Posts Tagged ‘éventer’
Posted by arbrealettres sur 25 février 2021

Illustration: Carole Cousseau
Mon amour c’est ma bien-aimée adorée
et ma bien-aimée est à adorer dans ma bien-aimée
et j’adore l’adorée, l’ardente, la toujours-adorée, la partout-odorante,
je l’adore, j’adore son odeur,
ce tout et ce non-tout éventés par ma bien-aimée partout et cette aimantation adorée
qui est son non-ventre adoré, adorant et amoureusement fabriqué en or fabriqué dans l’âge d’or fabriqué de mon Amour,
comme un grand vide troué dans un grand trou à vider jusqu’à la fin des âges.
(Ghérasim Luca)
Recueil: Ne pas détacher le vide du sol
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Gherasim Luca), adorer, aimantation, amour, amoureux, ardent, âge, éventer, bien-aimé, fabriquer, fin, non, odeur, odorant, or, partout, toujours, tout, trou, vide, vider | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 février 2020
![Francesco Hayez -TheKiss [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/08/francesco-hayez-thekiss-1280x768.jpg?w=692&h=861)
Baiser
Quand ton col de couleur rose
Se donne à mon embrassement
Et ton oeil languit doucement
D’une paupière à demi close,
Mon âme se fond du désir
Dont elle est ardemment pleine
Et ne peut souffrir à grand’peine
La force d’un si grand plaisir.
Puis, quand s’approche de la tienne
Ma lèvre, et que si près je suis
Que la fleur recueillir je puis
De ton haleine amboisienne,
Quand le soupir de ces odeurs
Où nos deux langues qui se jouent
Moitement folâtrent et nouent,
Eventent mes douces ardeurs,
Il me semble être assis à table
Avec les dieux, tant je suis heureux,
Et boire à longs traits savoureux
Leur doux breuvage délectable.
Si le bien qui au plus grand bien
Est plus prochain, prendre ou me laisse,
Pourquoi me permets-tu, maîtresse,
Qu’encore le plus grand soit mien?
As-tu peur que la jouissance
D’un si grand heur me fasse dieu?
Et que sans toi je vole au lieu
D’éternelle réjouissance?
Belle, n’aie peur de cela,
Partout où sera ta demeure,
Mon ciel, jusqu’à tant que je meure,
Et mon paradis sera là.
(Joachim Du Bellay)
Illustration: Francesco Hayez
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Posted in poésie | Tagué: (Joachim du Bellay), ardeur, éventer, baiser, ciel, demeure, Dieu, embrassement, folâtrer, jouer, jouissance, languir, lèvre, maîtresse, mourir, odeur, paradis, paupière, peur, recueillir | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 7 janvier 2020

Illustration: Armand Point
POÈME AU MONDE
C’est bonheur que pouvoir bouger
C’est enchantement que toucher
C’est une merveille vibrer
Dans le floral éclat des prés,
Exaltant se laisser aller
Au flux d’événements ailés,
Joyeux en élans s’exhaler,
S’élancer en joie s’égarer.
C’est jeu se laisser entraîner
Vers les dangers illuminés,
Léger et lesté se leurrer
De tant de leurres éventés,
Par la nostalgie tourmenté,
Au vent des épreuves porté
Dans les tourbillons déchaînés
Et les cauchemars effrénés.
(Aron Lutski)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Aron Lutski), aile, aller, éclat, élan, épreuve, évènement, éventer, cauchemar, danger, déchaîner, effréné, enchantement, entraîner, exalter, floral, flux, illuminer, jeu, joie, joyeux, laisser, léger, lester, leurre, mérveilleux, monde, nostalgie, poème, porter, pré, s'égarer, s'élancer, s'exhaler, se laisser, se leurrer, toucher, tourbillon, tourmenter, vent, vibrer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 janvier 2020

Quatre ailes qui éventent l’air.
Chambre à fleurs de vent et de rosée.
Murs d’un blanc fluide qui s’ouvre sur l’Idée.
Coeur à la méditation, ouvert.
(Bertrand Delporte)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 2 mai 2019

D’un vanneur de blé aux vents
A vous, troupe légère,
Qui d’aile passagère
Par le monde volez,
Et d’un sifflant murmure
L’ombrageuse verdure
Doucement ébranlez,
J’offre ces violettes,
Ces lis et ces fleurettes,
Et ces roses ici,
Ces vermeillettes roses,
Tout fraîchement écloses,
Et ces oeillets aussi.
De votre douce haleine
Éventez cette plaine,
Éventez ce séjour,
Cependant que j’ahanne
A mon blé que je vanne
A la chaleur du jour.
(Joachim du Bellay)
Illustration: Jean-François Millet
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Posted in poésie | Tagué: (Joachim du Bellay), ahaner, aile, ébranler, éclose, éventer, blé, chaleur, douce, fleurette, fraîchement, haleine, légère, lis, murmuré, oeillet, offrir, rose, siffler, vanner, vanneur, vent, violette, voler | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 août 2018
![Lauri Blank - (5) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/09/lauri-blank-5-1280x768.jpg?w=717&h=1112)
Cythère
Un pavillon à claires-voies
Abrite doucement nos joies
Qu’éventent des rosiers amis ;
L’odeur des roses, faible, grâce
Au vent léger d’été qui passe,
Se mêle aux parfums qu’elle a mis ;
Comme ses yeux l’avaient promis,
Son courage est grand et sa lèvre
Communique une exquise fièvre ;
Et l’Amour comblant tout, hormis
La faim, sorbets et confitures
Nous préservent des courbatures.
(Paul Verlaine)
Illustration: Lauri Blank
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Posted by arbrealettres sur 12 juin 2018
Instantané
La ribambelle d’oiseaux chante.
Le bois s’en est émerveillé.
L’enfant paysan barbouillé
Court au fleuve, au bas de la pente.
Soleil. Chaleur partout présente.
L’air même en est incendié.
Nul nuage n’a vacillé
Dans le grand ciel que rien n’évente.
Le gamin s’étend près de l’eau,
Le soleil lui brûle la peau,
Puis il se roule dans le sable.
Il voit un caillou plat, le prend,
Le jette en cette eau navigable,
Et puis s’éloigne en sifflotant.
(Attila Jozsef)
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Posted in poésie | Tagué: (Attila Jozsef), éventer, barbouillé, bois, caillou, chaleur, chanter, courir, eau, enfant, fleuve, gamin, incendie, instantané, jeter, oiseau, paysan, peau, ribambelle, s'éloigner, s'émerveiller, sable, se rouler, siffloter, soleil, vaciller | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 avril 2018
Recueil: Cahiers de Poésie Verte
Traduction:
Editions: Friches
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Posted in poésie | Tagué: (Muriel Carminati), éventer, dire, faire mine, garder, jamais, malin, savoir, secret, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 octobre 2017

L’amour
Il est l’errante fuite et l’èternelle attente,
Celui qu’on voit sourire éphémère dans l’eau
Ecartant un moment le fugitif rideau;
La parole des bois que la tempête évente.
C’est en vain qu’on le cherche où son ombre est présente:
Don Juan se drapant aux plis de son manteau;
Roméo soulevant la pierre d’un tombeau,
Il est le revenant dont le secret nous hante,
Et nous, le naufragé périssant sur la nef.
Nulle chair n’a frémi que d’un spasme trop bref;
Ce que vous évoquez, nul coeur ne le possède,
Parfums des ébéniers, montez dans la nuit tiède,
Vers les astres portez mon ténébreux essor:
Bien comprendre l’amour, c’est presque aimer la mort.
(Marie Dauguet)
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Posted in poésie | Tagué: (Marie Dauguet), aimer, amour, astre, attente, écarter, éphémère, éternel, éventer, bois, chercher, coeur, comprendre, eau, errer, fugitif, fuite, hanter, manteau, mort, naufragé, ombre, parfum, parole, périr, pierre, posséder, revenant, rideau, secret, sourire, spasme, tempête, tombeau | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 septembre 2016

Le Figuier
Parce qu’il est rugueux et laid
parce que toutes ses branches sont grises,
j’ai pitié pour le figuier.
Dans ma villa il y a cent beaux arbres :
pruniers ronds
droits citronniers
et orangers aux bourgeons lustrés.
Au printemps,
tous se couvrent de fleurs
autour du figuier.
Et le pauvre semble si triste
avec ses branches tordues qui jamais
ne s’ornent de bourgeons serrés.
Alors,
chaque fois que je passe à ses côtés
je dis, en procurant
à mon accent la douceur et l’allègresse :
« C’est le figuier, le plus beau
des arbres de mon jardin. »
S’il m’écoute,
s’il comprend la langue que je parle,
quelle douceur si profonde se nichera
dans sa sensible âme d’arbre !
Et peut être la nuit,
quand le vent évente sa palme,
engourdi de joie, le figuier lui raconte :
« Aujourd’hui l’on m’a dit que j’étais beau. »
***
LA HIGUERA
Porque es áspera y fea,
porque todas sus ramas son grises,
yo le tengo piedad a la higuera.
En mi quinta hay cien árboles bellos:
ciruelos redondos,
limoneros rectos
y naranjos de brotes lustrosos.
En las primaveras,
todos ellos se cubren de flores
en torno a la higuera.
Y la pobre parece tan triste
con sus gajos torcidos que nunca
de apretados capullos se visten…
Por eso,
cada verz que yo paso a su lado,
digo, procurando
hacer dulce y alegre mi acento:
-Es la higuera el más bello
de los árboles en el huerto.
Si ella escucha,
si comprende el idioma en que hablo,
¡qué dulzura tan honda hará nido
en su alma sensible de árbol!
Y tal vez a la noche,
cuando el viento abanique su copa,
embriagada de gozo, le cuente:
-Hoy a mi me dijeron hermosa.
(Juana de Ibarbourou)
Découvert ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha
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Posted in poésie | Tagué: (Juana de Ibarbourou), accent, allégresse, arbre, écouter, éventer, beau, bourgeon, branche, citronnier, douceur, engourdi, figuier, fleur, gris, jardin, joie, laid, langue, oranger, palme, pitié, printemps, prunier, rugueux, tordu, triste, vent, villa | Leave a Comment »