Posts Tagged ‘fixe’
Posted by arbrealettres sur 24 février 2023

Ne me donnez rien de fixe, d’assis, de statique.
Ne me donnez pas l’infini ou l’éternel :
rien de l’infinité, rien de l’éternité.
Donnez-moi le calme, le blanc bouillonnement,
l’incandescence et la froideur du moment incarné :
le moment, la chair vive de tout changement,
de toute hâte et de toute opposition :
le moment, le présent immédiat,
le Maintenant.
(David Herbert Lawrence)
Recueil: 52 poèmes d’Occident pour apprendre à s’émerveiller
Editions: Pocket
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Posted in poésie | Tagué: (David Herbert Lawrence), assis, éternel, éternité, blanc, bouillonnement, calme, chair, changement, donner, fixe, froideur, hâte, immédiat, incandescence, incarné, infini, infinité, maintenant, moment, opposition, présent, rien, statique, vif | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 janvier 2023

Illustration: Jérôme Royer
Plus jamais
Puisque tu me le demandes
Il faut bien que je le dise :
Je n’en veux plus, je n’en veux plus jamais.
Je ne veux pas de nouvelle existence.
Une vie m’aura largement suffi.
D’une si longue peine —
Arrivées et départs du début à la fin,
L’amour créé, l’amour détruit,
L’instant de douleur
Qui vient pulvériser une vie de délices,
L’heure solitaire des désirs morts
Et sa survie de bavardage —
Je ne veux plus, je ne veux plus jamais
Ni vivre, ni mourir, ni exister encore.
Le récipient près de l’évier,
Les bruits qu’on étouffe au grenier,
La tombée de la nuit dans les tumeurs du ciel,
La chouette qui hulule sur le toit de l’école,
Aux proues des barques qui s’éloignent
Le regard fixe, muet,
Et sur l’aire des départs le sourire évanoui,
Je n’en veux plus, je ne veux plus jamais
Ni vivre, ni mourir, ni exister encore.
Une autre maison ?
Une mère nouvelle ?
Une enfance recommencée ?
Des défis jamais lancés ?
Des élans à découvrir ?
Des blessures, encore ?
De nouveaux rythmes à prendre ?
Des promesses fraîches du jour?
Je n’en veux plus, je n’en veux plus jamais.
(Ayyappa Paniker)
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Posted in poésie | Tagué: (Ayyappa Paniker), aire, amour, arrivée, autre, école, élan, étouffer, évanoui, évier, barque, bavarder, blessure, bruit, chouette, ciel, créer, découvrir, défi, délice, départ, désir, détruire, demander, dire, douleur, encore, enfance, existence, exister, fixe, frais, frenier, heure, hululer, instant, jamais, lancer, largement, long, maison, mère, mort, mourir, muet, nouveau, nuit, peine, prendre, promesse, prour, pulvériser, récipient, recommencer, regard, rythme, s'éloigner, solitaire, sourire, suffire, survie, toit, tombée, tumeur, vie, vivre, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2022

Il est très difficile de soutenir le regard fixe d’un tout petit
– c’est comme si Dieu était en face de vous et vous dévisageait sans pudeur,
en prenant tout son temps, un peu étonné de vous voir là.
(Christian Bobin)
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Posted in méditations | Tagué: (Christian Bobin), étonné, dévisager, Dieu, en face, fixe, petit, pudeur, regard, soutenir, voir | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2022

C’est un bruissement à peine.
Une sorte de vibration fixe
venue de là-haut ou d’en bas,
on ne sait pas.
Avec un ciel de craie
et des visages noirs à contre-jour.
Et des cris soudain, des rires.
Et des phrases qui s’en vont,
qu’on n’a pas su comprendre.
Ou qu’on a mal entendues.
Qu’on a oubliées, déjà.
Seul est resté le silence
et, très loin,
comme au bord,
ce qui ne se tait pas.
***
Et puis, oui, on est au bord.
On ne voit rien, mais on y est.
Le passé vient par bouffées.
Comme poussé par un vent violent.
Tenir, dit-il, que faire d’autre ?
La main touche la main.
Elle y sent battre le coeur.
***
On poursuit comme on peut.
Le jour est froid, le futur une brume immobile.
Rien qui en sorte, sauf peut-être une ombre venue des yeux
et qui se déplace sans jamais prendre forme.
Quant au présent,
il tient comme en équilibre sur la pointe d’un pied.
***
En attendant, lève-toi.
Ouvre les mains.
Laisse tomber ce que tu portes.
Ne garde que ta vie.
Une brassée d’air.
Et rien.
(Jacques Ancet)
Recueil: L’âge du fragment
Traduction:
Editions: AENCRAGES
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Posted in poésie | Tagué: (Jacques Ancet), air, attendre, autre, à contre-jour, à peine, équilibre, battre, bord, bouffée, brassée, bruissement, brume, ciel, coeur, comprendre, craie, cri, déjà, en bas, entendre, faire, fixe, forme, froid, futur, garder, immobile, jamais, jour, laisser, là-haut, loin, main, mal, noir, ombre, oublier, oui, ouvrir, passé, phase, pied, pointe, porter, poursuivre, pousser, pouvoir, présent, prendre, rester, rien, rire, s'en aller, savoir, se déplacer, se lever, se taire, se tenir, sentir, seul, silence, sorte, sortir, soudain, tenir, tomber, toucher, venir, vent, vibration, vie, violent, visage, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 août 2022
![Jeanie Tomanek august [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/jeanie-tomanek-august-1280x768.jpg?w=709&h=904)
A l’Orient
une aube doit monter
un soir avant
la fixe éternité.
Enfin sera
exaucé le désir
de l’âme qui
ne voit pas et soupire.
(Guido Gezelle)
Illustration: Jeanie Tomanek
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Posted in poésie | Tagué: (Guido Gezelle), aube, âme, éternité, désir, exaucé, fixe, monter, Orient, soir, soupirer, voir | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 24 avril 2022

LE LUNATIQUE
Le soleil amorti s’absorbe dans la brume;
Ainsi qu’un astre mort mon amour s’est couché.
Le long des quais salis l’aveugle nuit s’allume;
Mon coeur est aussi vieux qu’Hérode et son péché.
Chaque vivant, moyeu d’un univers caché,
Bat, victime et bourreau, son malheur sur l’enclume;
Et les visages gris sont des flocons d’écume
Dans le noir flot humain sur l’asphalte épanché.
Amour, où sommes-nous? Est-il sûr que nous sommes? La
lune qui pâlit d’avoir pitié des hommes
Au bord des toits déserts verse un sanglot d’argent.
Et l’oeil fou des cités regarde sans envie,
Froidement lumineux et fixement changeant,
Cet astre déjà mort et plus pur que la vie.
(Marguerite Yourcenar)
Recueil: Les charités d’Alcippe
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Marguerite Yourcenar), amortir, amour, argent, asphalte, astre, aveuglé, écume, épanché, être, battre, bourreau, brume, caché, cgangeant, cité, coeur, désert, enclume, envie, fixe, flocon, flot, fou, froid, gris, Hérode, homme, humain, lumineux, lunatique, lune, malheur, mort, moyeu, noir, nuit, oeil, pâlir, pêche, pitié, pur, quai, regarder, s'absorber, s'allumer, salir, sanglot, se coucher, soleil, toit, univers, verser, victime, vie, visage, vivant, voeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2022

La sphère n’a pas de centre.
Son centre est fixe et mobile,
proche, lointain, hors du temps,
chaque fois perdu.
Centre. Sphère.
D’un rien rayonne
la profusion de l’immense.
(Charles Juliet)
Recueil: Pour plus de lumière anthologie personnelle
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: centre, temps, rien, perdu, immense, sphère, proche, lointain, hors, rayonner, fixe, mobile, profusion, (Charles Juliet) | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 octobre 2021

longtemps
fixés
sur la route
les yeux
sans
l’entrevoir
(Silvia Baron Supervielle)
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Posted in poésie | Tagué: (Silvia Baron Supervielle), entrevoir, fixe, longtemps, route, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2021

la vue plie dehors sur dedans
île de nuage et de bulle
à l’intérieur ce pli de rien
le toi s’y replie sur l’autre
même toi que toi tout en rien
le corps s’apprend par le désir
les yeux le perdent là fixé
toujours l’âme s’empaille
de quelque regard d’ange
(Bernard Noël)
Illustration: Fabienne Contat
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Posted in poésie | Tagué: (Bernard Noël), ange, âme, île, bulle, corps, désir, dedans, dehors, fixe, nuage, plier, regard, rien, s'empailler, toujours, vue | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2021

L’Olona
L’aube regarde avec des yeux d’agnelle.
La lumière est blanche et fixe,
Pour qu’elle bouge il suffit que cette
Colombe tourne la tête.
Clarté prise dans le brou,
Voici que le chant du coq
Et le sang de sa crête
Mettent le feu et la bagarre.
***
L’Olona
L’alba guarda con occhi d’agnella.
La luce è bianca e fissa,
Basta a muoverla quella
Colomba in un giro di testa.
Chiarezza chiusa nel mallo,
A metter fuoco e rissa
Ecco il canto del gallo
E il sangue della cresta.
(Leonardo Sinisgalli)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Leonardo Sinisgalli), agnelle, aube, bagarre, blanche, bouge, clarté, colombe, coq, crête, feu, fixe, lumière, regarder, sang, yeux | Leave a Comment »