prononce
leur nom, ce souffle d’air qui les fait durer un peu
le temps de croire que plus que moi elles demeurent
peuplant l’espace que je traverse et que je laisse,
table, dis-je, voilier, pins, genoux, eucalyptus …
(Jacques Ancet)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jacques Ancet), étincellement, corps, croire, dessiner, espace, eucalyptus, feu, flotter, futur, genoux, identité, insaisissable, jaillir, léger, obscure, passé, peupler, prononcer, ressembler, s'effacer, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 avril 2019
![eucalyptus arc-en-ciel [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2016/01/eucalyptus-arc-en-ciel-800x600.jpg?w=800&h=533)
Dis-moi si l’eucalyptus endurcit
Ton écorce si la pierre écoute
Toujours le vent si le sable retient
Nos demeures dans l’ardent souvenir
L’attente des eaux entremêle absence
Et retour des mirages Sur les bords ravinés
Se dessèchent les ans comme figuiers avares
Ami des crues las des rives monotones
Noué dans le lit des lauriers amers
Tu cries aux vallées ingrates à pleine gorge
J’emporte vos échos chants bravant l’orage
Noces de feu dans les ciels sauvages
Cette palmeraie née de mes entrailles
Debout entre mes yeux et la mer
(Tahar Bekri)
Découvert ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Tahar Bekri), absence, écorce, écouter, ciel, déssécher, endurcir, entrailles, eucalyptus, figuier, gorge, laurier, lit, mer, mirage, noce, palmeraie, pierre, retenir, retour, sable, sauvage, vallée, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 mai 2018

EFFIGIES
1.
Routes d’eucalyptus : ce qui reste du ciel pâle
frémissant dans ma gorge. A travers le ballast
le bourdonnement de l’été
les herbes folles ce silence
ton pas même.
2.
Innombrables rendez-vous de la lumière.
Et chaque chose perdue — mémoire
de ce qui n’a jamais été. Les collines. Les impossibles
collines
perdues dans l’éclat de la mémoire.
du fil de fer barbelé.
3.
Comme si tout cela était
encore à naître. Survivant dans l’oeil,
là où l’oeil s’ouvre aujourd’hui sur le bruit
de la chaleur : une guêpe, un chardon suspendu aux griffes
4.
Toi qui demeures. Et toi
qui n’es pas là. Parole d’extrême nord, dispersée
dans les heures blêmes du monde sans image —
comme une simple parole
que le vent lance et anéantit.
5.
Albe. La lumière immense, alluviale. Le carillon
de nuages à l’aube. Et les bateaux
amarrés dans le brouillard du môle
sont invisibles. Et s’ils sont là
ils sont invisibles.
(Paul Auster)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Paul Auster), amarre, anéantir, aube, éclat, été, barbelé, blême, bourdonnement, brouillard, carillon, ciel, colline, dispersée, effigie, eucalyptus, extrême, fil de fer, frémissant, gorge, herbe, impossible, invisible, lumière, mémoire, môle, naître, nuage, oeil, perdue, rendez-vous, route, s'ouvrir, silence, survivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 avril 2018
Recueil: Cahiers de Poésie Verte
Traduction:
Editions: Friches
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Muriel Carminati), écorce, étirer, beau, blanc, bras, eucalyptus, gratter, se déshabiller, volupté | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 février 2018
Aujourd’hui
j’ai tout raconté à l’eucalyptus
il m’a écouté en silence
a ridé son front
et a coupé pensif
des petits morceaux de ciel
avec un couteau vert.
Tes yeux
sont des bracelets d’eau
qui m’attachent
à la terre sèche.
(Luis Mizón)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Luis Mizón), attacher, aujourd'hui, écouter, bracelet, ciel, couteau, eau, eucalyptus, front, morceau, raconter, rider, séché, silence, terre, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 janvier 2018

Illustration
Dans ma valise
la tombe de ma mère
les quartiers de mon enfance
un peu de cette terre
qui apaise mon errance
l’eucalyptus et l’hibiscus
pour exorciser
le marronnier et le platane
et leur tristesse qui damne
Dans ma valise
Les sourires et les voix
de la poignée de vivants
qui comptent pour moi
et figent le temps
la fin du vertige
marier passé et présent
Afrique et Europe
un même continent
(Kamal Zerdoumi)
Découvert ici: https://desmotsetdesnotes.wordpress.com/
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Kamal Zerdoumi), Afrique, apaiser, compter, continent, damner, enfance, errance, eucalyptus, Europe, exorciser, figer, fin, hibiscus, marier, marronnier, mère, passé, platane, poignée, présent, quartier, sourire, temps, terre, tombe, tristesse, valise, vertige, vivant, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 octobre 2017

CHEVAL DES RÊVES
Superflu, me regardant dans les miroirs
avec un goût de semaines, de biographes, de papiers,
j’arrache de mon sieur le capitaine de l’enfer,
j’établis des clauses indéfiniment tristes.
j’erre d’un point à l’autre, j’absorbe des illusions,
je bavarde avec les oiseaux dans leurs nids:
et eux, souvent, d’une voix fatale et froide
chantent et font fuir les maléfices.
I1 y a un vaste pays dans le ciel
avec les superstitieux tapis de l’arc-en-ciel
et les végétations vespérales :
c’est vers lui que je vais et grande est ma fatigue,
foulant une terre retournée de tombes encore fraîches,
je rêve entre ces plantes aux fruits indécis.
Je Passe entre les enseignements possédés, entre les sources,
vêtu comme un être original et abattu :
j’aime le miel usé du respect,
le doux catéchisme entre les feuilles duquel
dorment des violettes vieillies, évanouies,
et les balais, aux secours émouvants,
dans leur apparence il y a sans doute, cauchemar et certitude.
Je détruis la rose qui siffle et la ravisseuse anxiété:
je brise les extrêmes aimés: et plus encore,
je guette le temps uniforme, sans mesures
une saveur que j’ai dans l’âme me déprime.
Quelle aurore a surgi! Quelle épaisse lumière de lait,
compacte, digitale, me protège !
J’ai entendu hennir son rouge cheval
nu, sans fers et radieux.
Je survole avec lui les églises,
Je galope à travers les casernes désertes de soldats
et une armée impure me poursuit.
Ses yeux d’eucalyptus volent l’ombre,
son corps de cloche galope et frappe.
J’ai besoin d’un éclair de splendeur persistante,
d’une parenté joyeuse qui assume mes héritages.
(Pablo Neruda)
Illustration: Marc Chagall
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Pablo Neruda), apparence, armée, émouvant, bavarder, caserne, catéchisme, chanter, cheval, ciel, clause, cloche, eucalyptus, fatigue, fruit, galoper, héritage, illusion, indécis, maléfice, oiseau, ombre, original, parenté, pays, protéger, regarder, semaine, splendeur, superflu, surgir, survoler, triste, vieilli, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 juin 2017
JAUNE
Les collines ont d’affreuses douceurs
Le passant y mesure ses anciens péchés.
Qui peut apprécier leur végétation
Et résister au mouvement lascif de ces hanches?
Une incertitude avec le soir descend
Des eucalyptus chantent dans le cœur des propriétés,
Le soleil est toujours le même à son couchant
Et le passant fourbu doit regarder
Il est né pour toujours regarder le couchant.
(Pierre Jean Jouve)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Pierre-Jean Jouve), affreuse, colline, couchant, douceur, eucalyptus, hanche, jaune, naître, passant, pêche, regarder, végétation | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 février 2017

Mouvement
Ce cheval qui tourna la tête
Vit ce que nul n’a jamais vu
Puis il continua de paître
A l’ombre des eucalyptus.
Ce n’était ni homme ni arbre
Ce n’était pas une jument
Ni même un souvenir de vent
Qui s’exerçait sur du feuillage.
C’était ce qu’un autre cheval,
Vingt mille siècles avant lui,
Ayant soudain tourné la tête
Aperçut à cette heure-ci.
Et ce que nul ne reverra,
Homme, cheval, poisson, insecte,
Jusqu’à ce que le sol ne soit
Que le reste d’une statue
Sans bras, sans jambes et sans tête.
(Jules Supervielle)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jules Supervielle), arbre, bras, cheval, eucalyptus, feuillage, homme, insecte, jambe, jument, mouvement, ombre, paître, poisson, revoir, souvenir, statue, tourner la tête, vent, voir | 2 Comments »