Illustration: Hiroshige
Tout à coup
comme si cette année allait être favorable.
Matin du nouvel an, clair et immobile.
***
(Ishikawa Takuboku)
Traduction: Jérôme Barbosa et Alain Gouvret
Editions: Arfuyen
Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2022
Illustration: Hiroshige
Tout à coup
comme si cette année allait être favorable.
Matin du nouvel an, clair et immobile.
***
(Ishikawa Takuboku)
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Ishikawa Takuboku), année, clair, favorable, immobile, matin, Nouvel An, tout à coup | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 avril 2022
Aventures
Le chat lutte avec une abeille
autour de sa fourrure,
je vois l’azur et ses merveilles,
un arbre, une mâture,
la mer apporte à mon oreille
le bruit des aventures
que nous vivrons si tu t’éveilles,
témérité future.
Je me consacre aux vertes îles,
favorables au sage
qui sait trouver un dieu tranquille
entre palme et rivage.
Le chat s’en va, brillant et beau,
pour guetter les oiseaux.
(Henri Thomas)
Posted in poésie | Tagué: (Henri Thomas), abeille, apporter, arbre, autour, aventure, azur, éveiller, île, beau, brillant, bruit, chat, consacrer, Dieu, favorable, fourrure, futur, guetter, lutter, mâture, mer, merveille, oiseau, oreille, palme, rivage, s'en aller, sage, témérité, tranquille, trouver, vert, vivre, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 mars 2019
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Georges Libbrecht), église, favorable, prière, ténèbres | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2018
Illustration: Angelica Kauffmann
Tenez bon, gardez-vous pour les jours favorables.
Ainsi dit-il, et lourd d’un soin immense il feint
L’espoir sur son visage et enfouit dans son coeur
Sa profonde souffrance.
***
Durate, et vosmet rebus servate secundis.
Talia voce refert curisque ingentibus aeger
Spem voltu simulat, premit altum corde dolorem.
(Virgile)
Posted in poésie | Tagué: coeur, enfouir, espoir, favorable, feindre, immense, jour, lourd, profond, se garder, soin, souffrance, tenir, Virgile, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 août 2018
À la lune
Ô favorable Lune, je me rappelle,
Sur ce col même – voilà, l’année revient -,
e venais te mirer plein d’angoisse;
Et tu pendais alors sur cette sylve,
L’ éclairant toute, comme aujourd’hui.
Mais brumeux, incertain, par les pleurs
Qui montaient sous mes cils, à mes yeux
Paraissait ton visage, car un supplice
Était ma vie; et depuis rien n’a changé d’elle,
Bien-aimée Lune. Et cependant me plaît
La souvenance, et de compter les âges
De ma douleur. Ô comme est chère
Dans le temps juvénile, quand longue est l’espérance
Et brève la carrière du souvenir,
La remembrance des choses disparues,
Encore que tristes et que le tourment dure !
***
Alla luna
O graziosa luna, io mi rammento
Che, or volge l’anno, sovra questo colle
Io venia pien d’angoscia a rimirarti:
E tu pendevi allor su quella selva
Siccome or fai, che tutta la rischiari.
Ma nebuloso e tremulo dal pianto
Che mi sorgea sul ciglio, aile mie luci
Il tuo volto apparia, che travagliosa
Era mia vita: ed è, né cangia stile,
O mia diletta Luna. E pur mi giova
La ricordanza, e il noverar 1’etate
Del mio dolore. Oh come grato occorre
Nel tempo giovanil, quando ancor lungo
La speme e breve ha la memoria il corso,
Il rimembrar delle passate cose,
Ancor che triste, e the l’affanno duri!
(Giacomo Leopardi)
Posted in poésie | Tagué: (Giacomo Leopardi), angoisse, éclairer, brumeux, changer, chère, cil, disparu, durer, espérance, favorable, juvénile, lune, pleur, remembrance, se mirer, se rappeler, souvenance, supplice, tourment, triste | 5 Comments »
Posted by arbrealettres sur 22 avril 2018
Entrons dans l’herbe florissante
Où le soleil fait des chemins
Que caressent, comme des mains,
Les ombres des feuilles dansantes.
Respirons les molles odeurs
Qui se soulèvent des calices,
Et goûtons les tristes délices
De la langueur et de l’ardeur.
Que nos deux âmes balancées
Se donnent leurs parfums secrets,
Et que le douloureux attrait
Joigne les corps et les pensées…
L’été, dans les feuillages frais,
S’ébat, se délasse et s’enivre.
Mais l’homme que rien ne délivre
Pleure de rêve insatisfait.
Le bonheur, la douceur, la joie,
Tiennent entre les bras mêlés ;
Pourtant les coeurs sont isolés
Et las comme un rameau qui ploie.
Pourquoi est-on si triste encor
Quand le destin est favorable,
Et pourquoi cette inéluctable
Inclination vers la mort ?…
(Anna de Noailles)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Anna de Noailles), ardeur, âme, balancer, bonheur, bras, calice, caresser, chemin, coeur, danser, délice, délivrer, destin, douceur, entrer, favorable, feuille, florissant, frais, goûter, herbe, homme, inéluctable, inclination, insatisfait, isolé, joie, langueur, las, main, mêler, mort, mou, odeur, ombre, parc, pleurer, ployer, rameau, rêve, respirer, s'ébattre, se délasser, soleil, soulever, tenir, triste, tristesse | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 mars 2018
L’ORAGE FAVORABLE
Je maudissais la pluie
qui crépitait sur mon toit
et m’empêchait de dormir.
Je maudissais le vent
qui saccageait mon jardin.
Mais, tu es arrivée!
Et j’ai remercié la pluie,
puisque tu as dû ôter ta robe mouillée,
et j’ai remercié le vent,
qui venait d’éteindre ma lampe.
(La Flûte de Jade)
Posted in poésie | Tagué: (La Flûte de Jade), arrivé, éteindre, dormir, favorable, jardin, lampe, maudire, mouillé, orage, pluie, remercier, robe, saccager, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 février 2018
Illustration: Francis Ray
viens néant à mon âme comparable
qui avec l’existence a conversé vainement,
Ô prends ton trivial péage scrupuleusement,
à ces calmes pieds ton coeur frénétique est favorable;
éprouve-moi avec tes parfums qui ont séduit
les narines toutes-puissantes de la fervente mort,
nourris-moi de félicités mangées aux vers
par qui la bouche affamée du temps est nourrie:
et si je n’aime pas ce que tu me donnes laisse-moi
me plaindre à lui,dont le siège se trouve là
où les planètes en orbite luttent pour leur liberté
contre l’air abasourdissant de toute éternité—
mais si j’aime, je prendrai entre tes mains ce qu’aucun
homme ne ressent,ce qu’aucune femme ne comprend.
(Edward Estlin Cummings)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Edward Estlin Cummings), abasourdissant, affamé, aimer, âme, éprouver, éternité, bouche, calme, coeur, comparable, comprendre, converser, donner, existence, favorable, félicité, femme, fervent, frénétique, laisser, liberté, lutter, main, manger, mort, narine, néant, nourri, nourrir, orbite, parfum, péage, pied, planète, prendre, ressentir, séduire, scrupuleusement, se plaindre, se trouver, siège, temps, tout-puissant, trivial, vainement, venir, vers | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 février 2017
La chèvre suit le cheval
Et le chien-loup suit la chèvre.
Le poète dans son ombre
Porte chèvre, chien, cheval
Et deux ou trois animaux
Qui n’ont pas encor de nom
Attendant pour prendre corps
Que souffle un vent favorable.
(Jules Supervielle)
Posted in poésie | Tagué: (Jules Supervielle), attendre, chèvre, cheval, chien-loup, corps, favorable, nom, souffler, suiveur, vent | 7 Comments »
Posted by arbrealettres sur 11 avril 2016
Cousant une robe
Le besoin
en ces jours plus courts
de bouger devant toi
drapée de douceur
ivre de couleur
au vent favorable
***
Sewing a dress
The need
these closed-in days
to move before you
smooth-draped
and color-elated
in a favorable wind
(Lorine Niedecker)
***
Posted in poésie | Tagué: (Lorine Niedecker), besoin, bouger, coudre, couleur, court, douceur, drapée, favorable, ivre, robe, vent | Leave a Comment »