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Poésie

Posts Tagged ‘frétiller’

Petit oiseau (Hamid Tibouchi)

Posted by arbrealettres sur 26 octobre 2022



Petit oiseau poids plume
sur la branche qui frétille
l’arbre est
bien vivant

(Hamid Tibouchi)

 

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Des poissons frétillent dans le ciel (Anne Tardy)

Posted by arbrealettres sur 25 juin 2022



Des poissons frétillent
dans le ciel,
feuilles des oliviers dans le vent.

(Anne Tardy)

Illustration

 

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Dimanche matin (Michel Butor)

Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2019




    
Dimanche matin

La neige au-dessus des mimosas, les paquets de
journaux près des flaques, la fontaine dans les bois où le
receveur des contributions nettoie sa voiture.

En bas les bâches bleues et rouges tendues sur les piles
de sacs de ciment et les taches de rouille ou de minium sur
les coques des cargos qui viennent de Limassol ou d’Odessa.

Plus loin quelques fleurs mauves dans les rochers
blancs, les nudistes parcourent le sentier des douaniers,
baisers dans les coins, chiens qui flairent, la mer lape les
galets et les retourne comme des pièces fausses.

Au large les yachts frétillent après une semaine de
somnolence, les mouettes virent à l’assaut, claquent un
peu et plongent vers les épluchures que les cuisiniers
laissent tomber dans leur sillage.

Puis l’heure sonne à travers le frisson des branches
et le tintement des câbles métalliques dans l’accalmie de
la circulation.

Soudain le nid du phénix s’enflamme dans les collines et les mots éperdus, comme lâchés après des mois
de claustration, se cherchent dans ma tête au galop.

Alors je ramasse au bord du chemin les fragments
d’un vieux prospectus vantant les mérites d’une voyante, et
m’appuie sur le dossier d’un banc pour écrire ceci au verso.

(Michel Butor)

 

Recueil: Collation précédé de HORS-D’OEUVRE scandés par les SOUVENIRS ILLUSOIRES D’UN JAPON TRES ANCIENS
Traduction:
Editions: Seghers

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AUTOMNE (Armand Robin)

Posted by arbrealettres sur 8 février 2019



Illustration: Maurice de Vlaminck
    
AUTOMNE

Un reflet du couchant grossit en colline,
Œil où le regard est sang.

A l’automne,
La pomme du monde est humide et ronde,
Frétille entre les dents,
Douce peau travaillée de soleil, de pluie, de vent
Puis humide de paix.

Mobiles dans l’ordre de la brume,
Les arbres près du village, roulant comme des bohémiens,
Content de longues histoires de voyage
Où nul ne comprend rien et que l’on craint.

(Armand Robin)

 

Recueil: Ma vie sans moi suivi de Le monde d’une voix
Traduction:
Editions: Gallimard

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Quand j’ai un peu trop pensé à toi (Edward Estlin Cummings)

Posted by arbrealettres sur 2 février 2018



    
quand j’ai un peu trop pensé à
toi et suis simplement complètement
plein de Désir… devine un graduel mouvement
de muscle se mettant à,et ce qu’il me fera
avant de se replier… je comprends
que je t’aime… sentant ton corps qui soudain
m’atteint à la vitesse de blanches paroles

(le simple instant de la parfaite faim
Oui)
combien nage magnifiquement
le monde bouffon dans mes vastes sangs,
fissurant les cerveaux Une lumière vite énorme
—et furieusement perplexe en de,prismatiques,caprices,
le moi bavard aperçoit pris d’une frayeur folle

un têtard comique frétillant dans la boue avec délice

***

when i have thought of you somewhat too
much and am become perfectly and
simply Lustful….sense a gradual stir
of beginning muscle,and what it will do
to me before shutting….understand
i love you….feel your suddenly body reach
for me with a speed of white speech

(the simple instant of perfect hunger
Yes)
how beautifully swims
the fooling world in my huge blood,
cracking brains A swiftlyenormous light
—and furiously puzzling through,prismatic,whims,
the chattering self perceives with hysterical fright

a comic tadpole wriggling in delicious mud

(Edward Estlin Cummings)

 

Recueil: Erotiques
Traduction: Jacques Demarcq
Editions: Seghers

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ODE SUR LE REFUS D’UN BAISER (Charles de l’Espine)

Posted by arbrealettres sur 30 juin 2017



Illustration: Jean Honoré Fragonard
    
ODE SUR LE REFUS D’UN BAISER

Tu te plains, petite mauvaise,
Que s’il advient que je te baise
Tout aussitôt ma langue y court.
Quoi donc, le baiser d’une fille.
Si la langue ne me frétille,
Me semble trop fade et trop court.

Baiser une bouche fermée,
Qui d’esprit n’est point animée,
Sans goût, humeur ni sentiment,
Et baiser l’image muette
Que Pygmalion s’était faite,
C’est affoler également.

Tu permets que ma lèvre touche
Le divin corail de ta bouche,
A ma langue le refusant.
Mais ne crains-tu pas qu’elle pense
Qu’on ne croit pas à son silence,
Et se venge en nous accusant?

Que la tienne, petite folle,
Avec la mienne se colle,
Et que par un si doux lien
Mon cœur avec ton cœur s’assemble ;
Puis elles jureront ensemble
Toutes deux de n’en dire rien.

Penserais-tu, bouche envieuse.
Que la manne délicieuse
D’un baiser ne fût que pour toi?
Tu n’es faite de la nature
Que pour être sa couverture
Et le receler sous ta foi.

Alors que sur tes lèvres closes
Je tâche de cueillir des roses,
J’entends, d’un murmure jaloux,
Ta langue qui te dit : Mauvaise !
Pourquoi ne serais- je bien aise
De baiser aussi bien que vous ?

Ouvre-toi donc, bouche mignarde,
Et si ma langue frétillarde
A plus d’amour que de raison,
Au retour ferme-lui la porte
Et fais si bien qu’elle n’en sorte
D’une bonne heure de prison.

(Charles de l’Espine)

 

Recueil: Poètes du Baiser
Editions: Société des Éditions LOUIS-MICHAUD

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JEUNE FILLE (Jean-Baptiste Besnard)

Posted by arbrealettres sur 14 mai 2017



JEUNE FILLE

Dans ta bouche la tendresse
du fruit émoustille
toutes tes papilles
et sous la caresse
du vent du large frétille
comme une anguille
ton corps de jeune fille
dont le regard s’écarquille
de deux yeux ronds comme des billes
dans le soleil qui grésille
dans ce lieu de paresse
où tu nattes ta tresse.

(Jean-Baptiste Besnard)

son site ici: Jean-Baptiste Besnard

Illustration: Calderon Philip Hermogene

 

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Le Tout (Rilke)

Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2016



Ô bienheureuse la petite créature:
toujours elle demeure dans le sein qui l’a portée;
bonheur du moucheron,
c’est encore au-dedans qu’il frétille,
même au temps de ses noces.
Car le Tout est ce sein.

***

O Seligkeit der kleinen Kreatur,
die immer bleibt im Schooße, der sie austrug;
o Glück der Mücke, die noch innen hüpft,
selbst wenn sie Hochzeit hat: denn Schooß ist Alles.

(Rilke)

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Quand Marguerite danse (Paul Fort)

Posted by arbrealettres sur 13 août 2016



Quand Marguerite danse
(ou la chansonnette des munificences glorieuses et des récompenses discrètes)

Je vous donne votre beauté, Marguerite,
je vous donne ce qui déjà vous appartient.

Vous voyez, je ne prends rien.

Je vous donne votre belle âme, Pâquerette,
je vous la donne
qui brille dans vos yeux toute.

Vous voyez, je n’y prends goutte.

Je vous donne tout votre charme, Anthémis,
quand vous pleurez de joie en dansant, voyez,

je n’y prends pas même une larme.

Je vous donne vos doigts qui frétillent
en agitant les castagnettes,
Fleur-à-pétales-en-collerette,
et votre pied-de-nez, voyez,

je n’en chipe même pas pichenette.

Je vous donne à qui vous pensez,
quand vous dansez, Marguerite,
à qui déjà vous appartient.

Vous voyez, je ne prends rien.

(Paul Fort)


Illustration: Marie-Paule Deville Chabrole

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Mille petits poissons blancs (Konishi Raizan)

Posted by arbrealettres sur 30 mars 2016



Mille petits poissons blancs –
comme si frétillait
la couleur de l’eau

(Konishi Raizan)

Autre traduction:
Les petits poissons blancs
Ne dirait-on pas tout à fait
L’esprit de l’eau qui court?

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