Posts Tagged ‘fièvre’
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022

L’ÉTÉ
Joie nouvelle d’une fièvre
D’une saison secrète
Moins friables par surcroît de ténèbres
Ou avis de grand frais
Et cette marque au fer
Qui charme le destin
Sous un bracelet de cuir
Un écart volontaire a tout désarçonné
L’horizon s’est retrouvé avec un peu plus de ciel
Un peu plus de latitude inconnue
Et un projet de coupe claire
Au point du jour
C’est déjà le beau midi de la lumière
L’ardeur dans les coursives qui ouvrent sur le désert
Comme on étreint cet impossible été
Au goût de soufre et de miracle
En se regardant dans les yeux
(André Velter)
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (André Velter), ardeur, écart, été, étreindre, bracelet, charmer, ciel, désarçonné, désert, destin, fer, fièvre, frais, friable, goût, horizon, joie, lumière, maison, midi, miracle, projet, regarder, secret, soufre, ténèbres, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2022

Illustration
Je te confie vieux désert
La soif des caravanes illustres
Dans la traversée des fièvres solennelles
Sans armatures remèdes à la félonie
Les poitrines indifférentes à l’opprobre
Ouvertes et hospitalières
Sous le soleil sans monopole
Les aigles en provenance des plateaux
Comme des pléthores épanouies
Dis vieux désert
Combien de dunes résistantes à l’ossature
Dois-tu remuer
Pour libérer la tempête de son dû
Combien d’années dois-tu nourrir
Pour alléger la rose de sable
De son silence de verre
(Tahar Bekri)
Recueil: Je te nomme Tunisie
Editions: Al Manar
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Posted in poésie | Tagué: (Tahar Bekri), aigle, alléger, année, armature, épanouir, caravane, combien, confier, désert, dune, félonie, fièvre, hospitalier, illustre, indifférent, libérer, monopole, nourrir, oppobre, ossature, ouvert, plateau, pléthore, poitrine, provenance, résistant, remède, remuer, rose des sables, silence, soif, soleil, solennel, tempête;dû, traversée, verre, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 décembre 2022

Illustration: Shan Sa
Piao, prince de Pai-ma
Afflictions du coeur et tourments de l’âme,
Demeurez au-dehors — je ne dirai plus rien !
Les yeux de l’homme bravent l’horizon des Quatre Mer
Dix mille lis ne sont pour lui que porte voisine.
L’amour fraternel ne saurait déserter
Et la distance nous ramène sans cesse au plus près.
Il serait vain de partager nos lits,
Sans avoir jamais partagé nos peurs et nos joies.
L’angoisse trop couvée n’apporte que maux et fièvres.
Infantilité ! Sentimentalité de femme !
Mais le sang et la chair à jamais séparés
Hurlent en moi amertume et peine.
Amertume et peine — que sont ces regards du cœur ?
Les décrets du Ciel n’apportent que désespoir.
Inutile donc de courir les rangs immortels.
Maître Sung nous a fait rêver trop longtemps.
Changements et malheurs sont sur nous.
Qui pourrait bien vivre au-delà de cent ans ?
Nous sommes séparés — ce sera pour toujours.
Mais j’attends encore tes mains dans les miennes.
Prince, prends soin de ton corps digne.
Et puissions-nous, ensemble,
Connaître les jours aux cheveux blancs.
Je retourne mes larmes et retrouve ma route.
Mon pinceau scelle mes voeux de vie belle.
Au revoir désormais.
(Zao Zhi)
(192-232)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted by arbrealettres sur 29 novembre 2022

A qui parle-t-on lorsqu’on écrit.
Je ne sais pas.
Je crois qu’il est impossible de savoir.
Celle à qui on écrit est au bout de nos mots
comme le jour est aux confins de la nuit,
comme la fièvre est à l’extrême du silence.
Les mots vont vers elle
pour qu’elle les prenne entre ses mains calmes,
et les remette à bien plus qu’elle
— à on ne sait qui.
«Je vous écris» veut dire :
j’écris à bien plus que vous,
mais «bien plus»
c’est par vous que ça passe.
(Christian Bobin)
Recueil: La Vie Passante
Editions: Fata Morgana
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Posted by arbrealettres sur 31 octobre 2022

Rwanda
Encore un enfant
qui s’écroule
Encore mille enfants
émiettés par la guerre
Leurs yeux n’ont vu que l’incroyable
que l’innommable quotidien
Terre engraissée des longs massacres
où les corps n’ont aucun repos
que la mort portée par les fièvres
Terre abreuvée
des larmes rouges de l’innocence
exsangue et nue
Il en faudra
des nuits de sources des nuits lavées
sans hurlements
pour cicatriser les regards
blessés d’horreurs et de misère
Il en faudra des nuits sans peur
des nuits de mousse et de douceur
pour bercer les gorges à vif
et l’écorchure de leurs yeux
Il en faudra
du temps
pour les réconcilier avec l’enfance
(Alain Boudet)
Recueil: La révolte des poètes
Traduction:
Editions: Livre de poche Jeunesse
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Posted by arbrealettres sur 21 septembre 2022

Conforme à ta beauté
Conforme à ta beauté nocturne
Tu ouvres le soleil de tes jambes aiguës
Tu permets à l’été de déflammer l’été
Il n’y a plus la soif et l’eau
Il n’y a plus fièvre et fontaine
Mais, tout ensemble confondu
Ce qui fait mal et son vainqueur.
Je marche dans un monde blanc
Où brillent l’angle et la cétoine
Je m’unis à toi pour le temps
Jusqu’à la migration des pierres
Jusqu’à l’incendie des rivières
Jusqu’à l’âme, la chair de l’âme
Là où les corps ont leur envers.
(Luc Bérimont)
Recueil: La Beauté Éphéméride poétique pour chanter la vie
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 23 juin 2022

… Un entrepreneur court,
comme s’il avait la fièvre,
avec ses mulets et ses portefaix;
une grue élève en l’air,
ici une pierre de taille,
là une énorme poutre;
un convoi funèbre se heurte à un lourd chariot;
un chien enragé détale par cette rue;
une truie couverte de boue
se précipite par cette autre…
(Vers 14 av. J.-C)
(Horace)
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2022

AU POINT QUE J’EXPIRAIS …
Au point que j’expirais, tu m’as rendu le jour
Baiser, dont jusqu’au coeur le sentiment me touche,
Enfant délicieux de la plus belle bouche
Qui jamais prononça les Oracles d’Amour.
Mais tout mon sang s’altère, une brûlante fièvre
Me ravit la couleur et m’ôte la raison ;
Cieux ! j’ai pris à la fois sur cette lèvre
D’un céleste Nectar et d’un mortel poison.
Ah ! mon Ame s’envole en ce transport de joie !
Ce gage de salut, dans la tombe m’envoie ;
C’est fait ! je n’en puis plus, Elise, je me meurs.
Ce baiser est un sceau par qui ma vie est close :
Et comme on peut trouver un serpent sous des fleurs,
J’ai rencontré ma mort sur un bouton de rose.
(Tristan L’Hermite)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (Tristan l'Hermite), amour, âme, ôter, baiser, belle, bouche, bouton, brûlant, céleste, ciel, clos, coeur, couleur, délicieux, enfant, envoyer, expirer, fièvre, fleur, gage, jamais, joie, jour, lèvre, mort, mortel, mourir, nectar, oracle, point, poison, prendre, prononcer, raison, ravir, rencontrer, rendre, rose, s'altérer, s'envoler, salut, sang, sceau, sentiment, serpent, tombe, toucher, transport, trouver, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2022

ÉROTIQUE
Toi le frelon et moi la rose,
Toi l’écume et moi le rocher;
Dans l’étrange métamorphose,
Toi le Phénix, moi le bûcher.
Toi, le Narcisse, et moi la source;
Mes yeux reflétant ton émoi;
Toi le trésor et moi la bourse;
Moi l’onde et le nageur en moi.
Et toi, la lèvre sur la lèvre,
Toi la langueur berçant la fièvre,
La vague aux vagues se mêlant.
Mais quel que soit le tendre jeu,
Toujours l’âme en feu s’envolant,
Bel oiseau d’or, en plein ciel bleu.
(Marguerite Yourcenar)
Recueil: Les charités d’Alcippe
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Marguerite Yourcenar), âme, écume, émoi, érotique, étrange, bûcher, bercer, bleu, bourse, ciel, feu, fièvre, frelon, jeu, langueur, lèvre, métamorphose, nageur, narcisse, oiseau, onde, or, phénix, plein, refléter, rocher, rose, s'envoler, se mêler, source, tendre, toujours, trésor, vague, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 mars 2022

Le courage juste à temps
Touche pour voir
d’un seul coup
la poitrine, les joues
ton humanité
avec ou sans visa sans visage
touche voir
si le courage troue les monstres
si ça fonce drette dans l’âme d’autrui
si ça accélère tou’le temps partout
la fièvre les pensées
si l’infini se déverse
dans le sang
juste à temps
(Nicole Brossard)
Recueil: Nous, avec le poème comme seul courage
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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