Posts Tagged ‘giron’
Posted by arbrealettres sur 9 juin 2020

REPIT
Nombreuses et grandes
Sont mes tentatives —
Dans les profondeurs et dans les hauteurs,
Entre les ténèbres et la lumière,
De l’atome aux galaxies,
Du premier baiser sur les lèvres
Au dernier baiser sur les paupières,
De la fleur au serpent,
Du pain au poison,
De la caresse au poignard,
Du rugissement du lion
Au chant de l’alouette,
De moi,
Saisi par les vrilles du temps,
A toi,
Qui laisses s’enrouler distraitement le temps
Dans ton giron, comme une pelote.
Du rivage de mes heures,
Je contemple les bords de tes éternités.
Mon compas
Elargit son angle
Jusqu’à 180°.
Je regarde,
Et les lointains que j’aperçois
Sont poussière de voie lactée.
Mes ères
Frappent avec des poings d’enfant
A ta porte d’azur
Cloutée d’étoiles.
Que faire ?
Je n’ai pas de bateau qui puisse
Me mener par-delà les frontières de mon être,
Et lorsque je reviens en moi-même, je vois toujours
Des immensités et des ports qui ne sont que rêves.
Ma halte
Est celle du vent
Que l’air délogera
D’entre deux branches frémissantes
(Mihai Beniuc)
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Posted in poésie | Tagué: (Mihai Beniuc), air, alouette, angle, apercevoir, atome, azur, ère, élargir, éternité, étoile, être, baiser, bateau, bord, branche, caresse, chant, clouter, compas, contempler, déloger, distrait, enfant, enrouler, fleur, frapper, frémir, frontière, galaxie, giron, grand, hauteur, heure, immensité, laisser, lèvres, lointains, lumière, mener, nombreux, pain, paupières, pelote, poignard, poing, poison, port, porte, poussière, premier, profondeur, répit, rêve, revenir, rivage, rugissement, saisir, serpent, ténèbres, temps, tentative, toujours, vent, Voie Lactée, voir, vrille | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2020
Te rappelles-tu l’ancien giron
Rotation des flammes ronde des étoiles
Désir insensé de nage, de vol
Au travers d’inapaisables tempêtes
Jusqu’à cette ultime plage
Où tu étais échoué galet parmi les galets
Désormais tout entier livré
aux inapaisables marées
tel un orphelin égaré
pleurant à l’appel de sa mère
(François Cheng)
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Posted in poésie | Tagué: (François Cheng), échoué, étoile, désir, flamme, galet, giron, insensé, maré, mère, nage, orphelin, pleurer, rappeler, rotation, tempête, ultime, vol | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2019

Illustration: Leonod Afremov
POÈMES DE LA SEINE
(extrait)
Qui ne mesure nuit et jour
Que par Vénus aux bras ouverts
Voit dans le giron de Lutèce
Le songe devenir un ver.
À travers les prés verdissants
La terre sent, par lui foulée,
Dans la fumée des jours naissants
Les villes, ruines, s’écrouler.
Qui ne possède point de femme
Muet vers la Seine descend
Pour voir se mirer dans sa larme
Sa tête aux cheveux déjà blancs.
À qui n’a rien, pas même un toit,
Elle apprend, au bruit de sa vague,
Le langage du désarroi
Sur le boulevard Saint-Michel.
Pour tous les vagabonds elle est
Véritablement une mère
Qui sait apaiser toute plaie
Brûlant aux pieds de ceux qui errent.
(Elhonen Vogler)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Elhonen Vogler), apaiser, apprendre, à travers, blanc, boulevard, bras, brûler, bruit, cheveux, désarroi, descendre, devenir, errer, femme, fouler, fumée, giron, jour, langage, larme, mère, mesure, muet, naître, nuit, ouvert, plaie, poème, posséder, pré, rien, ruine, s'écrouler, se mirer, Seine, songe, tête, terre, toit, vagabond, vague, Vénus, ver, verdir, ville, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 novembre 2019

Illustration: Jules Bastien-Lepage
SUR UN LIT…
Sur un lit dur, derrière un mur de planches
On entend des pas comme un chuchotis,
La femme des bois fait bruire les branches,
Sa robe se froisse à longs plis.
Pareils à l’eau d’un lac ses seins ondoient,
Cordes nouées ses nattes sont de chanvre,
Vaste est son ventre, il oscille et se ploie
Au balancement de ses hanches.
Pour celui-là qui lui barre la route,
Homme viril qui saura la saisir,
Sa forme soudain devient frêle et douce,
Sa chair frémit d’attendre le plaisir.
À l’abandon les épaules pesantes,
Ses seins sont brûlants d’un feu germinal
Et sa beauté dévoile, consentante,
Le bois sauvage et le giron natal.
La moisson neuve ayant comblé ses sens
Elle a quitté son complice de chair,
Rêvant déjà retrouver la puissance
D’un autre amant sur les chemins déserts.
Où la terre est de mousse et sont tendres les touffes
Ses enfants furent allaités,
Dans chaque appel que la forêt étouffe
Lui vient l’écho de sa fécondité.
Tombent les plis, s’apaise la rumeur,
La femme des bois retient son élan,
Quelqu’un puissamment en elle demeure
Désir éternel et violent.
(Menahem Boraisha)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Menahem Boraisha), abandon, allaiter, amant, appel, attendre, écho, élan, épaule, éternel, étouffer, balancement, barrer, beauté, bois, branche, brûlant, bruire, chair, chanvre, chemin, chuchotis, combler, complice, consentir, corde, désert, désir, dévoiler, doux, dur, eau, enfant, entendre, fécondité, femme, feu, forêt, forme, frémir, frêle, giron, hanche, homme, lac, lit, moisson, mousse, mur, natal, natte, neuf, nouer, ondoyer, osciller, pareil, pas, pesant, plaisir, planche, pli, ployer, puissance, quitter, rêver, retenir, retrouver, robe, route, rumeur, s'apaiser, saisir, sauvage, savoir, se froisser, sein, sens, tendre, terre, tomber, touffe, vaste, ventre, violent, viril | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 avril 2019

LE DÉPART
En face, l’océan de paix,
Fais démarrer l’esquif, ô Timonier.
Tu seras le compagnon éternel,
Accepte, accepte-moi sur ton giron,
Sur le chemin de l’infini s’allumeront
Les rayons de l’étoile polaire.
Délivreur, ton pardon, ta compassion
Seront les deniers de ce périple pérenne.
Que ce qui t’attache à la terre se dissolve ;
Le vaste univers m’accueille dans ses bras.
Que dans le coeur se fasse connaître
L’identité sans crainte du grand Inconnu.
(Rabindranath Tagore)
Recueil: Tantôt dièse tantôt bémol
Traduction: Prithwindra Mukherjee
Editions: La Différence
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Posted in poésie | Tagué: (Rabindranath Tagore), accepter, accueillir, éternel, étoile, bras, chemin, coeur, compagnon, compassion, connaître, crainte, délivreur, démarrer, départ, esquif, giron, identité, inconnu, infini, océan, paix, pardon, pérenne, périple, polaire, rayon, s'allumer, s'attacher, se dissoudre, terre, timonier, univers, vaste | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 avril 2019

Illustration
LA MORT
Si tu n’étais faite que de vide, ô Mort,
En un clin d’oeil l’univers serait anéanti.
Tu incarnes la Plénitude, sur ton sein et ton giron
Tel un enfant le monde est éternellement bercé.
(Rabindranath Tagore)
Recueil: Tantôt dièse tantôt bémol
Traduction: Prithwindra Mukherjee
Editions: La Différence
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Rabindranath Tagore), anéantir, éternellement, bercer, clin d'oeil, enfant, giron, incarner, monde, mort, plénitude, sein, univers, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2018
Métaphores de la métamorphose
I
Becqueter
l’oeuf
déchirer
le voile
naître
à nouveau
de son libre
vol
II
Sortir
du ventre
de la nuit
d’un jet
déboucher
sur le jour
pauvre
giron
tablier
de deuil
Et malgré tout
aimer
téter
goulûment
la vie
***
Metâforas da metamorfose
I
Bicar
o ovo
romper
o véu
nascer
de novo
de seu livre
voo
II
Sair
da barriga
da noite
de jacto
desembocar
no dia
regaço
pobre
avental
de luto
E apesar de tudo
amar
mamar
corn gula
a vida
(Teresa Rita Lopes)
Illustration: Vladimir Kush
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Posted in poésie | Tagué: (Teresa Rita Lopes), aimer, becqueter, déboucher, déchirer, deuil, giron, goulûment, jet, libre, métamorphose, métaphore, naître, oeuf, sortir, téter, ventre, vie, voile, vol | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 12 juin 2018
Crépuscule d’automne
A mon cher professeur, Bêla Tettamanti
Sous les flocons neigeux de l’automne expirant,
Le crépuscule brun palpite faiblement.
Mon épaule perçoit ton cou chaud plein de grâce.
Ah! ton baiser lointain qui sur ma lèvre passe!
Le froid gémit et je ne peux mettre à l’abri
Sur ton giron brûlant mon visage meurtri.
Triste est le crépuscule et tu sembles lointaine
Et tombent les flocons… Ils reflètent ma peine.
(Attila Jozsef)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Attila Jozsef), abri, automne, épaule, baiser, brûlant, cou, crépuscule, expirer, flocon, froid, gémir, giron, grâce, lointain, lointaine, meurtri, neigeux, palpiter, peine, percevoir, refléter, triste, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 juin 2018

Illustration: Omar Ortiz
C’ÉTAIT LE SOIR, ET NOS PEAUX SE TOUCHAIENT
C’était le soir. Tombant du ciel d’été.
De fous désirs, ardents comme une flamme,
Intimement m’ont visité.
Ma peau touchait ta peau de femme.
Toute ma vie, alors, pulsait
Sur le petit espace
Où ta peau, soudain, à ma peau se fiançait.
Je le sais à présent, c’est toi qu’il me fallait,
Que je cherchais, lorsque ma raison fit surface.
Vous, lointains inhumains,
Ô vous ! petites fleurs à la fine corolle,
— Aux fins dessins,
Entendez-vous de son doux giron la parole ?
Elle est pour moi trop lourde assurément :
La totalité de la femme!
Telle une abeille bourdonnant,
Dès lors, de tout mon coeur bruissant,
Lanceur de comètes, je clame:
Que sont auprès de toi le vignoble au soleil,
Le céleste animal au pelage d’aurore
Empli de fraîcheur dès l’éveil
Ou bien encore
Le bercement matinal des buissons
Sur les coteaux intacts aux tendres mamelons !
Des baisers de la femme
Bouillonne sous ta peau
Toute la gamme.
Souvent j’ai peur, car nous formons un écheveau
Inextricable ! Et s’il me reste quelques fibres
Qui semblent libres,
Tu t’en saisis. Ô combien nous nous désirons !
Mais si c’est même amour que tous deux respirons,
Je le vis tel un roc dessous lequel j’enrage
Et toi comme un coussin plus léger que nuage.
(Attila József)
Recueil: Aimez-moi – L’oeuvre poétique
Traduction: Georges Kassaï
Editions: Phébus
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Posted in poésie | Tagué: (Attila Jozsef), abeille, amour, animal, ardent, écheveau, baiser, bercement, bourdonner, bruire, buisson, céleste, chercher, clamer, coeur, comète, corolle, coteau, coussin, désir, désirer, enrager, espace, falloir, femme, fibre, fin, flamme, fou, giron, inextricable, inhumain, intimement, lanceur, léger, libre, lointain, lourd, mamelon, nuage, parole, peau, peur, pulser, raison, respirer, roc, se fiancer, se saisir, se toucher, soir, soleil, surface, tendre, totalité, vie, vignoble, visiter | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 mars 2018

Chanson pour le voyage
c’est tellement calme en chemin
en mon coeur
n’importe la route elle est droite
n’importe il fait beau
où va le chemin il me semble
mon toit le ciel
le soleil chaque jour m’assiste
les étoiles veillent
et que j’arrive tôt ou tard
le but m’attend
que voudrait dire fausse route
Dieu dans ton giron
***
Reiselied
So ruhig geh ich meinen Pfad,
So still ist mir zumut ;
Es dünkt mir jeder Weg gerad
Und jedes Wetter gut.
Wohin mein Weg mich führen mag,
Der Himmel ist mein Dach,
Die Sonne kommt mit jedem Tag,
Die Sterne halten Wach.
Und komm ich spät und komm ich früh
Ans Ziel, das mir gestellt :
Verlieren kann ich mich doch nie,
O Gott, aus deiner Welt !
(Joseph von Eichendorff)
Recueil: Poèmes de l’étrange départ
Traduction: Philippe Marty
Editions: Grèges
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