Posts Tagged ‘(Georges L. Godeau)’
Posted by arbrealettres sur 26 juin 2021

LE COLLECTIF
Nous habitons au faîte d’un collectif.
Le soir, dans l’escalier, ton souffle devient court. Je prends le
sac à provisions et nous continuons à monter, côte à côte.
parfois, une porte s’ouvre violemment. Un enfant roule sur le
palier. Il pleure. Parfois, c’est une femme qui roule.
Il y a huit paliers. À chacun quatre portes.
Trente-deux inconnues.
Tu es toujours très pâle quand tu cherches ta clé.
(Georges-L. Godeau)
Recueil: Les poètes et la ville
Traduction:
Editions: Le cherche midi
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Posted in poésie | Tagué: (Georges L. Godeau), côte-à-côte, chercher, clé, collectif, continuer, court, devenir, enfant, escalier, faîte, femme, habiter, inconnnue, monter, palier, parfois, pâle, pleurer, porte, prendre, provision, rouler, s'ouvrir, sac, soir, souffle, violent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 avril 2016
Le dimanche, au village,
les tracteurs dorment.
Lucas n’a pas de tracteur,
pas de dimanche.
Seul, dans la plaine,
il travaille.
C’est la saison de préparer la terre.
De temps à autre,
l’attelage s’arrête.
Lucas regarde au loin.
Il attend, c’est vrai.
Les voilà,
sa femme et sa fille,
en robes claires.
Elles viennent par la traverse.
On dirait deux sœurs.
Elles apportent le pique-nique.
Dimanche aussi pour Lucas.
(Georges-L Godeau)
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Posted by arbrealettres sur 18 septembre 2015

LES PETITS VOYOUS
Les petits voyous s’en vont à l’école.
Ils ramassent des cailloux pointus pour rayer les voitures.
Les plus belles, le plaisir est plus fort.
Les pardessus des petits voyous sont trop courts.
La mère est manoeuvre à l’usine.
Elle taille dans les vieux effets,entre onze heures et minuit.
La baraque est froide. Ses doigts sont gourds.
Les enfants sont couchés dans le même lit.
Ils ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre la misère.
A force, la misère, elle met des pierres dans les mains.
(Georges L. Godeau)
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Georges L. Godeau), école, baraque, caillou, couché, entendre, froid, lit, main, mère, misère, oreille, pierre, plaisir, rayer, usine, voiture, voyou, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 septembre 2015
![feu t [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/09/feu-t-800x600.jpg?w=680&h=600)
SPÉCIALISTE
Les feux verts que tu manipules sur le trottoir sont plus lourds que toi.
Pourtant, tu les hisses à l’épaule et tranquille
tu les mets en place, tu les visses, tu les synchronises.
J’ai envie de rester jusqu’au bout pour comprendre.
Moins la mécanique des feux que la tienne.
Car tu vins en ville à trente ans sans l’idée d’un métier.
Quelle marche dans l’ombre as-tu faite pour ce droit de dresser au soleil
et tout seul un carré de machines qui fonctionnent au micron ?
(Georges L. Godeau)
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Posted by arbrealettres sur 23 juillet 2015

Ils ont porté ce projet de maison si longtemps dans leur tête
et tant souffert pour le réaliser
qu’aujourd’hui qu’elle est là,
solide et close comme un coffre à bijoux,
ils n’en sortent plus sauf pour aller au travail,
au pain ou rentrer la poubelle.
Ils passent en courant d’air, ils lèvent la main
et disent par-dessus le grillage:
« Pas moyen de se voir.
On tâchera un jour… »
Les arbres qui poussent
font des haies et tout en reste là.
(Georges L. Godeau)
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