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Poésie

Posts Tagged ‘grimpant’

J’ai cueilli pour toi (Tahar Bekri)

Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2022



    

J’ai cueilli pour toi
Des jardins de roses
Aux pétales de lumière
Les fragrances diffuses
Dans les demeures d’attache
Cette treille grimpante dans le jalon
De tes bras pour consoler mes murs
Diras-tu aux hirondelles
Toutes ces années apprivoisées
Comme des ratures renouvelées
Je ne suis pas un nuage d’été
À l’errance facile
Mais le ciel lourd de ses pluies
Amant des automnes raffermis
La semence qui lève
Dans la terre noircie
Pour les meilleurs épis

(Tahar Bekri)

 

Recueil: Je te nomme Tunisie
Editions: Al Manar

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EN ÉTÉ DANS UN CHALET DE MONTAGNE (Gao Pian)

Posted by arbrealettres sur 17 juin 2019



EN ÉTÉ DANS UN CHALET DE MONTAGNE

Pendant les longues journées d’été
Dans l’ombre épaisse des arbres
Un étang reflète mon chalet
Avec son balcon
Le rideau vert frissonne au moindre vent
Les roses grimpant sur la balustrade
Répandent leur parfum dans toute la cour

(Gao Pian)

 

 

 

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Nous apprenons des alphabets (Erri De Lucas)

Posted by arbrealettres sur 1 août 2018



Illustration: Natasha Wescoat   
    
Nous apprenons des alphabets et nous ne savons pas lire les arbres.
Les chênes sont des romans,
les pins des grammaires,
les vignes sont des psaumes,
les plantes grimpantes des proverbes,
les sapins sont des plaidoiries,
les cyprès des accusations, le romarin est une chanson,
le laurier une prophétie.

(Erri De Lucas)

Découvert ici: https://jasminsurterre.wordpress.com/

 

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À la fenêtre (Edmond-Henri Crisinel)

Posted by arbrealettres sur 9 juin 2018




    
À la fenêtre, je sais qu’il y a des roses,
des roses rouges d’arrière-automne,
les plus hautes du rosier grimpant.

Je n’ose les regarder, elles sont d’un autre monde,
celui qui s’arrête au bord de ma fenêtre.
Je me souviens d’avoir aimé les roses ;
ce souvenir m’est odieux.

Ne pas pouvoir oublier, voilà ce qui me dévore,
et ces roses ne sont là,
fleurs avancées du monde aux portes de l’enfer,
que pour aviver le feu du souvenir !

Au-dessus des roses,
je vois des arbres et des maisons, des arbres
et des maisons quelconques ;
là-bas, la vie continue ;

des femmes se penchent à la fenêtre,
des enfants crient dans une cour, un tram démarre,
une cloche sonne les heures ;
ici, le temps s’est arrêté.

Le tintement de l’horloge, au-dessous de ma chambre,
n’est plus qu’un son bizarre, hallucinant,
dont j’écoute les vibrations, dans mes nuits d’insomnie ;
le sommeil, lui aussi, s’est arrêté.

Il n’y a plus de temps ni de sommeil :
rien qu’une effrayante mémoire.
Petites dents d’une scie aigüe,
les vibrations de l’horloge me font mal au cerveau.

Je voudrais pouvoir les saisir au vol,
comme on fait des mouches irritantes,
et les réduire au silence.

Par-dessus les arbres,
il y a le ciel, visible par petits carrés,
entre les barreaux de ma fenêtre,
toujours hermétiquement close.

(Edmond-Henri Crisinel)

 

Recueil: Alectone
Traduction:
Editions:

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UN BEAU POÈME (Maurice Couquiaud)

Posted by arbrealettres sur 13 mai 2018



 

UN BEAU POÈME

Un beau poème peut offrir aux murs de la réalité le pouvoir
des mots grimpants.
C’est sa façon de les embellir qui aide à les franchir.

*

Si je pouvais glisser un message dans le poème,
ce serait celui d’un charme secrètement inclus
dans la beauté du geste qu’il ne peut faire,
… mais qu’il suggère.

*

La vérité est rarement nue.
Elle aime les vêtements régionaux et les modes historiques.
C’est en tressant des ombres qu’elle habille nos certitudes.

*

S’attacher au néant, c’est, par méconnaissance, refuser
d’accorder plusieurs pentes à l’avenir.

*

Les gestes et les mots peuvent avoir une lointaine portée d’ogive.
L’amour est une arme de construction massive.

(Maurice Couquiaud)

 

 

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L’infini qui sépare (François Cheng)

Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2017



Illustration
    

L’infini qui sépare
Le silex bref
de la flamme durable
La chenille grimpante
de la chute des feuilles
L’appel de l’enfant perdu
de la mère qui attend
L’infini que traverse le souffle
du Vide médian
Là est le lieu de vie
Là est le lieu
Là est

(François Cheng)

 

Recueil: A l’orient de tout
Editions: Gallimard

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PALISSADES (László Marsall)

Posted by arbrealettres sur 13 février 2017



rosier

PALISSADES

Palissades de pieux
des incarnés

en guise de parole
dialecte du mutisme
où rien ne dit le mot

entre deux pieux
serpente une interrogation
la branche d’un rosier grimpant

c’est le monde des côtes nues
dès lors plus dissimulable
la respiration créatrice

finalement
nous coupons la rose-interrogation
trop proche de nous-mêmes

il n’est de réponse à rien.

(László Marsall)

 Illustration

 

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