Posts Tagged ‘fraude’
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2022

[…]
on voyage en fraude
Par ces contrées illicites
On répète la fable
On invente un masque de carnaval
Un squelette dérisoire
À croupetons sur la faux du temps
On croit apprivoiser l’innommable
Mais on s’égare
On perd sa propre trace
On crie alors
Sans que la voix se fasse entendre
Et cependant
Les sables mouvants
Nous tirent
On s’enfonce
Même si
(Jean-Marie Barnaud)
Recueil: Sous l’imperturbable clarté Choix de poèmes 1983-2014
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Marie Barnaud), apprivoiser, à croupetons, carnaval, contrée, crier, croire, dérisoire, entendre, fable, faux, fraude, illicite, inommable, inventer, masque, mouvant, perdre, répéter, s'égarer, s'enfoncer, sable, squelette, temps, tirer, trace, voix, voyager | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 septembre 2018

Quelque chose passe en fraude
Les marges de ma raison
Et prend feu sur l’émeraude
Suspendue à l’horizon.
Falaise tu t’ouvres seule.
Sang inerte tu repars.
Brasillement de la meule
Aiguiseuse des regards.
Quelque chose vibre, fuse
Puis installe dans ma voix
La miraculeuse ruse
Des rires cloués en croix.
Quelque chose qui pénètre :
Épée, épineuse fleur,
Cri vif au centre de l’être,
Arête de la douleur.
(Jules Tordjman)
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Posted in poésie | Tagué: (Jules Tordjman), arête, émeraude, épée, brasillement, cri, croix, douleur, falaise, feu, fleur, fraude, horizon, marge, meule, quelque chose, raison, repartir, rire, s'ouvrir, sang | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2018

Septembre au ciel léger taché de cerfs-volants
Septembre au ciel léger taché de cerfs-volants
Est favorable à la flânerie à pas lents,
Par la rue, en sortant de chez la femme aimée,
Après un tendre adieu dont l’âme est parfumée.
Pour moi, je crois toujours l’aimer mieux et bien plus
Dans ce mois-ci, car c’est l’époque où je lui plus.
L’après-midi, je vais souvent la voir en fraude ;
Et, quand j’ai dû quitter la chambre étroite et chaude
Après avoir promis de bientôt revenir,
Je m’en vais devant moi, distrait. Le Souvenir
Me fait monter au coeur ses effluves heureuses ;
Et de mes vêtements et de mes mains fiévreuses
Se dégage un arôme exquis et capiteux,
Dont je suis à la fois trop fier et trop honteux
Pour en bien définir la volupté profonde,
– Quelque chose comme une odeur qui serait blonde.
(François Coppée)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (François Coppée), aimée, époque, blonde, capiteuse, cerf-volant, distrait, effluve, femme, fiévreuse, fier, flânerie, fraude, heureuse, honteux, main, odeur, septembre, souvenir, volupté | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 9 juin 2018

Rêve éveillé, long cauchemar sans rive…
Je ne sais quoi me pousse, à la dérive,
Vers les confins funèbres et maudits.
Suis-je un vivant ou suis-je un mort qui rôde ?
Touchez mon front, mes bras, mes yeux sans fraude,
Passants muets que l’effroi suspendit !
(Edmond-Henri Crisinel)
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Posted in poésie | Tagué: (Edmond-Henri Crisinel), éveillé, bras, cauchemar, confins, dérive, effroi, fraude, front, funèbre, maudit, mort, muet, passant, pousser, rêve, rôder, rive, suspendre, toucher, vivant, yeux | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 21 mai 2017

Vers les Sirènes
Vous craignez le désir, ô compagnons d’Ulysse !
Aveugles et muets, l’âme close au péril
De la voix qui ruisselle et du rire subtil,
Vous rêvez des foyers qui recueillent l’exil
Aux pieds lassés. Moi seul, ô compagnons d’Ulysse,
Moi seul ai dédaigné la fraude et l’artifice,
Moi seul ose l’amour et le divin péril.
Dénouant leurs cheveux fluides, les Sirènes,
Ceintes de la langueur et du regret des morts,
S’approchent, un reflet de perles sur leurs corps.
Elles chantent… Leur voix se mêle aux clairs accords
Des vagues et du vent… J’entrevois les Sirènes…
Elles chantent l’amour qui corrode les veines
Comme un venin, et fait pleurer les yeux des morts…
Ô lâches compagnons d’Ulysse ! Pour une heure
Je donne l’existence humaine ! Pour un chant
Vaguement répété par la mer au couchant,
Pour un visage à peine entrevu, se penchant
Sur le miroir brisé des ondes, — pour une heure,
J’accepte le silence où le néant demeure,
Le silence où périt la mémoire du chant…
(Renée Vivien)
Illustration: Victor Mottez
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Posted in poésie | Tagué: (Renée Vivien), accepter, amour, artifice, aveuglé, âme, chanter, close, compagnon, corroder, craindre, dédaigner, désir, exil, foyer, fraude, mémoire, miroir, mort, muet, onde, oser, péril, périr, pleurer, rêver, recueillir, rire, ruisseler, silence, sirène, subtil, Ulysse, venin, voix | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2016

Présence de l’absence
Tu es né mêlé à moi comme à l’archaïque lumière les eaux sans pesanteur,
Tu es né loin de moi comme au bout du soleil les terres noyautées de feu,
Tu nais sans cesse de moi comme les mille bras des vagues courant sur la mer toujours étrangère;
C’est moi ce charroi d’ondes pour mûrir ton destin comme midi au sommet d’une cloche;
Cette gorgée d’eau qui te livre la cime du glacier, c’est mon silence en toi,
Et c’est le sillage de mon défi cette odeur qui t’assujettit à la rose;
Cette pourpre dont tu fais l’honneur de ton manteau, c’est le deuil violent de mon départ;
C’est moi l’amour sans la longue, la triste paix possessive…
Moi, je suis en toi ce néant d’écume, cette levure pour la mie de ton pain;
Toi, tu es en moi cette chaude aimantation et je ne dévie point de toi;
C’est moi qui fais lever ce bleu de ton regard et tu couvres les plaies du monde.
C’est moi ce remuement de larmes et tout chemin ravagé entre les dieux et toi.
C’est moi l’envers insaisissable du sceau de ton nom.
Si ton propre souffle te quittait, je recueillerais pour toi celui des morts dérisoires;
Si quelque ange te frustrait d’un désir, ce serait moi la fraude cachée dans la malédiction.
Toi, tu nais sans cesse de moi comme d’une jeune morte, sans souillure de sang;
De ma fuite sont tes ailes, de ma fuite la puissance de ton planement;
De moi, non point l’hérédité du lait, mais cette lèvre jamais sauve du gémissement.
Je suis l’embrasement amoureux de l’absence sans la poix de la glutineuse présence.
(Rina Lasnier)
Illustration: Eric Fortune
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Posted in poésie | Tagué: (Rina Lasnier), absence, aile, aimantation, amoureux, archaïque, écume, étrangère, charroi, cloche, courant, dévier, destin, deuil, embrasement, fraude, fuite, hérédité, honneur, lèvre, malédiction, mûrir, néant, onde, pesanteur, planement, poix, présence, puissance, regard, souffle, vague | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 janvier 2016

AMEN
II est l’heure enfin de bénir
Le sommeil éteint des esclaves,
Et j’attends ses mains à venir
En rosés blanches dans les caves.
J’attends enfin son souffle frais,
Sur mon cœur enfin clos aux fraudes;
Agneau-pascal dans les marais,
En blessure au fond des eaux chaudes.
J’attends des nuits sans lendemains,
Et des faiblesses sans remède ;
J’attends son ombre sur mes mains,
Et son image dans l’eau tiède.
J’attends vos nuits afin de voir
Mes désirs se laver la face,
Et mes songes aux bains du soir,
Mourir en un palais de glace.
(Maurice Maeterlinck)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Maurice Maeterlinck), agneau, amen, attendre, éteindre, bain, bénir, blanc, blessure, cave, clos, coeur, désir, esclave, faiblesse, fraude, glace, heure, image, laver, main, marais, mourir, nuit, palais, remède, rosée, sommeil, songe, souffle | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 janvier 2016
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Gilbert Langevin), âme, fisc, fraude, humain, jour, poème, préparer, tranchée, tricher | 2 Comments »