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Poésie

Posts Tagged ‘foudroyer’

FOUDROYER… (Jean Cocteau)

Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2023




    
FOUDROYER…

Foudroyer par l’obscur langage
Le rire du prisme solaire
C’est à quoi mon règne s’engage
Avec l’ange de colère.

Plus de profil ni de face.
Sur les armes de Persée
Il ne restera de trace
Autre que d’une pensée.

Et seul le jet pourpre d’elle
(La Gorgone) d’où s’élance
Le cheval aux longues ailes
Qui découpent le silence.

(Jean Cocteau)

 

Recueil: Clair-obscur
Traduction:
Editions: Points

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Dès que plaisir s’infiltre (Nicole Brossard)

Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2022



    

dès que plaisir s’infiltre
corps ou pensée
le présent procède
dans les organes et la matière
nouvelle configuration
durée foudroyée

(Nicole Brossard)

 

Recueil: Là où dansent les Éphémères 108 poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral

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LA DIVINE COMÉDIE (extrait) (Dante Alighieri)

Posted by arbrealettres sur 22 août 2021




    
LA DIVINE COMÉDIE (extrait)

[…]
Le cercle qui en toi semblait conçu
Comme se réfléchit une lumière,
Mes yeux l’ayant contemplé un instant,
En son milieu, et de sa couleur même
M’apparut alors peint de notre image,
Et mon regard s’y plongea tout entier.
Et tel le géomètre qui s’attache
À mesurer le cercle, et cherche en vain
Dans sa pensée le principe qui manque,
Tel étais-je à la vision nouvelle :
Je voulais voir comment l’image au cercle
Se conjoignait et venait s’y inscrire,
Mais aussi haut ne volaient point mes ailes;
Quand mon esprit fut soudain foudroyé
Par un éclair qui combla mon attente.
Lors défaillit ma haute fantaisie,
Mais déjà entraînait mon vouloir, comme roue
Tournant d’un mouvement égal, l’amour
Qui mène le soleil et les autres étoiles.

La Divine Comédie,
Le Paradis, chant XXXIII. Trad. : Éditions Gallimard, 1999.

***

LA DIVINA COMMEDIA

[…]

Quella circulazion che si concetta
Pareva in te corne lume reflesso,
Da li occhi miei alquanto circunspetta,
Dentro da sé, del suo colore stesso,
Mi parve pinta de la nostra effige:
Per che’l mio viso in lei tutto era messo.
Qual è’ 1 geomètra che tutto s’ affige
Per misurar lo cerchio, e non ritrova,
Pensando, quel principio ond’ elli indige,
Tal era io a quella vista nova:
Veder voleva corne si convenne
L’imago al cerchio e corne vi s’indova;
Ma non eran da ciô le proprie penne:
Se non che la mia mente fu percossa
Da un fulgore in che sua voglia venne.
A l’alta fantasia qui mance, possa;
Ma già volgeva il mio disio e’l velle,
Si corne rota ch’igualmente è mossa,
L’amor che move il sole e l’ altre stelle.

(Dante Alighieri)

 

Recueil: Petite anthologie Poésie européenne
Traduction:
Editions: Singulières

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Femme nue, femme obscure (Léopold Sédar Senghor)

Posted by arbrealettres sur 16 juillet 2020



Femme nue, femme obscure […]
Ta beauté me foudroie en plein coeur…

(Léopold Sédar Senghor)

Illustration: Pascal Renoux

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Une poussière qui tombe (René Char)

Posted by arbrealettres sur 30 septembre 2019


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Une poussière qui tombe
sur la main occupée à tracer le poème,
les foudroie,
poème et main.

(René Char)

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J’adresserai demain (Karel Logist)

Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2018




    
J’adresserai demain
à d’autres vagues
mes bouteilles à la mer,
je rassemblerai vos absences
pour les offrir à des visages
de clandestine ressemblance.
Ne faites plus un geste
vers mes lèvres.
Je meurs de silence.
Ce temps qui nous tire en arrière
répondra seul de notre histoire
quand bleus sous les paupières,
vos yeux foudroient l’orage.

(Karel Logist)

 

Recueil: J’arrive à la mer
Traduction:
Editions: De le Différence

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Vous êtes une fleur (Herman Gorter)

Posted by arbrealettres sur 2 mai 2018



Illustration: Vladimir Aleksandrov
    
Vous êtes une fleur, légère fleur rouge
dans le noir de la chambre, une fleur, une fleur —
au loin le maléfice inquiétant de la ville,
tout près le murmure frémissant du silence —
légère fleur rouge, blanche fleur.

Vous êtes mon coeur, mon coeur solitaire vivant,
tout autour mon corps s’agite,
une voix cruelle feint joie et chagrin,
foudroie mon corps, mais dedans déjà le noir —
vous vivez solitaire en moi, mon coeur vivant.

Vous êtes si sombre et pourtant si proche —
fleur pour les yeux et coeur en moi —
je cherche à dire mon désir.

(Herman Gorter)

 

Recueil: Ce que tu es
Traduction: Saskia Deluy et Henri Deluy
Editions: Al Dante

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La vitesse foudroyante (Raymond Carver)

Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2018




    
La vitesse
foudroyante
du passé

(Raymond Carver)

 

Recueil: La vitesse foudroyante du passé
Traduction: Emmanuel Moses
Editions: Points

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Le miroir brûle la fille (Alain Borne)

Posted by arbrealettres sur 21 décembre 2017




    
Le miroir brûle la fille,
fardée des cils jusqu’aux seins,
toute seule dans le miroir,
et l’été froisse ses élytres.

Sous le fruit d’or est un noyau,
tout imprégné de cendre rouge,
et une rose de doux fardeau
effeuille ses pétales lisses.

La chambre est pleine d’odeurs
oublieuses de leurs fleurs natales,
vierge impure, selle ton cheval,
de violette et de narcisse.

N’oublie pas ton armure
de chèvre feuille et de jasmin,
car il te reste à combattre
dans le soleil et la neige,
et la sueur et le sang rude
— si le ciel foudroie sans remords
tes libres cuisses de lavande —
un grand chevalier de luxure.

(Alain Borne)

 

Recueil: Oeuvres poétiques complètes
Traduction:
Editions: Curandera

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Les âmes tournoient (Henri Cazalis)

Posted by arbrealettres sur 29 août 2017




    
Illustration: Marc Chagall

Les âmes tournoient deux par deux, sont prises de vertige
et tombent dans le tourbillon de l’amour.

Les mondes roulent emportés dans le tourbillon de l’amour.
Les flots se dressent éperdus, rugissant d’amour vers la lune.
Dans les forêts, les grands lions hurlent d’amour vers les lionnes.

Amour, orage tout-puissant, tu fais à tous sentir ta force :
prends-moi donc, embrase-moi, tue-moi,
oh! foudroie-moi de tes éclairs!

(Henri Cazalis)

 

Recueil: Le livre du Néant
Editions: Alphonse Lemerre

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