Posts Tagged ‘fléau’
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2022

Illustration: Marc Chagall
Allah imprègne le monde entier.
Cependant, sa vérité n’a été révélée à personne.
Vous feriez mieux de le chercher en vous-même.
L’autre monde est hors de vue.
Ici sur Terre, nous devons vivre debout.
L’exil est l’agonie, la douleur et le fléau.
Personne ne revient une fois parti.
Allons, soyons amis pour une fois,
simplifions-nous la vie,
soyons amoureux et aimés,
ne laissons la terre à personne.
Pour vous, ce que dit Yunus est clair,
ce que cela signifie dans l’oreille de votre cœur:
nous devons tous vivre la belle vie ici,
car personne ne continuera à vivre ici.
(Yunus Emre)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Yunus Emre), agonie, aimer, ami, amoureux, beau, chercher, coeur, continuer, debout, douleur, entier, exil, fléau, hors, ici, imprégner, laisser, monde, oreille, partir, personne, révéler, revenir, signifier, simplifier, terre, vérité, vie, vivre, vue | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 janvier 2020

Illustration: Tamara Lunginovic
TOUT DANS LE MONDE
Tout dans le monde
Est en attente du Messie.
Tout attend un libérateur. Galilée
Libère les planètes,
Copernic la terre,
Popov et Marconi les ondes,
Prométhée, Edison et Steinmetz libèrent la lumière,
Einstein libère toutes les particules du ciel en des
millions de directions,
Moïse libère son peuple ;
Lincoln les esclaves, et Marx, des illusions séculaires,
Lénine libère son pays et tous ses peuples, Maïakovski et
Whitman libèrent le poème, le peuple soviétique
libère le monde
De l’arrogance des nazis,
Pasteur, Mechnikov et Ehrlich
Libèrent des fléaux l’humanité, Chagall libère
L’homme avec les couleurs qui l’entourent,
De l’inertie du nulle part, la forêt
De la peur de l’homme
Et l’homme de la peur de la forêt.
Tout dans le monde
Est en attente du Messie, tout attend
Un libérateur.
Seuls ceux-là qui ne peuvent voler veulent vous apprendre
L’art de ramper.
(Aron Kurtz)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Aron Kurtz), apprendre, arrogance, art, attente, couleur, direction, entourer, esclave;pays, fléau, forêt, homme, humanité, inertie, libérateur, libérer, lumière, messie, monde, nazi, nulle part, onde, particule, peuple, peur, planète, poème, ramper, terre, voler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2018
Recueil: Ni père ni mère
Traduction: Guillaume Métayer
Editions: Sillage
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Posted in poésie | Tagué: (Attila Jozsef), chanson, ciel, couteau, dire, disperser, fléau, haut, joie, joyeux, laisser, mot, nuage, personne, pipe, rondeau, vent | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 31 juillet 2018

Illustration: Matthew Denman
RENOUVEAU
Ben oui, notre amour était mort
Sous les faux des moissons dernières,
(la javelle fut son suaire…)
Ben oui, notre amour était mort,
Mais voici que je t’aime encor !
Pan pan ! pan pan ! à grands coups sourds
Comme lorsqu’on cloue une bière,
J’ai battu les gerbes sur l’aire ;
Pan pan ! pan pan ! à grands coups sourds
Sur le cercueil de notre amour
Et pan pan ! les fléaux rageurs
Ont écrasé, dessous leur danse,
Le bluet gris des souvenances
(Et pan pan ! les fléaux rageurs !)
Avec le ponceau qu’est mon cœur !
Dedans la tombe des sillons
Quand ce fut le temps des emblaves,
Comme un fossoyeur lent et grave,
Dedans la tombe des sillons
J’ai mis l’amour et la moisson
Des sillons noirs un bluet sort
Tandis qu’une autre moisson bouge ;
Avec un beau ponceau tout rouge,
Des sillons noirs un bluet sort,
Et voici que je t’aime encor !
(Gaston Couté)
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Posted in poésie | Tagué: (Gaston Couté), aimer, amour, écraser, battre, bière, bluet, bouger, cercueil, clouer, coeur, coup, danse, dedans, encore, faux, fléau, fossoyeur, gerbe, javelle, moisson, mort, noir, ponceau, rageur, renouveau, sillon, sortir, sourd, souvenance, suaire, tombe | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 juin 2018

Vive la vigne de chez nous !
Autrefois, dans les temps antiques
Y avait au bord du bleu Léman
De la terre nue, des rocs, des champs
Et des forêts mélancoliques
Et de braves types un peu froids
Qu’étaient pas encore des Vaudois !
(Refrain)
Entends-tu le glou-glou dans les verres ?
Entends-tu le joli glou-glou ?
La servante n’est pas sévère
Vive la vigne de chez nous !
Mais un jour, c’est une vieille histoire
Voilà qu’le sire du Châtelard
Qui guerroyait chez les barbares
En revenant couvert de gloire
Voit ses beaux côteaux envahis
Par une étrange maladie
Qu’est-ce que c’est qu’ce fouillis qui pousse ?
Cette espèce de végétation ?
Par saint Saphorin, mon patron !
On se croirait en pleine brousse !
Taillez par-ci, taillez par-là
Et foutez-y des échalas !
(au Refrain)
Mais voilà qu’en sept mois à peine
On voit des milliers de fruits d’or
Dont le jus, sacré nom de sort !
Coule à pleins bords des cuves pleines,
Pour conjurer ce grand fléau
On le canalise en tonneaux !
Dans la nuit – Ah ! La sale histoire !
Le jus se met à fermenter
Tous les tonneaux vont éclater !
Mon Dieu, que faire ? – Il faut le boire !
S’écrient trois héros obscurs
Qui n’avaient pas peur des coups durs
(au Refrain)
Et voilà, ces hommes héroïques
Qui, pour préserver la région
Des risques d’une inondation,
Se mettent à vider des barriques !
Pendant ce temps, la larme aux yeux
Leurs épouses priaient pour eux !
C’est pourquoi, le soir à la brune
On en voit, presque à bout d’efforts
De ces héros, à demi-morts
Marcher en zigzag sous la lune !
Et parfois, même terrassés
Se lever pour recommencer !
(au Refrain)
Ces garçons à la rude écorce
Ils font ça pour nous protéger
On se passerait de manger
Mais pour le boire, l’on se force !
Car ce jus-là, quand on le boit,
C’est lui qui nous fait bons Vaudois !
(au Refrain, x2)
(Jean Villard–Gilles)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Villard–Gilles), antique, autrefois, échalas, barrique, bleu, boire, fermenter, fléau, fruit, héroïque, jus, Léman, lune, maladie, mélancolique, or, sévère, se lever, servant, tonneau, vaudois, végétation, vigne, zigzag | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 avril 2018

Fléaux, la blancheur, les fleurs
de la terre promise : et tout
ce que tu entasses, se délitant à la lisière
du souffle. Pour un simple mot
dans l’air que nous n’avons pas respiré, pour une seule
pierre, éclatant avec la famine
en nous — colère,
issue des os dévastés, par quoi nous sommes proches
du ver. Le mur
est ton seul témoin. Séparé
de moi, mais ne prodiguant rien,
tu te vautres sur chaque page non écrite,
comme si ta voix s’était glissée
loin de toi : et pénétrait la blancheur
de la plainte.
(Paul Auster)
Illustration: Alberto Pancorbo
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Auster), air, blancheur, colère, entasser, famine, fléau, fleur, lisière, loin, pierre, plainte, proche, prodiguer, respirer, séparé, se vautrer, souffle, témoin, terre promise, ver, voix | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 janvier 2018

Illustration: ArbreaPhotos
À part
À part le temps
Et ses rouages
À part la terre
En éruptions
À part le ciel
Pétrisseur de nuages
À part l’ennemi
Qui génère l’ennemi
À part le désamour
Qui ronge l’illusion
À part la durée
Qui moisit nos visages
À part les fléaux
À part la tyrannie
À part l’ombre et le crime
Nos batailles nos outrages
Je te célèbre Ô vie
Entre cavités et songes
Intervalle convoité
Entre le vide et le rien.
(Andrée Chedid)
Recueil: Rythmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Andrée Chédid), à part, éruption, bataille, cavité, célébrer, ciel, convoiter, crime, désamour, durée, ennemi, fléau, générer, illusion, intervalle, moisir, nuage, ombre, outrage, pétrisseur, rien, ronger, rouage, songe, temps, terre, tyrannie, vide, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2017

Illustration: Malinowsky
LES PARFUMS
J’ai recueilli tous vos trésors, molles errances,
Haleine aux soirs dormants qu’ont les chanvres rouis,
Les trèfles que l’on fauche en la brume enfouis
Et les sainfouins qu’un souffle matinal balance.
J’ai recueilli tous vos trésors, molles errances.
Je connais la douceur que vos parfums renferment,
Chambres à four où le pain brûlant fume encor,
Margelle des vieux puits parés de mousse d’or
Et, pleine de fumier, cour sereine des fermes.
Je connais la douceur que vos parfums renferment.
J’ai saisi quelquefois, rêvant dans l’écurie,
Où le souffle des boeufs sortant des mufles blonds
Monte en brouillard d’azur, un peu l’âme qu’ils ont
De résignation calme et de paix fleurie.
J’aime l’odeur qui flotte aux murs de l’écurie.
J’ai goûté bien souvent l’arôme ambrosiaque
Des sarrasins meurtris qu’écrasent les fléaux
Et des tiges s’entassent en pourpres monceaux,
Pendant que le grain noir jaillit et qu’on l’ensaque.
J’ai goûté bien souvent l’arôme ambrosiaque,
En septembre, des fruits tombant dans l’herbe humide,
De l’estragon, des lys, des floraisons d’asters
Et des noyers livrant leurs feuillages amers,
Sous le ciel pluvieux, au vent qui les oxyde.
Et j’ai fait un linceul à mes désirs défunts,
Par les vergers d’automne et que la brume inonde,
De l’effeuillement doux des roses moribondes:
Mon âme est une amphore où dorment des parfums.
(Marie Dauguet)
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Posted in poésie | Tagué: (Marie Dauguet), amer, amphore, arome, âme, écraser, écurie, calme, chanvre, ciel, dormir, doux, effeuillement, errance, faucher, feuillage, fléau, fleuri, floraison, fumer, fumier, goûter, grain, haleine, herbe, jaillir, linceul, lys, moribond, mou, noyer, pain, paix, parfum, pluvieux, pourpre, résignation, rêver, recueillir, renfermer, rose, saisir, sarrasin, soir, souffle, trèfle, trésor, verger | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2016

LA VOLIERE
Ma tête est une volière
où mille et mille oiseaux sont pris…
d’une folie familière :
colombes, loris, colibris
Se battent et se débattent
paroles, plumes et pattes
et j’en suis tout assourdie
— loriquet, jacquot, mainate !
On dit que je suis étourdie,
mais c’est parce que je vous écoute
que ma tête je la perds toute,
oiseaux ! Chez lui, j’oublie mon parapluie;
chez elle, j’oublie mon ombrelle :
on me punit, on me querelle
— toucan toco, tisserin, spréo
Rien ne vient à bout du fléau…
Les tangaras multicolores
— mes rêves — ne font qu’éclore
à chaque instant au creux des nids,
se multiplient à l’infini…
Le visage sur le grillage,
oh ! quel plaisir de contempler
(on dit que je suis indolente)
leurs arabesques rutilantes
sans voir les heures s’envoler,
en oiseaux-mouches, une par une
On dit… que je suis dans la lune…
(Christiane Barrillon)
Illustration: Jean-Pierre Augier
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Posted in poésie | Tagué: (Christiane Barrillon), arabesque, étourdie, colibri, colombe, fléau, folie, infini, lune, multicolore, oiseau, oiseau-mouche, ombrelle, oublier, parapluie, parole, plume, rêve, s'envoler, tête, visage, volière | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 octobre 2015

NOTATIONS D’AUTOMNE
Le bruit sourd des fléaux
Rythme les jours d’automne,
Un enfant chante en bas
Des paroles sans suite.
Bergère en cape rouge
A deux pas des taureaux.
La fontaine s’essouffle
Et se recueille au vent.
Chevelures des sources
Vous luisez plus avant,
Sous les trèfles les mousses,
Au ras du vol des vents.
La forêt meurt en flammes,
Eclate en cuivre et feu
Tremble comme une femme
Et gémit comme un Dieu.
La première colchique
A fleuri dans les champs.
(Maurice Fombeure)
Illustration
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