Il y a en moi un tel désir de Toi
que, si la pierre le supportait,
elle serait fendue
comme par un feu violent.
(Aboû Al-hasan Soumnoûn)
Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022
Il y a en moi un tel désir de Toi
que, si la pierre le supportait,
elle serait fendue
comme par un feu violent.
(Aboû Al-hasan Soumnoûn)
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2022
PRENEZ LES GENS…
Prenez les gens pour des nuages
Passez au travers des nuages
Et vous ne verrez pas l’orage
L’amour n’est plus qu’un jeu mortel
Et les symboles du langage
Déguisent bien le désespoir
Vous chantez fumées et feuillages
Vous réduisez à des images
Mon corps plus vif que sève et feu
Il perd pour vous l’éclat charnel
Vous le rangez dans l’irréel —
Le son du vent et mes appels
Confondus dans votre savoir —
Je suis vivante et mon cri tranche
Tous ces déserts imaginaires
Oasis, oiseaux indulgents
Ne croissent pas dans mon domaine
Mais je fends la coque des mots
Et j’y surprends la mer sauvage
Dont le désir franchit les plages.
(Janine Mitaud)
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Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022
Illustration: Aina Frozt
En guerre
Il fait nuit si profonde autour de moi,
tant de solitude et de détresse.
Les murs tremblent et se pressent,
les larmes coulent du pain froid.
Il fait froid à pierre fendre dans la maison.
Aucun feu ne brûle, nulle part de lumière.
Mon souffle fume et expire dans l’air,
et tout espoir devient renonciation.
Dans le pays les routes bâillent largement
et m’appellent sûrement aussi.
Mais je suis fatiguée et emplie de peine…
ll fait nuit si profonde autour de moi.
***
Im Krieg
Es ist so tiefe Nacht um mich
und Einsamkeit und graue Not.
Die Wände drängen zitternd sich
und Tränen rinnen aus dem Brot.
Es ist so bitter kalt im Haus.
Kein Feuer brennt und nirgends Licht.
Mein Atem raucht im Raume aus
und aile Hoffnung wird Verzicht.
Im Lande gähnen Strassen weit
und rufen mich auch sicherlich.
Doch ich bin miide und volt Leid…
Es ist so tiefe Nacht um mich.
(Ingerborg Bachmann)
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Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2022
Au commencement
Il suffit d’un mot
Posé sur un billot
Et de le fendre en deux
Pour en faire jaillir
Un bruit
Un démon
Un ange
Ou encore un silence
Il suffit d’une phrase
Pour dire la saison
Les corps dans les flammes
La rivière souterraine
(Franck Bouysse)
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Posted by arbrealettres sur 1 juillet 2021
Mon coeur, oiseau du désert, a trouvé son ciel dans tes yeux.
Ils sont le berceau du matin, ils sont le royaume des étoiles.
Leur abîme engloutit mes chants.
Dans ce ciel immense et solitaire laisse-moi planer.
Laisse-moi fendre ses nuages et déployer mes ailes dans son soleil.
(Rabindranath Tagore)
Recueil: Le jardinier d’amour La jeune Lune
Traduction: Mme Sturge Moore
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 8 juin 2021
RÉVEIL
Tout est si gris et tristement quotidien,
ici, que mon coeur est prêt à se fendre
— Il me semble que j’ai perdu quelque chose
alors que je n’avais rien à perdre.
Mais, à bien y réfléchir, si :
j’ai perdu, je crois,
mon âme d’enfant.
(Harry Martinson)
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Posted by arbrealettres sur 10 janvier 2021
En plein soleil, le long du chemin de halage,
Quatre percherons blancs, vigoureux attelage,
Tirent péniblement, en butant du sabot,
Le lourd bateau qui fend l’onde de l’étambot ;
Près d’eux, un charretier marche dans la poussière.
La main au gouvernail, sur le pont, à l’arrière,
N’écoutant pas claquer le brutal fouet de cuir,
Et regardant la rive et les nuages fuir,
Fume le marinier, sans se fouler la rate.
– » Le peuple et le tyran ! » me dit un démocrate.
(François Coppée)
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Posted by arbrealettres sur 11 décembre 2020
Illustration
L’eider
L’eider habite la Norvège ;
c’est là qu’il réside au bord du fjord bleu de plomb.
Il arrache de son sein le moelleux duvet, et bâtit son nid chaud et tiède.
Mais le pêcheur du fjord avec son pic d’acier trempé s’en vient dépouiller le nid jusqu’au dernier flocon.
Si le pêcheur est cruel, l’oiseau a la chaleur ; de nouveau il se dénude le sein.
Et qu’on le pille encore, il revêt tout de même de nouveau son nid dans un recoin bien caché.
Mais que l’on ravisse son troisième, son dernier trésor, il déploie ses ailes par une nuit de printemps.
Il fend la brume, poitrine ensanglantée ; vers le sud, vers le sud pour une côte ensoleillée !
(Henrik Ibsen)
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Posted by arbrealettres sur 24 novembre 2020
Posted in poésie | Tagué: (François Cheng), atteinte, aube, désir, fendre, hors, ici, incandescent, nuit, ombre | 1 Comment »