Posts Tagged ‘fourreau’
Posted by arbrealettres sur 2 avril 2021

UNE VIERGE
Non, non! Éloigne-toi de moi! Je l’ai laissée peu après.
Je ne souillerai pas mon fourreau avec une moindre clarté,
L’air qui m’entoure brille autrement désormais;
Ses épaules sont fines et pourtant elles m’ont dirigé
Et enveloppé comme dans une brume d’éther;
Comme dans un doux feuillage , ou une subtile blancheur.
Oh j’ai trouvé de la magie dans son contact
Pour m’envelopper à moitié de son enveloppe.
Non, non! Éloigne-toi de moi! J’ai encore son parfum
Doux comme le vent du printemps entre les bouleaux.
Vert comme les arbrisseaux d’avril,
Comme la blessure de l’hiver, dont elle étanche le sang,
Pareil à la teinte des arbres :
Blanche est leur écorce, blanche est ma Dame.
(Ezra Pound)
Illustration: Eliane Marque
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Posted in poésie | Tagué: (Ezra Pound), air, arbrisseaux, écorce, épaule, étancher, éther, blanche, briller, brume, clarté, contact, dame, enveloppe, envelopper, fine, fourreau, hiver, laissée, magie, parfum, s'éloigner, sang, souiller, vierge | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 novembre 2019

Le pyjama
Pour te protéger du gros lourd
je l’enrobe de mes fourreaux
faisant sauter mes boutonnières
à la plus ténue des invites
(Michel Butor)
Recueil: Collation précédé de HORS-D’OEUVRE scandés par les SOUVENIRS ILLUSOIRES D’UN JAPON TRES ANCIENS
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2019

Ombres
Vous voilà de nouveau près de moi
Souvenirs de mes compagnons morts à la guerre
L’olive du temps
Souvenirs qui n’en faites plus qu’un
Comme cent fourrures ne font qu’un manteau
Comme ces milliers de blessures ne font qu’un article de journal
Apparence impalpable et sombre qui avez pris
La forme changeante de mon ombre
Un Indien à l’affût pendant l’éternité
Ombre vous rampez près de moi
Mais vous ne m’entendez plus
Vous ne connaîtrez plus les poèmes divins que je chante
Tandis que moi je vous entends je vous vois encore
Destinées
Ombre multiple que le soleil vous garde
Vous qui m’aimez assez pour ne jamais me quitter
Et qui dansez au soleil sans faire de poussière
Ombre encre du soleil
Écriture de ma lumière
Caisson de regrets
Un dieu qui s’humilie
(Guillaume Apollinaire)
Recueil: Bris de vers Les émeutiers du XXè siècle
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Guillaume Apollinaire), affût, aimer, apparence, article, écriture, éternité, blessure, caisson, changer, chanter, compagnon, connaître, danser, de nouveau, destinée, Dieu, divin, encre, entendre, forme, fourreau, garder, guerre, impalpable, indien, journal, lumière, manteau, mort, multiple, olive, ombre, poème, poussière, près, prendre, quitter, ramper, regret, s'humilier, soleil, sombre, souvenir, temps, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 mars 2019
Tronc
versé au fossé
de tes hanches
Les lierres du ventre
à l’écorce des eaux
Fourreau
comme la chair à l’os
Mes mains
aux ronces de l’approche
Différemment:
Amande amère douce
Etoile aux toiles des toisons
toujours toi
sexe insecte aux élytres d’odeurs
Amanite incertaine amante
(Werner Lambersy)
Illustration: Zhaoming Wu
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Posted in poésie | Tagué: (Werner Lambersy), amande, amanite, amante, amère, approche, écorce, élytre, étoile, chair, douce, eau, fossé, fourreau, hanche, incertaine, lierre, main, odeur, os, ronce, sexe, toile, toison, tronc, ventre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2018

septembre matinal se glisse
dans les chambres souple et jubilant
c’est partout dehors soudain
la moindre des choses déclare
avec une pieuse aisance
à la lumière son amour
le miroir ouvre grands ses yeux rajeunis
un vase avoue les couleurs à jamais
le bois lucidement s’étire
ailleurs le vent prend l’herbe
des steppes en pitié la console et lui offre
les secrets des lointains qu’il sait seulement fuir
l’aube plus loin d’une caresse sûre
réveille la féline fourrure de la mer
indécise entre rire et gronder
la main géante du sommeil
garde encore ta présence nue
et je n’ose te regarder plus
que ces troncs d’arbre aussi purs que des cris
par les vagues patiemment polis
et rejetés par elles sur le sable
pour révéler ce que seront les corps
notre nudité ne surgit
que d’un fourreau d’irréparables gestes
elle n’est vue que du seul bout des doigts
s’évanouit s’ils se taisent
finisterre des promesses
où la nuit vient d’un coup d’ailes
happer nos mots aventurés
entre gémir et murmurer
sous l’ogive des bras qui se tendent
tes paupières se lèvent
il fait moins clair déjà j’entends
croître l’ombre qui coule dans tes veines
comme nos voix sont rauques dans le cristal de l’aube
les étoiles se sont éteintes
et d’autres qui n’ont plus de nom
brûlent en nous désormais jusqu’au soir
de quelques pas soyeux
tu vas auprès de la fenêtre
septembre un peu s’affole
au bord de ton nu contrejour
en de lointaines alpes je le sais
un ruisseau joue sur les pierres
ondule et danse vif
on pourrait presque entendre son murmure
(Jean-Louis Chrétien)
Recueil: Entre Flèche et Cri
Traduction:
Editions: Obsidiane
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Louis Chrétien), aisance, alpes, amour, arbre, aube, étoile, bois, bras, brûler, chambre, consoler, contrejour, corps, couleur, cri, cristal, déclarer, entendre, fenêtre, fourreau, geste, herbe, irréparable, jubiler, lumière, main, matinal, miroir, murmuré, nu, nudité, offrir, ogive, ombre, oser, ouvrir, pitié, présence, pur, rajeuni, rauque, révéler, regarder, ruisseau, s'affoler, s'étirer, sable, septembre, sommeil, souple, soyeux, steppe, surgir, vague, vase, vent, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 juin 2017

Illustration: Odilon Redon
Fête de taches, gamme des bras
mouvements
on saute dans le « rien »
efforts tournants
étant seul, on est foule
Quel nombre incalculable s’avance
ajoute, s’étend, s’étend!
Adieu fatigue
adieu bipède économe à la station de culée de pont
lé fourreau arraché
on est autrui
n’importe quel autrui
On ne paie plus tribut
une corolle s’ouvre, matrice sans fond
La foulée désormais a la longueur de l’espoir
le saut a la hauteur de la pensée
on a huit pattes s’il faut courir
on a dix bras s’il faut faire front
on est tout enraciné, quand il s’agit de tenir
Jamais battu
toujours revenant
nouveau revenant
tandis qu’apaisé le maître du clavier feint le sommeil
(Henri Michaux)
Recueil: Face aux verrous
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Henri Michaux), adieu, apaisé, arraché, autrui, battu, bipède, bras, clavier, corolle, courir, effort, enraciné, espoir, faire front, fatigue, fête, feindre, foule, fourreau, gamme, incalculable, maître, matrice, mouvement, nombre, patte, payer, pensée, revenant, rien, s'avancer, s'étendre, s'ouvrir, sauter, seul, sommeil, tache, tenir, tournant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2017
À la lumière de la lampe je tire l’épée du fourreau
Je la regarde de près – pensive
On n’y voit plus que l’éclat de temps héroïques
Oublié le sang
gouttes de rubis
Oubliées les larmes
gouttes de cristal
(Ping Hsin)
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Posted in poésie | Tagué: (Ping Hsin), épée, cristal, fourreau, gouttes, lampe, larme, lumière, oublier, pensive, regarder, rubis, sang, temps héroïques, tirer | Leave a Comment »