Posts Tagged ‘galerie’
Posted by arbrealettres sur 16 mai 2022

Cycle
La vermoulure ouvre le filet, le labyrinthe
Des sombres galeries qui affaiblissent
La dureté du cerne résineux.
Tout le bois passe dans les mandibules
Des insectes rongeurs, se convertit
En déjections de poussière, remastiquées.
Tronc vivant qui fut, mort maintenant,
Il restituera la solive à l’insondable
Matrice dont un autre arbre s’alimente.
***
Ciclo
Abre o caruncho a rede, o labirinto
De escuras galerías que enfraquecem
A rijeza do cerne resinoso.
Toda a madeira passa nas mandíbulas
Dos insectos roazes, se converte
Em dejectos de pó, remastigados.
Tronco vivo que foi, agora morto,
Tornará o barrote à insondável
Matriz de que outra árvore se alimenta.
(José Saramago)
Recueil: Les poèmes possibles
Traduction: Nicole Siganos
Editions: Jacques Brémond
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Posted in poésie | Tagué: (José Saramago), affaiblir, arbre, bois, cerne, cycle, déjection, dureté, filet, galerie, insecte, insondable, labyrinthe, maintenant, mandibule, matrice, mort, ouvrir, passer, poussière, résineux, remastiquer, restituer, rongeur, s'alimenter, se convertir, solive, sombre, tronc, vermoulure, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 mai 2021

LE MINEUR
Quoi qu’on écrive, ce ne seront que des mots.
Ces mots que je cherche à faire disparaître.
Et c’est pourquoi je me suis coupé la main.
Et c’est pourquoi je me forge
nuit et jour avec le feu, que je me suis laissé
fouler telle une rose rouge.
Je veux devenir une autre sorte
d’eau. Une autre sorte de langage.
Tels des rayons dorés, darder mes paroles
par vos pores, à votre insu,
m’avançant, éclairant toujours plus
profond dans vos cœurs, comme
éclaire les galeries noires de la terre
en descendant
le mineur avec sa lampe.
(Nikiforos Vrettakos)
Recueil: Mon soleil
Traduction: Traduit du grec par Ioannis Dimitriadis
Editions: ainigma.net
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Posted in poésie | Tagué: (Nikiforos Vrettakos), éclairer, écrire, chercher, coeur, darder, descendre, devenir, disparaître, doré, eau, feu, fouler, galerie, insu, jour, lampe, langage, main, mineur, mot, noir, nuit, parole, pore, profond, rayon, rose, rouge, s'avancer, se couper, se forger, terre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2020

Il faut que tu le dises lentement,
syllabe après syllabe
tout comme tes mains articulent
les formes de mon corps,
longent les longues galeries du désir
et les murs du labyrinthe vacillent.
Maintenant ne parle pas,
enlève juste les nœuds
dans mes cheveux
et ceux de mes pensées
qui me font mal,
coiffe ma tristesse
pour qu’elle soit belle
avant que je parte :
je suis encore cette douceur, mon amour,
mais je suis aussi la sœur têtue d’Ariane
et je ne te donnerai pas la pelote.
Pas encore.
(Aksinia Mihaylova)
Recueil: Le baiser du temps
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Aksinia Mihaylova), amour, Ariane, articuler, beau, cheveux, coiffer, corps, désir, dire, donner, douceur, encore, enlever, faire, forme, galerie, labyrinthe, lent, long, longer, main, mal, mur, noeud, parler, partir, pas encore, pelote, pensée, soeur, syllabe, têtu, tristesse, vaciller | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2020

Trou de taupes
De mes poèmes dans les gazons
De la pensée
Petits cônes de terre meuble
Que le mystère a repoussé
En creusant
Le noeud obscur de ses galeries
Sous la raison
On dit qu’Homère était aveugle
Lui aussi
(Werner Lambersy)
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Posted by arbrealettres sur 2 juillet 2020

HOMMAGE A JEROME BOSCH
Deux rats pour chaque habitant,
en surface personne n’y prend garde.
Et les jolies femmes traversent les Tuileries,
pendant qu’une race
cuirassée de caoutchouc
défend pas à pas les galeries,
usant de pièges et de poisons
auxquels s’adaptent les bêtes.
(Gérard Noiret)
Illustration: Jérôme Bosch
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Posted by arbrealettres sur 28 février 2020

CIRQUE KLUDSKY, PLACE 461
Cirque.
Galerie.
Place n° 461.
La colombine
Se déshabille, se déshabille.
Tous regardent.
Nul ne voit
Qu’elle se tient par les dents.
Elle s’élève. Déjà sous le faîte.
Commentaires égrillards.
Rire obscène.
Maintenant elle jette le dernier voile.
Eux, ils la regardent,
Ils mordent des yeux
Son corps tendre.
Ils battent des mains.
Elle a de belles cuisses.
Des seins onduleux.
Ils battent des mains,
Se gaussent
De son mal
Et l’outragent.
Voyez : l’animal
Applaudit l’homme.
d’homme est animal.
L’animal est homme.
La soupape saute.
Les lions se déchaînent.
(Srecko Kosovel)
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Srecko Kosovel), animal, applaudir, cirque, Colombine, cuisse, galerie, lion, main, mordre, obscène, outrager, regarder, s'élever, se déchaîner, se déshabiller, se gausser, sein, soupape, tendre, voile | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2019

RENAISSANCE
Galerie de l’âme… L’âme enfant!
Sa claire lumière rieuse;
et la petite histoire,
et la joie de la vie nouvelle…
Ah! renaître à nouveau, parcourir le chemin,
en ayant retrouvé le sentier perdu!
Et de nouveau sentir dans notre main
cette palpitation de la bonne main
de notre mère… Et cheminer en rêves
par amour de la main qui nous mène.
*
Dans nos âmes tout est gouverné
par une main mystérieuse.
Incompréhensibles, muettes,
nous ne savons rien de nos âmes.
Les plus profondes paroles du sage
nous enseignent ce que nous disent
le sifflement du vent qui souffle,
ou le murmure des eaux qui coulent.
(Antonio Machado)
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Antonio Machado), amour, âme, chemin, cheminer, clair, enfant, galerie, joie, lumière, mener, muet, murmuré, mystérieux, palpitation, parole, perdu, rêve, renaître, Renaissance, retrouver, rieur, sage, sentier, sifflement, souffler, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 décembre 2019
![egypte-medecine [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/07/egypte-medecine-1280x768.jpg?w=862&h=665)
encore un souvenir
je viens d’écrire un mot
je suis plus vieille d’un mot
de deux
de trois
d’un poème
plus vieille – qu’est-ce que cela veut dire
dans l’abstraction qu’on appela histoire
m’a été assigné un espace étroit
d’ici – jusque-là
je grandis
dans l’abstraction qu’on appela économie
il m’a été ordonné de vivre
dans l’abstraction qu’on appela temps –
j’avance
je me perds
et poursuis mon errance
au Metropolitan Museum
dans la galerie des sculptures égyptiennes
la pierre sourit avec des lèvres de femme
(Halina Poswiatowska)
Découvert chez Lara ici
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Posted in poésie | Tagué: (Halina Poswiatowska), abstraction, avancer, écrire, errance, espace, femme, galerie, grandir, lèvres, ordonner, pierre, poème, se perdre, sourire, souvenir, vieille, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2019
Des tapis de brocart, des paravents de soie,
Une longue et sinueuse galerie.
La nuit est paisible et j’ai du temps libre pour lui rendre visite.
La nouvelle lune se lève sur les degrés de jade et les rampes sculptées.
Une porte vermillon s’entrebâille, on échange des regards.
Le brasero qui fume a bientôt réchauffé la courtine.
Arbre et rameaux de jade
Souplement s’entrelacent.
La force du vin aidant, le désir se déchaîne
Et l’édredon d’amour ondule en vagues rouges.
(Liu Yong)
Illustration: Koryusai
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Posted in poésie | Tagué: (Liu Yong), amour, édredon, brocart, désir, galerie, jade, lune, onduler, paravent, regard, rouge, soie, tapis, vermillon, vin | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 11 mai 2019

SONNET DE LA JOCONDE RANIMÉE
Errant dans mon sommeil par cette galerie
Où de nuit et de jour sourit Mona Lisa,
Sur la bouche, soudain, de l’image chérie
D’un spontané transport ma bouche se posa.
Sa joue à mon toucher se fit tiède et fleurie;
A son front vint un feu, son regard s’attisa;
Un fin pleur remouilla sa paupière tarie;
Sa lèvre reprit musc, soufflant : « Dolce cosa!
« Ah! depuis cinq cents ans que, muette figure,
Je restais là figée en ma sèche peinture,
Sans que nul pour ma chair fit plus qu’un froid passant!
« Mais, en retour, prends-moi, toi qui crus à ma vie! »
Elle m’ouvrait les bras, à son cadre ravie.
L’étoffe s’abaissait sur son sein frémissant.
(André Berry)
Recueil: Poèmes involontaires suivi du Petit Ecclésiaste
Traduction:
Editions: René Julliard
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