Posts Tagged ‘feu follet’
Posted by arbrealettres sur 5 décembre 2020
![neige lande [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/09/neige-lande-1280x768.jpg?w=879&h=494)
La neige
Il neigeait ce jour-là
Un poème à coeur-fendre.
Qui le vit dans la lande?
Qui le prit dans ses bras?
L’ermite, la bergère?
L’errant, le feu follet?
Il repoussa dans l’herbe
De tous ceux qui l’aimaient.
Un poème à coeur-fendre
Où s’endormaient l’enfant,
Où s’allumait la lampe
Qui mesure le temps.
(Robert Sabatier)
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Posted by arbrealettres sur 2 mars 2020
Chanson des mille et une
Il en a connu mille et une
Qui couraient la bonne fortune
Feux follets aussi peu fidèles
Que l’hirondelle.
Passèrent des blondes des brunes
Des peaux de lait des seins de prunes
Des chevelures à flammèches
Des teints de pêches.
Un soir de brume il en vint une
Avec des yeux tachés de lunes
Qui ne demandait que sa route
Une entre toutes.
Alors il comprit que chacune
N’avait été que fleur d’écume
Et lui posa son, pour aumône,
Coeur dans la paume.
(Bernard Lorraine)
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Posted by arbrealettres sur 2 août 2018
![chasse arc [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2014/09/chasse-arc-800x600.jpg?w=655&h=458)
LE CHASSEUR NOIR
J’aime le noir chasseur de l’ombre
Qui, l’arc en mains, carquois au dos,
Traverse, quand la nuit est sombre,
Le bois où dorment les échos.
De son chien noir les yeux l’éclairent
Et son chien noir est un démon ;
Les loups, les sangliers le flairent
Par les halliers touffus du mont.
Ils se taisent de peur et tremblent ;
Le chasseur noir et le chien noir
Passent tout lentement et semblent
Dans la nuit sombre ne rien voir.
Le morne chien regarde l’herbe,
Le chasseur regarde la nuit ;
Dans le lointain monte une gerbe
De feux follets qui les poursuit.
Et toujours dans la nuit et l’ombre
Le chasseur et le chien s’en vont ;
Et l’homme rêve un rêve sombre,
Et le chien noir est un démon.
(Paul Gérardy)
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Posted by arbrealettres sur 5 juin 2018
LE SOMMEIL D’EVANAISSANTE
Une île entre tempête et bonace,
et pas autre chose, j’ai débarqué sur ta face
au premier sommeil : dorment les volcans
de noire lave, le son des narines
touchait à peine sur les côtes, antique
va-et-vient, un bruissement de marées.
Tu me tiens dans ton sommeil, et je ne puis
te mener trop longtemps, les enchantements
qui me font m’arrêter sont larves
ou signaux : qu’est-ce qui là-bas apparut
qui déjà disparaît. Est-ce moi Ariel
ou bien est-ce le vent qui brouille ton rire
dans les baies lointaines. Si tu te tournes
dans le rêve et te retournes, quel est ce besoin
maintenant du naufragé de monter
ou de descendre là où la caresse
est rixe entre deux instants, la même
que tu ne contiens pas et que tu livres à la brise.
Ainsi je me fatigue au long de tes sentiers
ardus : partout, vois, c’est une mer
maintenant d’yeux ouverts, mais c’est moi
qui t’ai vue te lever, insomnieuse, de la côte,
ce n’était pas un feu follet : les coquillages
résonnaient à ta marche marine.
***
IL SONNO DI EVANASCENTE
Un’isola tra tempesta e bonaccia,
e non altro, sbarcai sulla tua faccia
nel primo sonno : dormono i vulcani
di vera lava, il suono delle nari
toccava appena sulle coste, antico
andirivieni, un fruscio di maree.
Mi tieni nel tuo sonno, e io non posso
andarti troppo a lungo, gli incantesimi
che mi fanno fermare sono larve
o segnali : che cosa laggiù apparve
che già scompare. Sono io Ariele
o è il vento che scompiglia ora il tuo riso
nelle baie lontane. Se ti volti
nel sogno e ti rivolti, che bisogno
è questo ora del naufrago di salire
o scendere là dove la carezza
è rissa tra due attimi, la stessa
che non contieni e che doni alla brezza.
Cosi io mi stanco lungo i tuoi sentieri
impervi : dappertutto vedi è mare
ora d’occhi dischiusi, ma fui io
che vidi alzarti insonne dalla costola,
non era un fuoco fatuo : le conchiglie
risuonavano al tuo passo marino.
(Piero Bigongiari)
Illustration: Alexandre Cabanel
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Posted by arbrealettres sur 13 mai 2018

Dans le domaine lointain
De l’Empereur,
Au pays de Tsukushi
Où courent les feux follets
Son amour l’avait conduit
Comme une enfant en pleurs,
Sans s’arrêter
Pour reprendre son souffle.
Des mois et des années
N’avaient pas encore passé
Et mon coeur
Ne se doutait de rien.
Or te voilà gisante,
Étendue sous mes yeux.
Je ne sais que dire,
Je ne sais que faire.
Ni aux rochers ni aux arbres
Je ne saurais m’adresser.
Si nous étions à la maison
Ta silhouette serait présente.
Quelle cruauté est la tienne
Mon auguste femme chérie !
Et maintenant
Que puis-je faire ?
Côte à côte
Comme deux grèbes (fidèles)
Nous avions juré de vivre.
Tu restes maintenant loin de chez nous.
(Yamanoue no Okura)
Illustration: Jaya Suberg
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Posted by arbrealettres sur 29 avril 2018
Le feu follet des grèves
L’âme de la nuit
glisse
sur le sable blond
Lampe frêle
au coeur froid
qui danse ça et là
Ombre bleutée
fuyant
les châteaux engloutis
Fleur du temps
qui passe
Aile du cri
de nos rêves
L’âme de la nuit
glisse
sur le sable blond.
(Annick Cadau)
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Posted by arbrealettres sur 1 avril 2018

Sur la lande
Au crépuscule des sorcières qui batifolent sur la lande
Et dans ce vent d’Ouest qui la prend en enfilade
Une touche de rouge pétille sur ta joue
Et la caresse de ton regard se pose sur ma main
Qui écarte devant toi
Ce buisson vers la plage
Dont bientôt nous foulons l’humide tapis
En absence de soleil
Sous un ciel bas qui lamine le rivage
Qu’à petits coups de vagues lèche la mer
Nous entendons le cri blanc de la mouette
Alors que nous regagnons cette campagne impudique
Dont le vent relève
La robe champêtre sur ton corps juvénile
Et la lueur violette de tes yeux danse
Comme un feu follet sur la lande.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 22 février 2018

La nymphe Alceste
Tu es née, à minuit, du baiser de deux sources,
Alceste, et l’univers ne t’offre que reflets,
Lueurs, lampe allumée au lointain, feux follets
Et dans le ciel les sept flambeaux de la Grande Ourse.
Il fait noir et, partant au signal de la course,
Tu ne soupçonnes pas que la nuit se soumet
Et se dissout quand le soleil, sur les sommets,
Par le chant des oiseaux répand l’or de sa bourse.
Je sais que reviendront l’aurore et le matin.
Je les ai vus, tu les verras, j’en suis certain.
Déjà mon coeur se gonfle au rythme de leur danse.
Mais saurai-je à ta soeur qui doit naître en plein jour,
Nymphe Alceste, annoncer, dès midi, le retour
Du crépuscule, de la nuit et du silence.
(Robert Desnos)
Illustration: Théodore Chassériau
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Posted by arbrealettres sur 15 décembre 2017

Le brouillard autour
Combien de temps encore le vagabondage m’est destiné?
Ah! Petite étoile – feu follet de mes jours
Fais arrêter enfin cette souffrance
Et conduis moi, pousses moi vers la porte tendre!
Mais où est cette maison, comment peut-on la trouver?
Où est ce refuge, ou est ce foyer?
Là il y a un pont sur le fleuve, et derrière il y a un jardin
Là le vide disparaît et le monde commence.
Mais où est ce fleuve et où est ce pont?
Ce jardin blanc et ses pommiers, où se trouvent-ils?
Le vent nous sert les fruits de ces arbres
Une main comme une fleur les ramasse dans le panier.
Ce pays existe quelque part, loin, derrière le brouillard
Je marche donc, et je me déchire toujours
Les oiseaux se rassemblent et partent sur le chemin
Ils volent déjà, tout droit, ils n’errent pas comme moi.
Combien de temps encore le vagabondage m’est destiné?
Ah! Petite étoile – feu follet de mes jours
Fais arrêter enfin cette souffrance
Et conduis moi, pousse moi vers la porte tendre!
(Edward Stachura)
Illustration: Euan Macleod
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Posted by arbrealettres sur 25 octobre 2017

Nos habitudes des grands échafaudages de poutrelles et de planches
Ici il y a l’indéterminé
Toute la misère éclatante
Des pans entiers écroulés du sommeil
Des lézardes et des rigoles de boue glacée
Et des paroles haletantes qui se maintiennent
Comme des feux follets
Comme la prescience de nos cris de haine
Ici il y a le tabernacle du mépris
Et nos vies somnambuliques
Nos yeux hagards et révulsés
Nos habitudes des grands échafaudages de poutrelles et de planches
Ici il y a les glaciers infranchissables
Du sarcasme et de la folie
Ici il n’y a rien qui soit au monde
(Jacques Prevel)
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