RETOUCHE A L’OUBLI
Doux est le pire
quand il s’en est allé
des givres encadrent l’été
et tous ces noms que nous avons aimés
sont le sel de la mer fermée
(Daniel Boulanger)
Posted by arbrealettres sur 21 juin 2022
RETOUCHE A L’OUBLI
Doux est le pire
quand il s’en est allé
des givres encadrent l’été
et tous ces noms que nous avons aimés
sont le sel de la mer fermée
(Daniel Boulanger)
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Posted by arbrealettres sur 2 décembre 2021
Une noix
Une noix
Qu´y a-t-il à l´intérieur d´une noix?
Qu´est-ce qu´on y voit?
Quand elle est fermée
On y voit la nuit en rond
Et les plaines et les monts
Les rivières et les vallons
On y voit
Toute une armée
De soldats bardés de fer
Qui joyeux partent pour la guerre
Et fuyant l´orage des bois
On voit les chevaux du roi
Près de la rivière
Une noix
Qu´y a-t-il à l´intérieur d´une noix?
Qu´est-ce qu´on y voit?
Quand elle est fermée
On y voit mille soleils
Tous à tes yeux bleus pareils
On y voit briller la mer
Et dans l´espace d´un éclair
Un voilier noir
Qui chavire
On y voit les écoliers
Qui dévorent leurs tabliers
Des abbés à bicyclette
Le Quatorze Juillet en fête
Et ta robe au vent du soir
On y voit des reposoirs
Qui s´apprêtent
Une noix
Qu´y a-t-il à l´intérieur d´une noix?
Qu´est-ce qu´on y voit?
Quand elle est ouverte
On n´a pas le temps d´y voir
On la croque et puis bonsoir
On n´a pas le temps d´y voir
On la croque et puis bonsoir
Les découvertes.
(Charles Trenet)
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Posted by arbrealettres sur 25 mai 2021
Mon chien joue dans le foin. C’est le premier matin.
A La Ronce, le puits a des couleurs d’acier bleu.
La grand’porte est fermée : le soleil fait le tour,
suivi par la forêt, et c’est un nouveau jour
où vous aurez pour moi des paroles naïves,
ma dame,
et des rires d’enfant…
Une cohorte d’anges s’en va pleurer le vent.
(Hubert Juin)
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Posted by arbrealettres sur 24 août 2020
Depuis combien d’années, depuis toujours
Vers la fin du jour
Ton pas revient le long du mur,
Ta main me touche,
Déçue: Leonardo, dis-tu, la bouche
Fermée. Le vent te délivre, légère.
Et moi, je te sens qui t’éloignes
De moi, dans la brise des feuilles.
Ta voix est une caresse
Qui brûle à mesure qu’il se fait tard:
J’ignore où elle me conduit.
(Leonardo Sinisgalli)
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Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2020
Groupes de résonances
Drève
tes mains nues
tes mains sans bagues
de jeune cerisier
Meules rauques
à ces farines pures
sur tes gestes
Soleil si doux
sur la face fermée
du silex
(Werner Lambersy)
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Posted by arbrealettres sur 13 février 2020
La porte fermée
silencieux étendu
quel enchantement
(Bashô)
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Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2018
Le parc
Quand nous avons vu que la petite porte était fermée,
Nous sommes restés longtemps à pleurer ;
Quand nous avons compris que ça ne servait pas à grand’chose,
Nous avons repris lentement le chemin.
Tout le jour, nous avons longé le mur du jardin,
D’où parfois nous venaient des bruits de voix et de rires ;
Nos pensions qu’il y avait peut-être des fêtes sur l’herbe,
Et cette idée-là nous faisait mélancoliques.
Le soleil vers le soir a rougi les murs du parc ;
Nous ne savions pas ce qui s’y passait, car on ne voyait
Rien que des branches qui, par-dessus le mur, s’agitaient
Et qui laissaient de temps en temps tomber des feuilles.
(André Gide)
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Posted by arbrealettres sur 29 mai 2018
Un homme seul,
dans une chambre fermée,
lève le bras dans un geste d’adieu.
Un autre homme seul,
Sur un chemin désert,
lève son bras dans le même mouvement.
Un soupçon presque impossible
relie les deux gestes:
la blessure de prendre congé
finit de s’ouvrir
quand il n’y a rien ni personne
de qui prendre congé.
Et ces gestes deviennent
la clé de l’homme:
être un pur congé.
(Roberto Juarroz)
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Posted by arbrealettres sur 8 mars 2018
Ste-Léa
La vieille a marché tout le long de l’allée
Se courbant à chaque pas
Pour caresser la terre autour des jeunes pousses
Puis elle s’en est allée
Maintenant la porte est fermée
Et la vieille s’est endormie
(Pierre Albert-Birot)
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Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2017
on sait qu’un jour
la bouche sera fermée
par la terre
et la terre refermée
bouches sans nombre déjà devenues sol
à la longue sous la langue
on arrive à saisir
une basse continue des morts
ce sol tassé ou terre battue
comme une langue — mère — mort — terre
si on veut
il n’y a pas d’ailleurs
(Antoine Emaz)
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