
Le poème
Se fait chalut
Dans lequel se prend
On ne sait quoi
Qui n’existe pas
En dehors de lui
Et qui restera
Vivant en lui,
A la fois vibrant
Et figé.
(Guillevic)
Posted by arbrealettres sur 6 mai 2021
Le poème
Se fait chalut
Dans lequel se prend
On ne sait quoi
Qui n’existe pas
En dehors de lui
Et qui restera
Vivant en lui,
A la fois vibrant
Et figé.
(Guillevic)
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Posted by arbrealettres sur 6 mars 2021
Il arrive un temps où même ceux figés
en leurs froidures renouent, à leur insu,
avec des gestes perclus d’étoiles.
(Bernard Montini)
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Posted by arbrealettres sur 11 mai 2019
Errant dans mon sommeil par cette galerie
Où de nuit et de jour sourit Mona Lisa,
Sur la bouche, soudain, de l’image chérie
D’un spontané transport ma bouche se posa.
Sa joue à mon toucher se fit tiède et fleurie;
A son front vint un feu, son regard s’attisa;
Un fin pleur remouilla sa paupière tarie;
Sa lèvre reprit musc, soufflant : « Dolce cosa!
« Ah! depuis cinq cents ans que, muette figure,
Je restais là figée en ma sèche peinture,
Sans que nul pour ma chair fit plus qu’un froid passant!
« Mais, en retour, prends-moi, toi qui crus à ma vie! »
Elle m’ouvrait les bras, à son cadre ravie.
L’étoffe s’abaissait sur son sein frémissant.
(André Berry)
Posted in poésie | Tagué: (André Berry), étoffe, bouche, bras, cadre, chair, chéri, croire, errer, feu, figé, figure, fleuri, frémissant, froid, front, galerie, image, Joconde, joue, jour, lèvre, muet, musc, nuit, ouvrir, passant, paupière, peinture, pleur, prendre, ranimer, ravi, regard, remouiller, s'attiser, se poser, sec, sein, sommeil, sonnet, souffler, spontané, tari, tiède, toucher, transport, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 mai 2019
Illustration
Méditation
A chaque instant, toute ma pensée
Te célèbre,
Dans la solitude par-delà le monde,
Je Te fais fête,
Tu es là, m’ayant dépouillé de
ma vie, de ma mort.
Je ne trouve guère Tes rives
De même que je ne trouve rien de pareil
À cet amour que je porte en moi-même.
Tel le soleil parvenu au zénith,
Tout l’élan de mon coeur
Semblable à un oeil figé pour un instant
S’arrête en contemplation.
Regard insondable, immense, sans passions,
Ne connaît nulle limite :
Tu es pareil au ciel généreux,
Je ressemble à cet océan sans borne,
Où vient déferler parmi nous deux
La pleine lune béatifique.
De jour, de nuit, Tu es pacifique,
Tandis que je suis agité sans cesse,
Inassouvi, vagabond :
Plus je contemple, à chaque horizon,
Toi et moi, ne faisons qu’un.
***
Meditation
Ceaselessly with all my heart
I remember You,
In the solitude beyond the world
I accost You,
Having robbed me of my life and death
You are there.
I find you shoreless,
My love, too, is matchless
That I carry within myself.
My whole heart
Like the sun at the peak of rising
Keeps on gazing like an eye
Momentarily dead.
Unfathomable, endless, a vagabond vision
Admits no barrier.
As if you were this generous sky,
As if I were this shoreless ocean,
In the midst of it rejoices the moonbeam of joy.
You are ever serene night and day,
Restless I am relentless,
Agitated, irresistible :
As far as I perceive from ho rizon to horizon,
You and I are one.
(Rabindranath Tagore)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Rabindranath Tagore), agiter, amour, élan, béatifique, célébrer, ciel, coeur, contemplation, contempler, dépouiller, fête, figé, généreux, horizon, immense, inassouvi, insondable, instant, limite, lune, méditation, monde, mort, océan, oeil, par-delà, pareil, parvenir, passion, pensée, porter, regard, ressembler, rive, s'arrêter, sans cesse, semblable, soleil, solitude, trouver, vagabond, vie, zénith | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 mars 2019
Silenciaire
Il apparaissait
Claquait des bois d’ébène et tous figés
Dans l’huile lourde du respect
Se taisaient
En l’honneur du signe de sa souffrance
Il était à Byzance
Le silenciaire de l’empereur
Et pour eux tous
Il savait seul
(Werner Lambersy)
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Posted by arbrealettres sur 5 mars 2019
QUAND M’ACCOMPAGNE
Quand m’accompagne la pensée
de toi dans cette nuit où je me réfugie,
parfois, loin des horreurs du jour — m’étreint
figé comme statue une telle douceur.
Puis je me lève et reprends mon chemin.
De moi se sont éloignées la jeunesse et la gloire.
Autre souci des autres me sépare.
Mais la pensée de toi, que tu vis, me console
de tout. Tendresse immense,
comme inhumaine…
***
QUANDO IL PENSIERO
Quando il pensiero di te mi accompagna
nel buffo, dove a volte dagli orrori
mi rifugio del giorno, per dolcezza
immobile mi tiene come statua.
Poi mi levo, riprendo la mia vita.
Tutto è lontano da me, giovanezza,
gloria; altra cura dagli altri mi strana.
Ma quel pensiero di te, che tu vivi,
mi consola di tutto. Oh tenerezza
immensa, quasi disumana!
(Umberto Saba)
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Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2018
Les pas entendus
le corps, les visages, les mains
se fondent au village
à grands arbres sculptés.
Il n’y a plus de temps à perdre
répète une voix.
Ce sont pourtant les mêmes pas
que dans la glaise des matins
où brillaient le cuivre et l’étain.
L’avenir se cache dans les plis
des rideaux figés
le pain fait la chair.
(Jean Follain)
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Posted by arbrealettres sur 16 décembre 2018
J’ai lâché mon Cerveau – Mon Âme est gourde –
Les Veines qui jadis coulaient
S’arrêtent, figées – Paralysie
Mieux rendue dans la pierre –
Vitalité Sculptée et froide –
Mon nerf gît dans du marbre –
Femme Respirante
Hier – dotée de Paradis.
Non muette — quelque chose bougeait —
Un Sens en éveil, en émoi –
Des instincts de Danse — un art de pirouette –
Une Aptitude d’Oiseau —
Qui a fait oeuvre de Carrare en moi
Et buriné mon chant
Que ce soit magie – que ce soit la Mort –
Si j’ai une chance de tendre
À l’Être, quelque part – au Mouvement – au Souffle –
Fût-ce par-delà les Siècles,
Et chaque limite une Décennie –
Je frémirai, comblée.
***
I’ve dropped my Brain – My Soul is numb —
The Veins that used to run
Stop palsied – ’tis Paralysis
Done perfecter in stone –
Vitality is Carved and cool —
My nerve in marble lies —
A Breathing Woman
Yesterday – endowed with Paradise.
Not dumb – I had a sort that moved –
A Sense that smote and stirred —
Instincts for Dance – a caper part —
An Aptitude for Bird –
Who wrought Carrara in me
And chiselled all my tune
Were it a witchcraft – were it Death –
I’ve still a chance to strain
To Being, somewhere – Motion – Breath –
Though Centuries beyond,
And every limit a Decade –
I’ll shiver, satisfied.
(Emily Dickinson)
Posted in poésie | Tagué: (Emily Dickinson), âme, buriné, cerveau, chant, comblée, couler, danse, décennie, figé, frémir, gourde, lâcher, magie, marbre, mort, mouvement, nerf, oeuvre, oiseau, paralysie, pierre, siècles, souffle, tendre, veine, vitalité | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2018
Le boeuf
Que voyait-il au fond du pré,
Ce bœuf qui restait là, figé,
A regarder, halluciné,
Un buisson d’églantiers ?
Il n’y avait pas un oiseau,
Pas l’ombre d’un nuage,
Pas de vent qui, sur le coteau,
Eût fait trembler un seul branchage.
Que voyait-il, que nul ici
Ne pouvait même deviner,
Pour demeurer halluciné
Devant ce buisson d’églantiers?
(Maurice Carême)
Posted in poésie | Tagué: (Maurice Carême), églantier, boeuf, branchage, coteau, deviner, figé, halluciné, nuage, oiseau, ombre, pré, trembler, vent, voir | 3 Comments »