Posts Tagged ‘falloir’
Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2019

Pour refaire la nuit…
Pour refaire la nuit il me fallait tes yeux,
Tes mains multipliées, ta bouche.
Ton corps était l’écran qui me masquait le jour,
J’étais aveugle à l’heure de l’amour.
Maintenant tu franchis les passes écumeuses,
Mon ombre est seule à tes côtés,
Sur les gravats, entre les rides
Des champs écartelés.
Il fait clair pour toujours,
Je me verrai toujours
Mes yeux, mes mains, ma bouche, sans ombre, sans faiblesse
Fichés dans l’horizon comme des flèches d’os.
(Jean Rousselot)
Recueil: Bris de vers Les émeutiers du XXè siècle
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Rousselot), amour, aveuglé, écarteler, écran, écumer, bouche, champs, clair, corps, faiblesse, falloir, ficher, flèche, franchir, heure, horizon, jour, main, masquer, multiplier, nuit, ombre, os, passé, refaire, ride, seul, toujours, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2019

Illustration: Vincent Van Gogh
POÈMES
Dans ma querelle avec le monde
Me battant de tous les côtés,
Me voici tout seul dans ma chambre
Mais qui a tort en vérité ?
J’ai dit parfois ou je n’ai pas su dire
Ce qu’il fallait, ce qu’il ne fallait pas.
Avec tout l’univers on se déchire
Chacun poursuit, chacun se bat.
Monde, ô brave monde, j’enrage
Mais il faut bien se séparer,
Jamais je ne saurais te plaire
Ni toi me comprendre jamais.
(Joseph Rolnik)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2019

Illustration
L’or du forsythia
Il faudra bien revenir un jour
quand la force de nos bras
aura chu dans les seaux
quand nos jambes seront de laine
et le sol plus mouvant que les eaux
quand l’oreille bourdonnera
comme un nid de frelons
frappé par l’orage et que l’oeil
cherchera l’aube en plein midi
il faudra revenir ici calmement
et s’asseoir au milieu de soi
pour voir le monde alentour
comme l’or du forsythia
(Guy Goffette)
Recueil: Ces moments-là
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted by arbrealettres sur 25 septembre 2019

Le bas
Les choses
qui tombent
les gens
qui partent
la
vie
va
vers
le
bas
il faut
se débrouiller
avec ça
(Thomas Vinau)
Recueil: Juste après la pluie
Traduction:
Editions: Alma
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Posted by arbrealettres sur 7 septembre 2019

Illustration
il faudrait parfois se tenir à l’écart
ne plus rire ni chanter
ne plus parler
juste regarder
un corbeau tremble
et fermer les yeux
il faudrait parfois se tenir à l’écart…
(Gilbert Vautrin)
Recueil: Anges et Corbeau
Traduction:
Editions: Phoenix AEncrages & Co
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Posted by arbrealettres sur 1 septembre 2018

On change, on n’est jamais le même,
il faudrait se tutoyer toute sa vie.
(Chris Marker)
Recueil: Le Dépays.
Traduction:
Editions:
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Posted by arbrealettres sur 11 juillet 2018

Illustration: Chantal Dufour
Oh, votre nom,
que je garde sur mes lèvres closes –
Votre nom de vie
qui m’accompagne.
Mon unique demeure.
(Emmanuelle Le Cam)
Recueil: Unique demeure
Traduction:
Editions: Le dé bleu
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Posted in poésie | Tagué: (Emmanuelle Le Cam), bras, chercher, coeur, falloir, grignoter, jambe, marée, monter, orgiaque, perdre, peur, poitrine, sang, savoir, se goinfrer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 juillet 2018

Vous ne saurez pas
que c’est vous
que je cherche
quand la marée
de la peur monte,
qu’elle se goinfre
de moi.
Orgiaque,
jamais
n’en a
assez.
C’est les bras qu’il faut,
puis la poitrine, puis les jambes.
Elle, me grigote le coeur,
et j’en perds le sang.
(Emmanuelle Le Cam)
Recueil: Unique demeure
Traduction:
Editions: Le dé bleu
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Posted by arbrealettres sur 11 juin 2018

Illustration: Omar Ortiz
C’ÉTAIT LE SOIR, ET NOS PEAUX SE TOUCHAIENT
C’était le soir. Tombant du ciel d’été.
De fous désirs, ardents comme une flamme,
Intimement m’ont visité.
Ma peau touchait ta peau de femme.
Toute ma vie, alors, pulsait
Sur le petit espace
Où ta peau, soudain, à ma peau se fiançait.
Je le sais à présent, c’est toi qu’il me fallait,
Que je cherchais, lorsque ma raison fit surface.
Vous, lointains inhumains,
Ô vous ! petites fleurs à la fine corolle,
— Aux fins dessins,
Entendez-vous de son doux giron la parole ?
Elle est pour moi trop lourde assurément :
La totalité de la femme!
Telle une abeille bourdonnant,
Dès lors, de tout mon coeur bruissant,
Lanceur de comètes, je clame:
Que sont auprès de toi le vignoble au soleil,
Le céleste animal au pelage d’aurore
Empli de fraîcheur dès l’éveil
Ou bien encore
Le bercement matinal des buissons
Sur les coteaux intacts aux tendres mamelons !
Des baisers de la femme
Bouillonne sous ta peau
Toute la gamme.
Souvent j’ai peur, car nous formons un écheveau
Inextricable ! Et s’il me reste quelques fibres
Qui semblent libres,
Tu t’en saisis. Ô combien nous nous désirons !
Mais si c’est même amour que tous deux respirons,
Je le vis tel un roc dessous lequel j’enrage
Et toi comme un coussin plus léger que nuage.
(Attila József)
Recueil: Aimez-moi – L’oeuvre poétique
Traduction: Georges Kassaï
Editions: Phébus
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Posted in poésie | Tagué: (Attila Jozsef), abeille, amour, animal, ardent, écheveau, baiser, bercement, bourdonner, bruire, buisson, céleste, chercher, clamer, coeur, comète, corolle, coteau, coussin, désir, désirer, enrager, espace, falloir, femme, fibre, fin, flamme, fou, giron, inextricable, inhumain, intimement, lanceur, léger, libre, lointain, lourd, mamelon, nuage, parole, peau, peur, pulser, raison, respirer, roc, se fiancer, se saisir, se toucher, soir, soleil, surface, tendre, totalité, vie, vignoble, visiter | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 mai 2018

Illustration: ArbreaPhotos
Faudrait-il trembler avec les herbes
et faire bonheur de tout souffle ?
Tenez-vous-le pour dit, le coeur,
toujours vif, bat dans le coquelicot.
Et l’oeil rouge nous aveugle.
(Jacques Izoard)
Recueil: Lieux épars
Traduction:
Editions: De la Différence
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