Posts Tagged ‘fabuleux’
Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2022

Illustration: Grégoire Mathieu
Démunie
Pourquoi n’ai-je pas conservé
Tes sourires précieux
Et préservé l’ombre
Que tu jetais sur nos routes ?
Pourquoi n’ai-je pas mis de côté
Tes regards d’ambre et d’or,
Fortune fabuleuse pour plus tard
Quand je serai à court de tendresse ?
J’ai gaspillé tes caresses
Je n’ai aucun disque de tes pas
L’orage a éparpillé tes étreintes
Et détruit les silos remplis de baisers.
Le dernier son de ta voix
S’est perdu dans le sable
Et je dessine en vain ton profil
Dans le givre de ma fenêtre.
(Claire Goll)
Recueil: Poésie au féminin
Traduction:
Editions: Folio
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Posted in poésie | Tagué: (Claire Goll), ambre, éparpiller, étreinte, baiser, caresse, conserver, démuni, détruire, dernier, dessiner, disque, en vain, fabuleux, fenêtre, fortune, gaspiller, givre, jeter, ombre, or, orage, pas, pourquoi, précieux, préserver, profil, regard, remplir, route, sable, se perdre, silo, son, sourire, tard, tendresse, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juin 2022

Dans le regard d’un enfant
J’ai vu des continents
Des îles lointaines
De fabuleux océans
Des rives incertaines
Dans le regard d’un enfant
J’ai vu des châteaux
Des jardins à la française
Des bois des coteaux
De blancs rochers sous la falaise
Dans le regard d’un enfant
J’ai vu les Champs-Élysées
L’Arc de Triomphe la Tour Eiffel
Le Louvre et la Seine irisée
Comme un arc-en-ciel
Dans le regard d’un enfant
(Claude Haller)
Recueil: Poèmes du petit matin
Traduction:
Editions: Hachette
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Haller), arc de triomphe, arc-en-ciel, île, blanc, bois, Champs-Elysées, château, continent, coteau, enfant, fabuleux, falaise, incertain, iriser, jardin, lointain, Louvre, océan, regard, rive, rocher, Seine, Tour Eiffel, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 mai 2022

TU ME DISAIS
l’aube Qui monte sur la mer du côté de Capri
Tu me disais : Ma femme est douce comme l’eau
Qui poudre aux yeux mi-clos de la biche dormante
Tu me disais : Ma femme est fraîche comme l’herbe
Qu’on mâche sous l’étoile au premier rendez-vous
Tu me disais : Ma femme est simple comme celle
Qui perdant sa pantoufle y gagna son bonheur
Tu me disais : Ma femme est bonne comme l’aile
Que Musset glorifia dans sa nuit du printemps
Tu me disais aussi : Ma femme est plus étrange
Que la vierge qui fuit derrière sa blancheur
Et ne livre à l’époux qu’un fantôme adorable
Tu me disais encore : Je voudrais lui écrire
Qu’il n’est pas une aurore où je n’ai salué
Son image tremblant dans le creux de mes mains
Tu me disais encore : Je voudrais la chanter,
Avec des mots volés dans le coeur des poètes
Qui sont morts en taisant la merveille entendue
Tu me disais enfin : Je voudrais revenir
Près d’elle à l’improviste une nuit où le songe
Peut-être insinuerait que je ne serais plus
Tu es mort camarade
Atrocement dans les supplices
Ta bouche souriant au fabuleux amour
(Bûchenwald, 15 mai 1944 – 17 mai 1945.)
(André Verdet)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (André Verdet), adorable, aile, amour, atroce, aube, auprès, aurore, écrire, époux, étoile, étrange, bîche, blancheur, bon, bonheur, bouche, camarade, chanter, coeur, creux, derrière, dire, dormant, doux, eau, entendre, fabuleux, fantôme, femme, frais, fuir, gagner, glorifier, herbe, image, improviste, insinuer, laisser, livrer, main, mâcher, mer, merveille, mi-clos, monter, mort, mot, nuit, pantoufle, perdre, poète, poudrer, printemps, rendez-vous, revenir, saluer, simple, songe, sourire, supplice, trembler, vierge, volé, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 décembre 2021

va-t-il donc nous arriver
des choses fabuleuses?
la correction du choucas
les démarches de l’huissier
la partition des fils électriques
l’oblique éclat des averses
sont autant de présages
qui balisent les jours
et le bouquet d’anémones
qui s’ouvre soudain sur la table
entre le litre vide et les livres
me parle d’un autre ciel
je n’en crois pas mes oreilles
(Jean-Claude Pirotte)
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Posted by arbrealettres sur 21 octobre 2021
Nous dans la campagne
Nous percevons des joies vagabondes
De claires paroles
Dans le bec d’oiseaux fabuleux
Alors que des vagues nonchalantes
Déferlent sous un ciel séraphique
La forêt est en nous
Éternellement l’arbre reverdit
L’herbe repousse
Et la fleur s’épanouit
Sous un ciel inaltérable
Quand la campagne frissonne
Nous nous frayons un passage à travers le vent
Complices des heures bleues
Sous des poussées de lumière
Longeant des rivières qui rêvent
Nous sommes pleins d’un plaisir aérien
Alors que sans raison
L’écho résonne au confluent.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration: ïle de Nancy (Confluent)
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Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2021

LES MATINS SONT DES MAINS…
Les matins sont des mains creusées comme les vagues
Des bassins d’autrefois
Nos bateaux y faisaient de fabuleux voyages
Qui ne s’achèvent pas
Les visages ouverts par les dents du soleil
Viennent entre deux eaux sourire à la poussière
Des voix sous la fenêtre épèlent une histoire
Personnages de mes féeries
Avec l’odeur de vertige du foin qu’on rentre
Dans la grange remplie de mort
Des enfants dans la cour
Miettes de poignards croisés dans les vertèbres
Alors des larmes gonflent les paupières du jour
Et les paroles s’usent
À effacer la différence.
(Georges Jean)
Les Mots du ressac, 1975
Recueil: Je est un autre Anthologie des plus beaux poèmes sur l’étranger en soi
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (Georges Jean), autrefois, épeler, bassin, bateau, cour, creuser, croiser, dent, différence, eau, effacer, enfant, fabuleux, faire, féerie, fenêtre, foin, gonfler, grange, histoire, jour, larme, main, matin, miette, mort, odeur, ouvert, parole, paupière, poignard, poussière, remplir, rentrer, s'achever, s'user, soleil, sourire, vague, venir, vertèbre, vertige, visage, voix, voyage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 juillet 2020

Je me souviens
Des instants où j’étais
L’univers
Quand il n’y avait rien
D’autre que l’évidence
Je me rappelle être sorti
Du temps
Pendant que tu donnais
Mon nom
À chaque goutte de pluie
Qui tombait
Sur la vague en désordre
Des longues
Inondations de nos sens
Et on faisait l’amour de
Toutes les façons
Sans limites des nuages
Je me rappelle
De chaque fabuleux
Vagin des crépuscules
De la chair de poule
Des étoiles sur
La peau douce du ciel
(Werner Lambersy)
Illustration: Edward Coley Burne-Jones
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Posted by arbrealettres sur 10 juillet 2020

EUSSE-JE ailleurs trouvé l’amour? — le jour s’endort
A l’occident, reviens : ne t’ai-je pas menée
Où flotte le parfum suave d’un rêve mort,
Ó Berthe, ô ma Gretchen, ô ma douce Renée?
… Tes grands yeux, et ta natte ingénue, et ta voix
Rieuse et musicale en naïves répliques,
Et ta candeur céleste alors que tu m’expliques
Les pourquoi fabuleux des choses que tu vois…
Heure unique d’amour inconsciente et chaste,
Crépuscule brûlant d’un radieux été; —
Oh! l’Idylle candide et tendre que c’était,
Malgré que soit venu cet autre soir néfaste.
Assis à tes genoux, dans l’ombre où se noyait
Ta forme, j’écoutais ta voix, comme en extase :
Chaque contour naïf me semblait une phrase;
Les mots inespérés et fous, que m’envoyait
Le souffle printanier de ta lèvre mutine,
Paraissaient onduler à l’entour de ton corps :
Pour moi, couleurs et sons se confondaient, alors,
En l’ivresse d’aimer une femme enfantine…
(Francis Vielé-Griffin)
Illustration: Margarita Sikorskaia
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Posted by arbrealettres sur 6 juin 2020

Fleur de sel
C’est du vent de la mer que naissent ses pétales
Et puis … c’est le soleil qui peaufine son corps
En faisant miroiter, tels des feux de Bengale
De fabuleux cristaux s’offrant à ce décor.
Sous la chaleur d’été, le paludier s’affaire
Armé de son ételle, il sculpte les mulons
Pour en faire des cônes à des fins salutaires
Puis des « Monts Blancs » sublimes à la morte-saison.
Cette manne salée qui relève nos plats
Nous faisant des gourmets depuis la nuit des temps
Trouve toujours sa place à l’heure du repas
Sur la table du riche ou celle du manant I
Saupoudrant les bonnottes et sardines d’argent
Se cachant prestement au coeur de nos gâteaux
L’or blanc de la Vendée, battu par tous les vents
Est la belle alchimie de la sueur des eaux.
Jardin marécageux … parterres rectilignes
Irrigués çà et là par le flux des étiers …
Qu’il est beau cet Eden et cet effort si digne
De ce splendide geste auguste du saunier.
Lorsque le soir descend, les derniers feux du jour
Enflamment les psychés des mouettes rieuses
La sage salicorne errant aux alentours
Rougit comme un rubis et fait l’audacieuse !
Au milieu des oeillets, pousse une fleur de sel
Venue en un bouquet du fond des Océans
Pour former une gerbe d’épis solennels
Au gré des fantaisies de la Rose des Vents !…
(Jacqueline Commard)
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Posted in poésie | Tagué: (Jacqueline Commard), alchimie, alentours, argent, armer, audacieux, auguste, épi, été, ételle, étier, battre, beau, blanc, bonnotte, cône, chaleur, coeur, corps, cristal, décor, dernier, descendre, digne, eau, eden, effort, enflammer, errer, fabuleux, faire, Fantaisie, feu, fin, fleur, flux, former, gâteau, gerbe, geste, gourmet, gré, heure, irriguer, jardin, jour, manant, manne, marécage, mer, milieu, miroiter, Mont Blanc, morte-saison, mouette, mulon, naître, nuit, oeillet, or, paludier, parterre, pétale, peaufiner, plat, pousser, preste, Psyché, rectiligne, relever, repas, riche, rieur, rose des vents, rougir, rubis, s'affairer, s'offrir, sage, sale, salicorne, salutaire, sardine, saunier, saupoudrer, sculpter, se cacher, sel, soir, soleil, solennel, splendide, sublime, sueur, table, temps, trouver, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 avril 2020

LA NUIT EST TOMBEE
La nuit est tombée et toujours je t’attends
D’où vas-tu surgir ? De quels souples buissons ?
Quel petit sapin magique et frémissant
Te fera sortir, fabuleux, de son tronc,
Comme brusquement sort de l’oeuf un oiseau ?
Quel peuplier mince et balancé au vent
Soudain sera Toi, par quelque enchantement ?
Ô fée, que la nature m’offre en cadeau
Pour que, moi aussi, je possède un trésor ;
J’aime à être sur la rive, près du port
Ce site t’enclôt comme un enfant à naître
Ce sont tes gestes, tes pas, ton col qui ploie
Qu’esquissent, dessinent, rejettent parfois
Saules, joncs, osiers, avec persévérance.
Espiègles aussi t’imitent les fourrés
« Si nous étions Elle ? », ont-ils dit, s’écartant.
Mais quand le soir vient, soudain pris de pitié,
Lorsque enfin c’est Toi, quel prodige émouvant !
Toi, déesse née au sein des mers immenses,
Dans l’ombre trompeuse, en mes bras, enfin Toi !
Mon tendre réel, plus sûr quand tu commences
A me raconter ton voyage vers moi.
(Gyula Illyès)
Illustration: Ora Tamir
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