Posts Tagged ‘folie’
Posted by arbrealettres sur 17 février 2023

Cueillir des mûres sur les haies à midi
comme on cueille les heures sur les ronces
quand le désir ricoche dans le sang
triomphant des épines
du soleil sous les jupes
des étourneaux au coeur
quand on s’épouse à la folie
dans ces instants hurlants de vie
instants d’amour où l’on touche
l’identité du corps et de l’âme
(Mireille Fargier-Caruso)
Recueil: Comme une promesse abandonnée
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Mireille Fargier-Caruso), amour, âme, épine, étourneau, coeur, corps, cueillir, désir, folie, haie, heure, hurler, identité, instant, jupe, mûre, midi, ricocher, ronce, s'épouser, sang, soleil, toucher, triompher, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2023

Illustration: Freydoon Rassouli
Créatrice
(extrait)
Tes grâces j’en ai mille et elles sont variées,
chacune est un monde de Lumière.
Sur les deux ailes de la puissance et de la passion,
tu m’as élevé vers un monde magique — vision de tes yeux.
Je leurre le sommeil par compassion
pour un rêve ivre et bienveillant
sur de minces lèvres brunes.
Ton chuchotement plein de douceur est un murmure
que porte le zéphyr rôdant parmi les fleurs.
Ton apparition a visité mes pupilles
et les a parfumées,
combien gracieuses et parfumées
sont ces apparitions !
Dans mon cœur j’ai savouré ta voix,
vin vieux non distillé
et Lumière invisible.
Tu m’as créé du Désir
assoiffé de folies
et de pondération.
J’ai loué l’exaltante apparition
afin de lui rendre gloire,
qu’elle soit Dieu ou beauté.
Ô Étoile qui tantôt se dissimule
et qui tantôt se dévoile à moi
sous les catégories du défini
et de l’indéfini.
Tu as abandonné ta soeur l’Aurore,
le Soleil du matin a ouvert l’oeil
sur la lamentation de la délaissée.
Dans le ciel, sur le bleu humide,
je vois des sillages par Toi tracés.
J’ai des trésors de compassion intarissables,
je les ai mis à disposition de l’opprimé et du persécuté.
Je prodigue avec l’humilité d’un indigent,
hélas ! mendiant rejeté qui répand la grâce.
Mes Pierres précieuses, lasses,
sommeillent dans un flot de senteurs
après avoir voyagé à l’aube et en plein soleil.
Elles ont erré loin du Cou bienheureux
mais vers Sa splendeur
la nostalgie de la Lumière pour la Lumière
les a guidées.
(Badawi al-Jabal)
***

Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Badawi al-Jabal), abandonner, aile, apparition, assoiffer, aube, aurore, élaisser, élever, étoile, beauté, bienheureux, bienveillant, bleu, brun, catégorie, chuchotement, ciel, coeur, compassion, cou, créateur, créer, défini, désir, Dieu, disposition, distiller, douceur, errer, exalter, fleur, flot, folie, gloire, gracieux, grâce, guider, humide, humilité, indéfini, indigent, intarissable, invisible, ivre, lamentation, las, lèvres, leurrer, loin, louer, lumière, magique, matin, mendiant, mille, mince, monde, murmuré, nostalgie, oeil, opprimer, ouvrir, parfumer, passion, persécuter, pierre, plein, pondération, porter, précieux, prodiguer, puissance, pupille, répandre, rêve, rôder, rejeter, savourer, se dévoiler, se dissimuler, senteur, sillage, soeur, soleil, sommeiller, splendeur, tantôt, tracer, trésor, varie, vieux, vin, vision, visiter, voir, voix, voyager, yeux, zéphyr | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2022

Ce que nous appelons « moi » est un costume d’arlequin
composé d’histoires rapportées, d’étoffes empruntées.
C’est un vêtement pauvre, mal cousu.
Parfois il se déchire et va dans la folie
– et quand il tient, c’est toujours par miracle.
Nous ne sommes soudain faits d’une seule pièce
que par la chance d’une voix qui nous appelle en nous aimant.
Nommer d’amour fait venir l’unique au monde.
(Christian Bobin)
Découvert chez la boucheaoreilles ici
Illustration: Antonio Donghi
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Posted by arbrealettres sur 21 septembre 2022
Pierre Coran
Palimpseste
Au-delà des présages,
Des lignes d’horizon,
Des présents sans partage,
Des années sans saison,
Des nuits de turbulences,
Des rumeurs, des silences,
Des aversions, des haines
De la folie des vents,
Des joies, des peurs, des peines
Des tours et des tourments,
Le poète à la page,
En quête de Beauté,
Se pose en messager
Des mots et des images
Qu’il imprime, à dessein,
Sur papier-parchemin
Ou sur écran-écrin
Et ainsi prête voix
Aux ondes infinies
Qui commuent les détroits
En des chemins de vie.
(Pierre Coran)
Recueil: La Beauté Éphéméride poétique pour chanter la vie
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Pierre Coran), au-delà, aversion, écran, écrin, beauté, chemin, commuer, détroit, dessein, folie, haine, horizon, image, imprimer, infini, joie, ligne, messager, mot, nuit, onde, page, palimpseste, papier année, parchemin, partage, peine, peur, poète, présage, présent, prêter, quête, rumeur, saison, se poser, simence, tour, tourment, turbulence, vent, vie, voix | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 septembre 2022
![automne [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/11/automne-800x600.jpg?w=900&h=675)
AUTOMNE
Automne, automne, automne, oh,
La saison de l’ancolie
La saison où les tonneaux
Se remplissent de folie,
Saison du blaireau, du loir
Et des premiers doigts du froid,
Bords de la Loire ou du Loir
— Monte la fumée des rois —
Automne, automne, automne, oh,
Un maigre fagot de bois
Des paraphes infernaux
Sur le ciel glacé de droit,
Puis des brumes ravigotes,
Des écharpes de velours,
Des guivres, des matelotes
Des rumeurs et des tambours
Automne, automne, automne, oh.
C’est la rentrée des écoles,
C’est la rentrée des tonneaux
Des rouliers de Picrochole.
La poix des matins des soirs.
Jeux brutaux et têtes-bêches,
Le morne ennui des dortoirs.
Les souliers et les bobèches.
Automne, automne, oh, chenu
Mon coeur se fond d’amertume
Les bois, les taillis sont nus
Le givre aux lampes s’allume.
Mon enfance vous évoque
Tandis qu’un soleil léger
Pâle comme oeuf à la coque
S’élève sur les vergers.
Oh garde-moi ma présence
Là-bas près des figuiers bleus
J’y reconnais mon enfance
Mon petit sarrau de serge
Sous le regard des persiennes
Où dorment ceux que j’aimais
J’y entends des voix anciennes
Qui ne se tairont jamais.
(Maurice Fombeure)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Maurice Fombeure), aimer, amertume, ancolie, automne, école, blaireau, brume, chenu, dormir, enfance, entendre, fagot, figuier, folie, froid, fumée, garder, givre, glace, jamais, lampe, loir, oeuf, paraphe, persienne, présence, regard, rentrée, s'élever, saison, sarrau, se taire, taillis, tonneau, verger, voix | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2022

Jardin de la Rencontre
TU ES LA
Est-ce la folie qui me conduit vers l’impossible ?
Non, c’est une tendre évidence.
Je te reconnais, je te vois, tu es l’Amour de mon âme,
la lumière de ma vie.
Tu marches dans mon coeur comme tu marches en ce jardin
et la trace de tes pas dessine tant d’Amour
que le monde entier ne peut le contenir.
Tu t’approches de moi, mais ton regard est si doux et si fort
que je meurs en toi pour renaître en sa clarté.
Tu es VIVANT. Tu es mon cri, ma liberté, mon Amour.
Tu es là, tu étanches ma soif, MAINTENANT et pour l’éternité.
Tu me dis, je suis là, je suis ta soif et la Source Infinie.
Tu me dis, je ne meurs jamais, je suis la racine de ton coeur
et de tous les coeurs sur la terre lorsqu’ils s’éveillent à la beauté.
Tu me dis tout cela et ta voix me remplit comme un fleuve de feu,
comme une aube naissante et radieuse.
Tu me remplis de ta Présence, toi le Bien-Aimé divin
et la joie qui me soulève, soulève la terre et grandit jusqu’aux étoiles.
Comment le dire, oser y croire, le faire savoir ?
C’est trop intime, c’est trop immense, trop de pleurs,
trop de douceur et pourtant c’est l’océan tout entier qui balaie les résistances, emporte les barrages.
Peut-être une fleur, un oiseau, un coquillage pourra le dire bien mieux dans son langage.
Je n’ai pas de mots, je n’ai pas d’image, je n’ai rien pour le dire
et pourtant je voudrais le proclamer, le faire éclater avec le jour,
avec la nuit, avec la vie, avec cette joie qui jaillit de toute part.
Tu es là, tu rayonnes en secret et transfigures le monde.
En toi j’abandonne le fardeau de vouloir être ou ne pas être.
En toi je lâche les amarres et me voici perdue et retrouvée
au coeur battant d’un univers qui se crée sans limite et toujours au présent ;
un univers qui explose et se multiplie, terrassé de lumière,
un univers de feu embrasé de liberté.
Tu rayonnes partout, graine de soleil, semence d’infini,
désert étincelant calciné par l’Amour.
Je te vois, je te vis.
C’est si simple et je ne le savais pas.
(Marianne Dubois)
Illustration: William Bouguereau
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Marianne Dubois), amour, approcher, âme, étancher, étincelant, étoile, évidence, barrage, clarté, coquillage, cri, divin, embrasé, exploser, fleuve, folie, immense, intime, jaillir, jardin, joie, langage, liberté, limite, oiseau, pleur, présence, présent, racine, renaître, rencontre, savoir, simple, soif, source, tendre, univers, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2022

Arlequin, ton sourire était-il d’artifice
Et ta joyeuse humeur un mensonge absolu?
Il faut que l’homme chante et qu’il se divertisse.
Oui, je fus Arlequin, mais sans l’avoir voulu.
Au fond de mon jardin croît la mélancolie.
C’est une fleur superbe et très longue à mourir;
Qui cherche à l’arracher doit craindre la folie.
Moi j’allais au jardin la regarder grandir.
Le jour où je n’aurai plus rien à dire au monde,
Le jour où je n’aurai plus rien à faire ici,
Je m’en irai chercher les vérités profondes
Qu’il me faudra payer d’une mort sans merci.
Aurai-je assez vécu pour m’en aller tranquille?
Mas amis feront-ils quelques pas avec moi?
Laisserai-je un soupçon de regret dans ma ville?
J’emporterai l’amour que je gardais pour toi.
(Bernard Dimay)
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Posted in poésie | Tagué: (Bernard Dimay), absolu, amour, Arlequin, artifice, chanter, folie, humeur, mélancolie, mensonge, regarder, regret, sourire, vérité | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2022

Je vis dans les images innombrables des saisons
Et des années
Je vis dans les images innombrables de la vie
Dans la dentelle
Des formes des couleurs des gestes des paroles
Dans la beauté surprise
Dans la laideur commune
Dans la clarté fraîche aux pensées chaude aux désirs
Je vis dans la misère et la tristesse et je résiste
Je vis malgré la mort
Je vis dans la rivière atténuée et flamboyante
Sombre et limpide
Rivière d’yeux et de paupières
Dans la forêt sans air dans la prairie béate
Vers une mer au loin nouée au ciel perdu
Je vis dans le désert d’un peuple pétrifié
Dans le fourmillement de l’homme solitaire
Et dans mes frères retrouvés
Je vis en même temps dans la famine et l’abondance
Dans le désarroi du jour et dans l’ordre des ténèbres
Je réponds de la vie je réponds d’aujourd’hui
Et de demain
Sur la limite et l’étendue
Sur le feu et sur la fumée
Sur la raison sur la folie
Malgré la mort malgré la terre moins réelle
Que les images innombrables de la mort
Je suis sur terre et tout est sur terre avec moi
Les étoiles sont dans mes yeux j’enfante les mystères
A la mesure de la terre suffisante
La mémoire et l’espoir n’ont pas pour bornes les mystères
Mais de fonder la vie de demain d’aujourd’hui.
(Paul Eluard)
Illustration: Carl Warner
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Eluard), étendue, étoile, beauté, borne, clarté, couleur, désarroi, désir, dentelle, enfanter, espoir, folie, fonder, forme, fumée, geste, laideur, limite, mémoire, misère, mort, mystère, parole, raison, résister, rivière, saison, ténèbres, terre, tristesse, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 juillet 2022
Suspens
Ce prix quasi mortel
ne devais-je pas le payer
et ce grain de folie
n’était-il pas requis
pour que la sève recommence à circuler
et que l’arbre cendreux se couronne
d’une riche floraison de grandes vacances ?
(Michel Leiris)
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Posted in poésie | Tagué: (Michel Leiris), arbre, cendreux, circuler, floraison, folie, mortel, payer, prix, suspens, vacances | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juin 2022

Illustration: Gabriel Lefebvre
L’homme qui a oublié
J’ai rencontré l’homme
Qui a oublié
Qu’il a été un enfant
Oublié
Les larmes et les jubilations
Les désespoirs et les folies
Oublié
La cabane de Robinson
La fugue rageuse
Oublié
Le rêve insolent
Ou la bouche gourmande
N’y a-t-il plus de déesse
Dans le ciel
Pour semer en sa tête nocturne
L’éblouissant paraphe
D’une étoile filante
(Claude Haller)
Recueil: Poèmes du petit matin
Traduction:
Editions: Hachette
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Haller), éblouissant, étoile filante, bouche, cabane, ciel, désespoir, Dieu, enfant, folie, fugue, gourmand, homme, insolent, jubilation, larme, nocturne, oublier, paraphe, rageur, rêve, rencontrer, Robinson, semer, tête | Leave a Comment »