Posts Tagged ‘(George Bacovia)’
Posted by arbrealettres sur 2 avril 2019

NERFS D’AUTOMNE
C’est l’automne, tout bruit, on a sommeil,
Et les arbres soupirent dans la rue ;
Toux et pleurs et un vide sans pareil…
Il fait froid, il pleut à perte de vue.
Les amants, plus tristes à leur réveil,
Plus malades, ont d’étranges manières,
Et les feuilles dormant de leur sommeil
Éternel, tombent lourdes sur la terre.
Je reste là et m’en vais et reviens
Et les amants m’emplissent de tristesse.
J’ai envie, oui, de rire pour un rien,
Il fait froid, il pleut encor et sans cesse.
(George Bacovia)
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Posted by arbrealettres sur 2 avril 2019

MA LYRE
S’il est trop tard, désormais
Si mes yeux sont secs, de cendre,
C’est bien assez pour comprendre…
Tu es partie, à jamais !
Si je ne dois plus, je sais,
Dans l’ombre froide qu’attendre,
C’est bien assez pour comprendre…
Tu es partie, à jamais !
(George Bacovia)
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Posted by arbrealettres sur 2 avril 2019

Illustration: ArbreaPhotos
JE VEUX SONGER
Il fait froid, c’est l’hiver…
Je veux songer à mes années vides —
Je n’attends plus personne…
Aucune espérance, aucune…
Plus personne n’est libre…
Je veux songer à mes années vides.
Ferme partout,
Ferme la porte… Il fait froid, c’est l’hiver…
(George Bacovia)
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Posted by arbrealettres sur 2 avril 2019

NUIT D’HIVER
Quand je passe par les nuits silencieuses
Et que ma pensée t’évoque
En de muettes douleurs…
O rêve, âme idéale,
Amour
Qui voudrait renaître,
Pour te faire frissonner de volupté…
O rêve, âme idéale,
Pourvu que n’en aient vent
Les amantes d’antan…
*
Quelle ombre à ta fenêtre jaillit,
Ombre d’amours vaincues ?
Vieux poète, abîme de la nuit
Sur la neige des rues.
Des sanglots par cette nuit d’hiver
Où la tempête engloutit tout
Courent Dieu sait où,
En l’instant lourd, amer…
(George Bacovia)
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Posted by arbrealettres sur 2 avril 2019

STYLE SIMPLE
Tel un coeur déchu,
Un ciel d’automne,
Lourd,
Retarde
Les espérances
D’hier…
Et des feuilles,
Années envolées
Par le monde,
Vainement…
Nous n’attendons
Avec l’hiver
Qui vient,
Que la neige…
(George Bacovia)
Illustration: Egon Schiele
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Posted by arbrealettres sur 2 avril 2019

IL PLEUT
Oui, il pleut comme jamais je n’ai vu…
Et cette lourde clarine assoupie,
Comme elle sonne en la grange pourrie !
Comme elle sonne en mon coeur qui s’est tu !
Oh ! les pleurs des clarines quand il pleut !
Et pour le cerveau quel agacement !
Jour primitif plein de boue et rigoles !
Une pauvre voisine, à demi folle,
Hurle contre la pluie en ricanant…
Oh ! les pleurs des clarines quand il pleut !
Oui, il pleut… Et cela sonne humblement
Comme tout ce qui est amour et haine…
Non loin un enfant, près d’une fontaine,
Joue à l’harmonica, très tristement.
Oh ! les pleurs des clarines quand il pleut !
Que de vains contes disent les clarines !
Quel monde vide de tout rêve ! Rien !
… Comment lors ne pas pleurer tel un chien,
Oui, comment ne pas mourir fou, pardine !
Oh ! les pleurs des clarines quand il pleut !
(George Bacovia)
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Posted by arbrealettres sur 2 avril 2019

PASTEL
L’automne pleure et crie
— Agonisant buccin —
Et les oiseaux s’enfuient
Vont se cacher au loin.
La pluie hélas ! crépite…
Aucun sur le chemin ;
Qui délaisse son gîte
Sombre dans le crachin.
Dans les noirs guérets glissent
Et plongent les corbeaux.
Les beuglements emplissent
Le parc à bestiaux.
Tristement les clarines
Tintent dans ce décor…
Si tard… le jour décline
Et point encor suis mort.
(George Bacovia)
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Posted by arbrealettres sur 1 avril 2019

DIES IRAE
Etranger suis en mon pays !
Plus un désir… seul, le calice.
Sombre penser, penser maudit,
Mets un bâillon à la justice.
Il sera tard… Vers moi cheminent
Les silences des anciens temps
Et sinistre, cette famine…
Ou des chants sans cesse pleurant :
— Allons, presse-toi, plus n’attends !
(George Bacovia)
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Posted by arbrealettres sur 1 avril 2019
AIMONS-NOUS
Sûrement, hélas, un jour viendra
Où nous dormirons dans une bière,
Etrangers en quelque cimetière,
Et l’automne sur nous pleurera.
Alors, que sera-ce ma mignonne
— Dans le chaos de l’immensité —
Si ton corps virginal s’abandonne
Au feu rose de la volupté ?
(George Bacovia)
Illustration: Alex Grey
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Posted by arbrealettres sur 1 avril 2019

ENTRE LES MURS
Je passe entre les murs, cherchant je ne sais qui…
O m’endormir, automne, avec toi quand tu bruis !
Le vent s’engouffre par la route solitaire,
Par les porches, les cours, on entend tout se taire.
Tout est si glorieux… quelle profonde paix…
Murmure-moi, automne, oui comment on se tait…
O ce n’est rien, non rien qu’un rêve sans barrière,
Par les porches, les cours, on entend tout se taire…
(George Bacovia)
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