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Poésie

Posts Tagged ‘guetter’

Bien au chaud (Robert Mallet)

Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2022



Bien au chaud, le chat derrière la vitre
guette un pigeon qui dehors fait le beau
Le danger viendra de l’espace libre
où ne brillera ni regard ni croc

Que dans nos dos soient fermées les fenêtres
si nous risquons l’amour sur les façades
oiseaux roucouleurs et poètes
gibier de ciel et d’embuscade…

(Robert Mallet)

Illustration

 

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Ce qui guette (Gaëlle Josse)

Posted by arbrealettres sur 19 août 2022



    

ce qui guette
ce qui sommeille
au profond d’espaces inconnus
qu’il faut parfois déranger

que remonte à la surface
l’étincelle
la poussière d’ailes
l’étonnement

(Gaëlle Josse)

Recueil: et recoudre le soleil
Traduction:
Editions: NOTAB/LIA

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Tu passes des nuits à guetter des pas inconnus (Jean-Baptiste Besnard)

Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022




Tu passes des nuits à guetter
Des pas inconnus
Fraîche est la brise à ton corps brûlant
Silhouette reflétée par les flaques
Tu erres dans la prairie verte
Et les champs bleus au crépuscule

(Jean-Baptiste Besnard)

Illustration: Caspar David Friedrich

 

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AMOURS (Rainer-Maria Rilke)

Posted by arbrealettres sur 11 juin 2022




Illustration: Freydoon Rassouli
    
AMOURS

Je ne sais ce qui m’arrive… Ne sais
quel plaisir je guette, mon coeur a
basculé, comme dans l’ivresse, et
mon désir est comme un chant.

Et la fille que j’aime a la joie dans les
veines, les cheveux pleins de soleil,
et les yeux de la Madone qui
aujourd’hui encore fait des miracles.

(Rainer-Maria Rilke)

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Au matin, pourtant, tout ressemblerait au bonheur (Jacques Ancet)

Posted by arbrealettres sur 26 mai 2022



Edward Hopper  Summer_Interior [1280x768]

 

Au matin, pourtant, tout ressemblerait au bonheur.
Si on savait ce qu’est le bonheur.

La lumière et la chaleur pourraient en donner une idée
sans cette sorte d’ombre qui glisse entre objet et regard.
C’est peut-être pour ça qu’on est perdu.
Parce qu’on ne coïncide pas.
Ou si peu.

Et c’est ce peu qu’on cherche.
Entre deux gestes, deux mots, au milieu de la foule, dans une pièce vide.
Faute de mieux, on dit : c’est un souffle, c’est de l’air.
Comme celui, léger, qui entre par la fenêtre entr’ouverte.
L’embrasure, oui mais sans la beauté du mot.

Alors on guette.
Ça ne viendra pas, mais on guette.

(Jacques Ancet)

Illustration: Edward Hopper

 

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Allez-vous-en (Marina Tsvétaïéva)

Posted by arbrealettres sur 7 mai 2022



Marina Tsvétaïéva
    
Allez-vous-en… — Vous aussi,
Et vous, — et vous aussi.
Cessez de m’aimer, tous,
cessez de m’aimer !
Ne me guettez plus, le matin !

(Marina Tsvétaïéva)

 

Recueil: Insomnie et autres poèmes
Traduction:
Editions: Gallimard

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Aventures (Henri Thomas)

Posted by arbrealettres sur 4 avril 2022




Illustration: ArbreaPhotos
    

Aventures

Le chat lutte avec une abeille
autour de sa fourrure,
je vois l’azur et ses merveilles,
un arbre, une mâture,

la mer apporte à mon oreille
le bruit des aventures
que nous vivrons si tu t’éveilles,
témérité future.

Je me consacre aux vertes îles,
favorables au sage
qui sait trouver un dieu tranquille

entre palme et rivage.
Le chat s’en va, brillant et beau,
pour guetter les oiseaux.

(Henri Thomas)

Recueil: le chat en cent poèmes
Traduction:
Editions: Omnibus

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GABELLES (Edouard Glissant)

Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2021



 

GABELLES

Près des mers je vous ai guettés, manants. Voici la face
Avide. Puis les rocs. Déhanchées, les écumes.
Comme traces sur la mer d’un lourd passage d’ortolans.

La nuit est morte dans le jour, morte la faute dans l’été !
Ainsi la malemort ainsi l’odeur d’aridité
Meurent, pour se connaître sur la mer.
Et vous, vivants dans la mort claire.

— Quel est celui qui hèle ? Sur nous, quelle cette mer ?
Et pour laver la tour d’un feu de chênes nous appelle ?

Je suis l’obscur témoin, le mandement. Vous êtes mains
Amères, qui chantez dans l’amer tournoiement. Et vous,

Dans cet éclat et cet étonnement vous êtes
La mutité le vide la tempête
Où crie le noir silence qui m’étreint.

(…)

(Edouard Glissant)

 

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POUR SAVOIR (Andrée Chedid)

Posted by arbrealettres sur 23 juin 2021



 

POUR SAVOIR

À quels gouffres descendre?
A quelle folie consentir ?
À quelle porte guetter?
À quelle douceur mourir?

Parvenues enfin au soleil des racines,
N’aurons-nous pas perdu la lucarne
Qui donne sur nos souvenirs ?

(Andrée Chedid)

Illustration: Lucian Freud

 

 

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LA FÊLÉE (Gérard Mordillat)

Posted by arbrealettres sur 24 mai 2021




Illustration: ArbreaPhotos
    
LA FÊLÉE

Sombre et déconvenu
Le poète à ras de terre
Regarde le présent

Dehors, dans son exil
Pour moins d’une larme
Le froid vend son art
À qui lui tend la main

Il guette la lézarde
La fêlure du ciel
Où ta voix se glisse
Jusqu’à lui…

(Gérard Mordillat)

 

Recueil: Le linceul du vieux monde
Traduction:
Editions: Le temps qu’il fait

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