Posts Tagged ‘fabuleux’
Posted by arbrealettres sur 14 janvier 2023

LA VIE
(pour Pierre Caizergues)
Ce temps qui nous engloutit
Ce souffle de passage
Cette brièveté des jours
Ce secret souterrain
Cette surprenante
Cette remuante
Ce presque rien :
La vie !
Cet aimant vers l’ailleurs
Cette flamme dans la nuit
Cette entaille de l’ombre
Cette esquisse d’éternité
Cet essor vers l’avenir
Cet élan du désir
Cette mystérieuse
Cette fabuleuse
Ce presque tout :
La vie !
(Andrée Chedid)
Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), ailleurs, aimant, avenir, éternité, brièveté, engloutir, entaille, esquissé, essor, fabuleux, flamme, jour, mystérieux, nuit, ombre, passage, presque, remuant, rien, secret, souffle, souterrain, surprenant, temps, tout, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 décembre 2022

Le piano
Les rayures du piano sont bien visibles
Sur un sol peint en jaune :
Sans doute, on a ouvert les portes,
On a poussé le piano dans un coin.
Et ses pieds ont laissé leurs griffures,
À l’évidence, il s’est trouvé à bout de force
Dans sa lutte mal venue avec ses hôtes,
Une fois passé le seuil.
Et le voici tiré ailleurs,
Installé quelque part contre un mur.
Le piano est une arme silencieuse,
D’un silence fabuleux.
C’est alors que tout conduit à son pouvoir,
Tous attendent une manière de miracle
– Là où se trouve un piano
Est installé l’esprit de la musique.
(Varlam Chalamov)
Recueil: Cahiers de La Kolyma
Traduction: du russe par Christian Mouze
Editions: Maurice Nadeau
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Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2022

Illustration: Grégoire Mathieu
Démunie
Pourquoi n’ai-je pas conservé
Tes sourires précieux
Et préservé l’ombre
Que tu jetais sur nos routes ?
Pourquoi n’ai-je pas mis de côté
Tes regards d’ambre et d’or,
Fortune fabuleuse pour plus tard
Quand je serai à court de tendresse ?
J’ai gaspillé tes caresses
Je n’ai aucun disque de tes pas
L’orage a éparpillé tes étreintes
Et détruit les silos remplis de baisers.
Le dernier son de ta voix
S’est perdu dans le sable
Et je dessine en vain ton profil
Dans le givre de ma fenêtre.
(Claire Goll)
Recueil: Poésie au féminin
Traduction:
Editions: Folio
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Posted by arbrealettres sur 17 juin 2022

Dans le regard d’un enfant
J’ai vu des continents
Des îles lointaines
De fabuleux océans
Des rives incertaines
Dans le regard d’un enfant
J’ai vu des châteaux
Des jardins à la française
Des bois des coteaux
De blancs rochers sous la falaise
Dans le regard d’un enfant
J’ai vu les Champs-Élysées
L’Arc de Triomphe la Tour Eiffel
Le Louvre et la Seine irisée
Comme un arc-en-ciel
Dans le regard d’un enfant
(Claude Haller)
Recueil: Poèmes du petit matin
Traduction:
Editions: Hachette
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Posted by arbrealettres sur 29 mai 2022

TU ME DISAIS
l’aube Qui monte sur la mer du côté de Capri
Tu me disais : Ma femme est douce comme l’eau
Qui poudre aux yeux mi-clos de la biche dormante
Tu me disais : Ma femme est fraîche comme l’herbe
Qu’on mâche sous l’étoile au premier rendez-vous
Tu me disais : Ma femme est simple comme celle
Qui perdant sa pantoufle y gagna son bonheur
Tu me disais : Ma femme est bonne comme l’aile
Que Musset glorifia dans sa nuit du printemps
Tu me disais aussi : Ma femme est plus étrange
Que la vierge qui fuit derrière sa blancheur
Et ne livre à l’époux qu’un fantôme adorable
Tu me disais encore : Je voudrais lui écrire
Qu’il n’est pas une aurore où je n’ai salué
Son image tremblant dans le creux de mes mains
Tu me disais encore : Je voudrais la chanter,
Avec des mots volés dans le coeur des poètes
Qui sont morts en taisant la merveille entendue
Tu me disais enfin : Je voudrais revenir
Près d’elle à l’improviste une nuit où le songe
Peut-être insinuerait que je ne serais plus
Tu es mort camarade
Atrocement dans les supplices
Ta bouche souriant au fabuleux amour
(Bûchenwald, 15 mai 1944 – 17 mai 1945.)
(André Verdet)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted by arbrealettres sur 1 décembre 2021

va-t-il donc nous arriver
des choses fabuleuses?
la correction du choucas
les démarches de l’huissier
la partition des fils électriques
l’oblique éclat des averses
sont autant de présages
qui balisent les jours
et le bouquet d’anémones
qui s’ouvre soudain sur la table
entre le litre vide et les livres
me parle d’un autre ciel
je n’en crois pas mes oreilles
(Jean-Claude Pirotte)
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Posted by arbrealettres sur 21 octobre 2021
Nous dans la campagne
Nous percevons des joies vagabondes
De claires paroles
Dans le bec d’oiseaux fabuleux
Alors que des vagues nonchalantes
Déferlent sous un ciel séraphique
La forêt est en nous
Éternellement l’arbre reverdit
L’herbe repousse
Et la fleur s’épanouit
Sous un ciel inaltérable
Quand la campagne frissonne
Nous nous frayons un passage à travers le vent
Complices des heures bleues
Sous des poussées de lumière
Longeant des rivières qui rêvent
Nous sommes pleins d’un plaisir aérien
Alors que sans raison
L’écho résonne au confluent.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration: ïle de Nancy (Confluent)
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Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2021

LES MATINS SONT DES MAINS…
Les matins sont des mains creusées comme les vagues
Des bassins d’autrefois
Nos bateaux y faisaient de fabuleux voyages
Qui ne s’achèvent pas
Les visages ouverts par les dents du soleil
Viennent entre deux eaux sourire à la poussière
Des voix sous la fenêtre épèlent une histoire
Personnages de mes féeries
Avec l’odeur de vertige du foin qu’on rentre
Dans la grange remplie de mort
Des enfants dans la cour
Miettes de poignards croisés dans les vertèbres
Alors des larmes gonflent les paupières du jour
Et les paroles s’usent
À effacer la différence.
(Georges Jean)
Les Mots du ressac, 1975
Recueil: Je est un autre Anthologie des plus beaux poèmes sur l’étranger en soi
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 16 juillet 2020

Je me souviens
Des instants où j’étais
L’univers
Quand il n’y avait rien
D’autre que l’évidence
Je me rappelle être sorti
Du temps
Pendant que tu donnais
Mon nom
À chaque goutte de pluie
Qui tombait
Sur la vague en désordre
Des longues
Inondations de nos sens
Et on faisait l’amour de
Toutes les façons
Sans limites des nuages
Je me rappelle
De chaque fabuleux
Vagin des crépuscules
De la chair de poule
Des étoiles sur
La peau douce du ciel
(Werner Lambersy)
Illustration: Edward Coley Burne-Jones
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Posted by arbrealettres sur 10 juillet 2020

EUSSE-JE ailleurs trouvé l’amour? — le jour s’endort
A l’occident, reviens : ne t’ai-je pas menée
Où flotte le parfum suave d’un rêve mort,
Ó Berthe, ô ma Gretchen, ô ma douce Renée?
… Tes grands yeux, et ta natte ingénue, et ta voix
Rieuse et musicale en naïves répliques,
Et ta candeur céleste alors que tu m’expliques
Les pourquoi fabuleux des choses que tu vois…
Heure unique d’amour inconsciente et chaste,
Crépuscule brûlant d’un radieux été; —
Oh! l’Idylle candide et tendre que c’était,
Malgré que soit venu cet autre soir néfaste.
Assis à tes genoux, dans l’ombre où se noyait
Ta forme, j’écoutais ta voix, comme en extase :
Chaque contour naïf me semblait une phrase;
Les mots inespérés et fous, que m’envoyait
Le souffle printanier de ta lèvre mutine,
Paraissaient onduler à l’entour de ton corps :
Pour moi, couleurs et sons se confondaient, alors,
En l’ivresse d’aimer une femme enfantine…
(Francis Vielé-Griffin)
Illustration: Margarita Sikorskaia
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