Posts Tagged ‘fil de fer’
Posted by arbrealettres sur 2 mai 2018

EFFIGIES
1.
Routes d’eucalyptus : ce qui reste du ciel pâle
frémissant dans ma gorge. A travers le ballast
le bourdonnement de l’été
les herbes folles ce silence
ton pas même.
2.
Innombrables rendez-vous de la lumière.
Et chaque chose perdue — mémoire
de ce qui n’a jamais été. Les collines. Les impossibles
collines
perdues dans l’éclat de la mémoire.
du fil de fer barbelé.
3.
Comme si tout cela était
encore à naître. Survivant dans l’oeil,
là où l’oeil s’ouvre aujourd’hui sur le bruit
de la chaleur : une guêpe, un chardon suspendu aux griffes
4.
Toi qui demeures. Et toi
qui n’es pas là. Parole d’extrême nord, dispersée
dans les heures blêmes du monde sans image —
comme une simple parole
que le vent lance et anéantit.
5.
Albe. La lumière immense, alluviale. Le carillon
de nuages à l’aube. Et les bateaux
amarrés dans le brouillard du môle
sont invisibles. Et s’ils sont là
ils sont invisibles.
(Paul Auster)
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Auster), amarre, anéantir, aube, éclat, été, barbelé, blême, bourdonnement, brouillard, carillon, ciel, colline, dispersée, effigie, eucalyptus, extrême, fil de fer, frémissant, gorge, herbe, impossible, invisible, lumière, mémoire, môle, naître, nuage, oeil, perdue, rendez-vous, route, s'ouvrir, silence, survivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 avril 2018

PRISME
Temps de terre, les pierres
battent
dans les creux de poussière, l’air arable
erre loin de chez lui, le fil de fer
barbelé et la route
sont effacés. Violen-
tée par la fièvre
brûlante de nos poumons, l’Ur des origines
éclôt du cristal, notre souffle vermeil
nous réfracte
en mille éclats. Nous ne nous
connaîtrons jamais
plus. Comme la lumière
qui bouge entre les lattes
de lumière
que nous avons parfois appelée mort,
nous, aussi, aurons fleuri,
même avec des flammes
aussi inextinguibles
que celles-ci.
(Paul Auster)
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Posted by arbrealettres sur 11 février 2018

Maintenant j’écris des oiseaux.
Je ne les vois pas venir, ne les choisis pas,
d’un coup ils sont là, sont ceci,
une nuée de mots
se posant
un
par
un
sur les fils de fer de la page,
piaillant, picotant, pluie d’ailes
et moi sans pain à leur donner, les laissant
seulement venir. Peut-être
est-ce cela un arbre
ou peut-être
l’amour.
(Julio Cortázar)
Recueil: Crépuscule d’automne
Traduction: Silvia Baron Supervielle
Editions: José Corti
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Posted in poésie | Tagué: (Julio Cortázar), aile, amour, arbre, écrire, choisir, d'un coup, donner, fil de fer, laisser, maintenant, nuée, oiseau, page, pain, peut-être, piailler, picoter, pluie, se poser, venir, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 décembre 2017

Peu à peu
Je me suis perdu de vue
Je me faisais honte
Avec mon coeur à nu
Et ces graines sous les paupières
Ces pas toujours en arrière
Quelque part dans un champ clos
Mon corps pend aux fils de fer
Avec tout le ciel sur le dos.
(René Guy Cadou)
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Posted in poésie | Tagué: (René Guy Cadou), champ, ciel, clos, coeur, corps, dos, fil de fer, graine, honte, nu, paupière, perdre, vue | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 décembre 2016
![pavot [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2014/05/pavot-1280x768.jpg?w=902&h=598)
Les appels pressants,
Sous les fils de fer brûlants,
Des pavots en fleur.
***
Below hot wires
Throbbing with urgent appeals,
Poppies are blooming.
(Richard Wright)
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Richard Wright), appel, brûlant, en fleur, fil de fer, pavot, pressant | Leave a Comment »