Posts Tagged ‘fervente’
Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2021

L’ARBRE
Immobile étais-je, arbre parmi les arbres,
Sachant la vérité des choses jusqu’alors ignorées,
Vérité de Daphné et de son laurier,
De ce vieux couple né pour fêter la divinité,
Devenu orme et chêne au coeur de la forêt.
Mais il fallut aux dieux ces ferventes prières,
Et à leur rencontre ces deux coeurs ouverts,
Pour que la métamorphose puisse être.
Pourtant je suis arbre parmi les arbres
Et maintes choses nouvelles ai comprises
Qui c’étaient alors que folie pure à mon esprit.
(Ezra Pound)
Illustration: Giovanni Battista Tiepolo
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Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2020

Fervente dira-t-on — d’où venue ?
Affairée mésange jusqu’à tard dans le soir picorant
les insectes sur le feuillage, sautillant
à la façon de qui prétend donner au monde qui est nôtre
la juste économie dont nous rêvons, reportant à plus tard
la réponse — Que nous n’attendons plus
(Pascal Commère)
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Posted by arbrealettres sur 27 juin 2017

Le Monde est un Jardin
LE monde est un jardin de plaisir et de mort,
Où l’ombre sous les bleus feuillages semble attendre,
Où la rose s’effeuille avec un bruit de cendre,
Où le parfum des lys est volontaire et fort.
Parmi les lys nouveaux et les roses suprêmes,
Nous mêlons nos aveux à d’antiques sanglots…
Le monde est le jardin où tout meurt, les pavots
Et les sauges et les romarins et nous-mêmes.
Des rires sont cachés partout ; l’on sent courir
Au ras du sol les pieds invisibles des brises,
Et nous nous promenons dans ce jardin, éprises
Et ferventes, sachant que nous devons mourir…
Nous allons au hasard de nos rêves, j’effleure
Ton col, et tes yeux sont comme un lac endormi.
Le soleil nous regarde avec des yeux d’ami,
Et nous ne songeons point à la fuite de l’heure.
Nous marchons lentement et notre ombre nous suit…
Le vent bruit avec un long frisson de traîne…
Nous qui ne parlons pas de notre mort certaine,
Avons-nous oublié l’approche de la nuit ?…
(Renée Vivien)
Illustration: Arnold Böcklin
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Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2016

LE soir, doux berger, développe
Son rustique solo…
Je mâche un brin d’héliotrope
Comme Fra Diavolo.
La nuit latente fume, et cuve
Des cendres, tel un noir Vésuve,
Voilant d’une vapeur d’étuve
La lune au blanc halo.
La Nuit latente
Je suis la fervente disciple
De la mer et du soir.
La luxure unique et multiple
Se mire à mon miroir…
Mon visage de clown me navre.
Je cherche ton lit de cadavre
Ainsi que le calme d’un havre,
O mon beau Désespoir !
Ah ! la froideur de tes mains jointes
Sous le marbre et le stuc
Et sous le poids des terres ointes
De parfum et de suc !
Mon âme, que l’angoisse exalte,
Vient, en pleurant, faire une halte
Devant ces parois de basalte
Aux bleus de viaduc.
Lorsque l’analyse compulse
Les nuits, gouffre béant,
Dans ma révolte se convulse
La fureur d’un géant.
Et, lasse de la beauté fourbe,
De la joie où l’esprit s’embourbe,
Je me détourne et je me courbe
Sur ton vitreux néant.
(Renée Vivien)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 26 août 2016

UNE VIE POUR RIEN
A douter si je suis, si j’aime, si j’espère,
Si j’habite ce monde ou si je l’ai rêvé,
Si j’attends le malheur ou s’il est arrivé,
Si, ce feu que j’attise, il est geôle ou repaire,
Qu’il fût un paradis, ce coeur qui s’exaspère,
Que quelqu’un s’en souvienne et le veuille sauver,
Que parfois mon regard, comme un drapeau levé,
Eclate un autre coeur et sa fortune impaire,
A me clamer vainqueur, à m’aimer mieux vaincu,
A balancer de vivre – et je n’ai pas vécu,
J’ai trahi, je trahis encore et m’épouvante
D’être là, d’avoir chaud, d’accepter sans remords
Qu’en vain ruisselle en moi cette averse fervente
Qui me parle d’amour avec la voix des morts.
(Jean Rousselot)
Illustration: Brendan Monroe
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