Posts Tagged ‘frémissant’
Posted by arbrealettres sur 24 février 2023

Ainsi qu’une pomme aux chairs d’or se balance,
Parmi la verdure et les eaux du verger,
À l’extrémité de l’arbre où se cadence
Un frisson léger,
Ainsi qu’une pomme, au gré changeant des brises,
Se balance et rit dans les soirs frémissants,
Tu t’épanouis, raillant les convoitises
Vaines des passants.
La savante ardeur de l’automne recèle
Dans ta nudité les ambres et les ors.
Tu gardes, ô vierge inaccessible et belle,
Le fruit de ton corps.
(Sappho)
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Posted in poésie | Tagué: (Sappho), ambre, arbre, ardeur, autombe, beau, brise, chair, changeant, convoitise, corps, eau, extrémité, frémissant, frisson, fruit, garder, gré, inaccessible, léger, nudité, or, passant, pomme, railler, réceler, rire, s'épanouir, savant, se balancer, se cadencer, soir, vain, verdure, verger, vierge | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 juin 2022

Illustration: Oleg Zhivetin
L’INSTANT CRÉÉ
Pose là tes mains
Comme deux silhouettes frémissantes
Qui ne trahiront pas ta mémoire
O Belle secrète
Déjà s’ébranlent tes veines
Pour apprendre le vertige
Pour poser des charnières
Aux personnages que nous incarnons
Tu as oublié ta pesanteur
Aux rives où l’on enchaîne
Les mouettes noires
Et s’ouvrent devant ton corps
Les horizons chauds du rêve
Du rêve du monde et de la vie
Fondus et confondus
Brillants à l’appel de tes yeux A
l’infini des parfums
J’ignore la croissance du miel
Le mécanisme de l’aile
Le port où l’on nous attend toi et moi
Séparément
Je ne veux reconnaître que l’appel du jour
La courbe de ta hanche
Et la frayeur de mon corps
A l’instant de l’amour
L’arbre non plus ne voit pas son destin La
pierre oubliée au fond de la rivière Espère
reconnaître chaque courant A mon
passage
Donne-moi tes mains
O Belle secrète
Cette nuit ta mémoire éclatera
(Jean-Guy Pilon)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Guy Pilon), aile, amour, appel, apprendre, arbre, attendre, éclater, belle, brillant, charnière, chaud, confondre, corps, courant, courbe, créer, croissance, destin, donner, enchaîner, espérer, fond, fondre, frayeur, frémissant, horizon, ignorer, incarner, infini, instant, jour, main, mécanisme, mémoire, miel, monde, mouette, noir, oublier, parfum, passage, personnage, pesanteur, pierre, port, poser, rêve, reconnaître, rive, rivière, s'ébranler, s'ouvrir, séparément, secret, secret;nuit, silhouette, trahir, veine, vertige, vie, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 juin 2021

Illustration: Rémi Coudrain
LE CALME DU PARC
Dans le parc automnal se dresse
une femme nommée Amour
— bronze obscur et frémissant
dont la peau brune parle de la
chair — qui est esprit.
L’artiste-créateur
l’aimait
en secret
et n’aimait qu’elle, rien qu’elle!
Les arbres se balancent,
le vent parle d’art —
et les gens parlent
comme le vent, comme le vent.
Chaque jour, un homme qui ignore tout de l’art
s’assied sur le banc.
Les yeux rivés au sol, il écoute dans le bronze
chanter des veines gorgées de sang.
(Harry Martinson)
Recueil: Le livre des cent poèmes
Traduction: Traduit du suédois par Caroline Chevallier et Philippe Bouquet
Editions: Cénomane
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Posted in poésie | Tagué: (Harry Martinson), aimer, arbre, art, artiste, automnal, écouter, banc, bronze, brun, calme, chair, chanter, créateur, elle, esprit, frémissant, gens, gorger, homme, ignorer, obscur, parc, parler, peau, river, s'asseoir, sang, se balancer, se dresser, secret, sol, veine, vent, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 juin 2020

Illustration: Pierre Bonnard
Les nus de Bonnard
Son épouse. Quarante années durant il la peignit.
La peignit encore et la repeignit. Le nu de la dernière toile,
le même jeune nu que celui de la première. Son épouse.
Telle qu’il se la rappelait jeune. Telle qu’elle était, jeune.
Son épouse au bain. À sa coiffeuse
devant le miroir. Dévêtue.
Son épouse, les mains sous les seins
regardant le jardin par la fenêtre.
Le soleil prodiguant chaleur et couleur.
Tout ce qui vit s’épanouit là.
Elle jeune et frémissante et tellement désirable.
Quand elle mourut, il peignit encore un peu.
Quelques paysages. Puis mourut.
Et on le coucha près d’elle.
Sa jeune épouse.
(Raymond Carver)
Recueil: Poésie
Traduction: Jacqueline H. jeem-Pierry Carasso et Emmanuel Moses
Editions: De l’olivier
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Posted by arbrealettres sur 11 mai 2019

SONNET DE LA JOCONDE RANIMÉE
Errant dans mon sommeil par cette galerie
Où de nuit et de jour sourit Mona Lisa,
Sur la bouche, soudain, de l’image chérie
D’un spontané transport ma bouche se posa.
Sa joue à mon toucher se fit tiède et fleurie;
A son front vint un feu, son regard s’attisa;
Un fin pleur remouilla sa paupière tarie;
Sa lèvre reprit musc, soufflant : « Dolce cosa!
« Ah! depuis cinq cents ans que, muette figure,
Je restais là figée en ma sèche peinture,
Sans que nul pour ma chair fit plus qu’un froid passant!
« Mais, en retour, prends-moi, toi qui crus à ma vie! »
Elle m’ouvrait les bras, à son cadre ravie.
L’étoffe s’abaissait sur son sein frémissant.
(André Berry)
Recueil: Poèmes involontaires suivi du Petit Ecclésiaste
Traduction:
Editions: René Julliard
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Posted in poésie | Tagué: (André Berry), étoffe, bouche, bras, cadre, chair, chéri, croire, errer, feu, figé, figure, fleuri, frémissant, froid, front, galerie, image, Joconde, joue, jour, lèvre, muet, musc, nuit, ouvrir, passant, paupière, peinture, pleur, prendre, ranimer, ravi, regard, remouiller, s'attiser, se poser, sec, sein, sommeil, sonnet, souffler, spontané, tari, tiède, toucher, transport, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 avril 2019

Illustration: Neila Ben Ayed
Je ne sais de quels temps reculés, à ma rencontre tu viens à jamais plus proche.
Ton soleil et tes étoiles, jamais, ne pourront te tenir caché de moi pour toujours.
Maint soir et maint matin le bruit de tes pas s’est fait entendre;
ton messager est venu dans mon coeur et m’a secrètement appelé.
Je ne sais pourquoi ma vie est aujourd’hui éperdue,
et une frémissante joie circule au travers de mon coeur.
C’est comme si le temps était venu pour moi d’en finir avec mon travail,
et je sens faiblement dans l’air un vestige odorant de ton exquise présence.
(Rabindranath Tagore)
Recueil: L’offrande lyrique
Traduction: André Gide
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 10 mars 2019

Oh ! de grâce, fleur que je cueille,
Ce soir, que le long de mes mains
Mon âme en toi ne passe,
Que tout ce que je touche, hélas !
Ne veuille devenir humain,
Déjà je sens, obscurément, tes feuilles
Qui s’allongent, et ta corolle,
Lourde de songe, qui se pose
Comme un beau front sur mon épaule ;
Déjà je sens ton corps frémissant,
Qui m’aspire et devient vivant…
Ah ! reste hésitante ainsi, incertaine,
Nymphe à mon âme, fleur à mes yeux
Aux confins de la vie humaine.
(Charles Van Lerberghe)
Illustration: Bryce Cameron Liston
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Posted by arbrealettres sur 14 février 2019

A ceux qui s’appliquent à me lire
j’apporte un coeur tout frémissant
d’une extase qu’ils ne connaîtront
qu’à force de m’aimer
(Joë Bousquet)
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Posted in méditations | Tagué: (Joë Bousquet), aimer, apporter, coeur, connaître, extase, frémissant, lire, s'appliquer | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 9 décembre 2018
Les mains aux poches il regarde
le monde des fourmis noires
leur sang couleur de laque
leurs aiguillons
leurs larves blanches
frémissantes aux vibrations
d’une cloche
son violon de jeune homme dort dans un coffre
et la nuit va semer ses étoiles
sur la carte céleste.
(Jean Follain)
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Posted by arbrealettres sur 7 septembre 2018

Illustration: ArbreaPhotos
D’avoir sans fleur ni fruit serré dans mes mains closes
Pendant tout mon été lourd et lent à mourir
Mon coeur comme un bouton de frémissante rose
Qu’il faut jusqu’à l’hiver empêcher de fleurir.
(Marie Noël)
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