Si je pouvais
avoir deux âmes
si je pouvais
être deux hommes
je tisserais
pour moi deux toiles
l’une grossière
et l’autre fine…
(Guido Gezelle)
Posted by arbrealettres sur 9 août 2022
Si je pouvais
avoir deux âmes
si je pouvais
être deux hommes
je tisserais
pour moi deux toiles
l’une grossière
et l’autre fine…
(Guido Gezelle)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Guido Gezelle), âme, fine, grossière, homme, tisser, toile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 juin 2022
Roses du soir
Des roses sur la mer, des roses dans le soir,
Et toi qui viens de loin, les mains lourdes de roses !
J’aspire ta beauté. Le couchant fait pleuvoir
Ses fines cendres d’or et ses poussières roses…
Des roses sur la mer, des roses dans le soir.
Un songe évocateur tient mes paupières closes.
J’attends, ne sachant trop ce que j’attends en vain,
Devant la mer pareille aux boucliers d’airain,
Et te voici venue en m’apportant des roses…
Ô roses dans le ciel et le soir ! Ô mes roses !
(Renée Vivien)
Posted in poésie | Tagué: (Renée Vivien), airain, apporter, aspirer, attendre, évocateur, beauté, bouclier, cendre, ciel, clos, couchant, fine, loin, lourd, main, mer, pareil, paupière, pleuvoir, poussière, rose, savoir, soir, songe, tenir, vain, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 juin 2022
Ecoute
l’herbe se penche
pour trembler une confidence
à la fine pointe de l’âme
(Jean-Vincent Verdonnet)
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Vincent Verdonnet), âme, écouter, confidence, fine, herbe, pencher, trembler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 octobre 2021
L’herbe dites-vous
Ne fait aucun bruit pour pousser
L’enfant pour grandir
Le temps pour passer
Vous n’avez vraiment pas l’oreille fine.
(Pierre Albert-Birot)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Pierre Albert-Birot), bruit, enfant, fine, grandir, herbe, oreille, passer, pousser, temps | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 octobre 2021
Le vase brisé
Le vase où meurt cette verveine
D’un coup d’éventail fut fêlé ;
Le coup dut l’effleurer à peine,
Aucun bruit ne l’a révélé.
Mais la légère meurtrissure,
Mordant le cristal chaque jour,
D’une marche invisible et sûre
En a fait lentement le tour.
Son eau fraîche a fui goutte à goutte,
Le suc des fleurs s’est épuisé ;
Personne encore ne s’en doute,
N’y touchez pas, il est brisé.
Souvent aussi la main qu’on aime
Effleurant le coeur, le meurtrit ;
Puis le coeur se fend de lui-même,
La fleur de son amour périt ;
Toujours intact aux yeux du monde,
Il sent croître et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde :
Il est brisé, n’y touchez pas.
(Sully Prudhomme)
Posted in poésie | Tagué: (Sully Prudhomme), aimer, éventail, blessure, brise, bruit, croître, eau, effleurer, fêlé, fine, goutte, intact, invisible, main, meurtrissure, mourir, pleurer, profonde, suc, toucher, vase, vervaine | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 mai 2021
CHANSON POUR ELLE
Si ton corps était de fine dentelle
Je le broderais par les quatre bouts
Et puis m’en ferais des nappes si belles
Que nous mangerions l’amour à genoux
Si tes yeux étaient de vieilles étoiles
De celles qu’on voit mais qui ne sont plus
J’y regarderais derrière la toile
De ce grand tableau de bleu suspendu
Si tes cheveux fous étaient la misaine
Et que de ton coeur je fisse un bateau
Tout en remontant le cours de la Seine
Tu serais Paris et moi matelot
Si ton astre noir où je m’illumine
Était le calice et si j’étais Dieu
J’y boirais la Mort jusqu’à la racine
Et puis m’en irais refaire les cieux
Si les soleils morts des plaines célestes
Descendaient un jour dans ton corps éteint
Il luirait encore à tes seins modestes
Un peu de leur flamme un peu de ma faim
Un peu de leur flamme un peu de ma faim…
(Léo Ferré)
Posted in poésie | Tagué: (Léo Ferré), amour, étoile, bateau, boire, broder, céleste, chanson, coeur, corps, dentelle, Dieu, elle, faim, fine, flamme, illuminer, manger, mort, nappe, regarder, soleil, tableau, toile, yeux | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 avril 2021
UNE VIERGE
Non, non! Éloigne-toi de moi! Je l’ai laissée peu après.
Je ne souillerai pas mon fourreau avec une moindre clarté,
L’air qui m’entoure brille autrement désormais;
Ses épaules sont fines et pourtant elles m’ont dirigé
Et enveloppé comme dans une brume d’éther;
Comme dans un doux feuillage , ou une subtile blancheur.
Oh j’ai trouvé de la magie dans son contact
Pour m’envelopper à moitié de son enveloppe.
Non, non! Éloigne-toi de moi! J’ai encore son parfum
Doux comme le vent du printemps entre les bouleaux.
Vert comme les arbrisseaux d’avril,
Comme la blessure de l’hiver, dont elle étanche le sang,
Pareil à la teinte des arbres :
Blanche est leur écorce, blanche est ma Dame.
(Ezra Pound)
Posted in poésie | Tagué: (Ezra Pound), air, arbrisseaux, écorce, épaule, étancher, éther, blanche, briller, brume, clarté, contact, dame, enveloppe, envelopper, fine, fourreau, hiver, laissée, magie, parfum, s'éloigner, sang, souiller, vierge | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 mai 2020
retouche à l’été
des images à peau fine
fraîches et pleines de sucre
allaitent le silence
dans un paysage de vitres
(Daniel Boulanger)
Posted in poésie | Tagué: (Daniel Boulanger), allaiter, été, fine, fraîche, image, paysage, peau, silence, sucre, vitre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 mars 2020
Quand les filles mangent
Loin d’elles on pense
A leur fines fourrures cachées
Aux doigts joints vers un visage
A l’eau qui sur le corps
Ruisselle, glace
Aux douces mains opérant
Une besogne fangeuse
A des bêtes mourant
Avec la vue
De leurs yeux larges ouverts.
(Jean Follain)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Follain), bête, besogne, caché, corps, doigt, douce, eau, fangeux, fille, fine, fourrure, glacer, joint, loin, mains, manger, mourir, penser, ruisseler, visage, vue | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 septembre 2019
Qui taillera cette vigne
Au pâle soleil d’hiver ?
— Là-haut, passeront des cygnes ;
Là-bas, les blés seront verts —
S’il te regarde d’ici,
Il te verra frileuse et fine ;
Mais il aura d’autres soucis
Que ta fine beauté divine ;
Et nul autre, d’heures en heures,
Jour par jour, et saison par saison
— Que tu souries ou pleures
Au long de tes horizons —
Nul autre, attentif et grave,
Souriant et triste à la fois,
Ne suivra le geste suave
De ta lèvre qui chante à mi-voix.
(Francis Vielé-Griffin)
Posted in poésie | Tagué: (Francis Vielé-Griffin), attentif, beauté, blé, chanter, cygne, divine, fine, frileuse, grave, hiver, horizon, lèvre, pleurer, regarder, saison, soleil, souci, sourire, suave, tailler, triste, vert, vigne | Leave a Comment »