Petit ruisseau, ruisseau fluet,
Qui parles dans un doux murmure,
Enseigne-moi par quelle allure
Tu peux passer sans désirer…
(Fernando Pessoa)
Traduction:
Editions: Gallimard
Posted by arbrealettres sur 19 février 2022
Petit ruisseau, ruisseau fluet,
Qui parles dans un doux murmure,
Enseigne-moi par quelle allure
Tu peux passer sans désirer…
(Fernando Pessoa)
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Posted by arbrealettres sur 14 août 2019
Au temps de la mort des marjolaines,
Alors que bourdonne ton léger
Rouet, tu me fais, les soirs, songer
A tes aïeules les châtelaines.
Tes doigts sont fluets comme les leurs
Qui dévidaient les fuseaux fragiles.
Que files-tu, soeur, en ces vigiles,
Où tu chantes d’heurs et de malheurs ?
Seraient-ce des linceuls pour tes rêves
D’amour, morts en la saison des pleurs
D’avoir vu mourir toutes les fleurs
Qui parfumèrent les heures brèves ?
Oh ! le geste fatal de tes mains
Pâles, quand je parle de ces choses,
De tes mains qui bénirent les roses
En nos jours d’amour sans lendemains !
C’est le vent d’automne dans l’allée,
Soeur, écoute, et la chute sur l’eau
Des feuilles du saule et du bouleau,
Et c’est le givre dans la vallée.
Dénoue – il est l’heure – tes cheveux
Plus blonds que le chanvre que tu files ;
L’ombre où se tendent nos mains débiles
Est propice au murmure des voeux.
Et viens, pareille à ces châtelaines
Dolentes à qui tu fais songer,
Dans le silence où meurt ton léger
Rouet, ô ma soeur des marjolaines !
(Stuart Merrill)
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Posted by arbrealettres sur 24 mai 2018
Illustration: Jacques Dormont
Les Passantes
Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu’on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu’on connaît à peine
Qu’un destin différent entraîne
Et qu’on ne retrouve jamais
A celle qu’on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s’évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu’on en demeure épanoui
A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu’on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu’on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré la main
A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d’un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D’un avenir désespérant
Chères images aperçues
Espérances d’un jour déçues
Vous serez dans l’oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu’on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l’on a manqué sa vie
On songe avec un peu d’envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu’on n’osa pas prendre
Aux coeurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu’on n’a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l’on n’a pas su retenir
(Georges Brassens)
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Posted by arbrealettres sur 7 juin 2017
Illustration: Leopold Schmutzler
Échos des valses
Valses d’antan, minces fluettes
Rythmes bercés aux jardins d’autrefois…
Cloches d’antan, minces, fluettes.
Fuite d’échos qu’en mon âme je vois…
Choses d’antan subtilisées :
Chambre déserte où se fane un parfum…
Choses d’amour éternisées :
Fleur de baiser qui s’effeuille en chacun.
Voix du passé, voix incertaines,
Comme un écho de refrains bien connus ;
Voix qui s’en vont loin, et lointaines,
Bons souvenirs, en allés, revenus…
Rythmes en rond d’escarpolettes !
Valses d’antan… pourquoi muettes ?
(Grégoire Le Roy)
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Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2016
Une arabesque de soleil,
Un corps fluet qui étincelle,
L’acrobatie d’une hirondelle,
Petite fille en gymnastique,
Médaille d’or des Olympiques.
(Pierre Günst Horn)
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