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Poésie

Posts Tagged ‘guitariste’

Le guitariste cesse de jouer (Anne Tardy)

Posted by arbrealettres sur 25 juin 2022



 

guitariste

Sous le pont
le guitariste cesse de jouer,
son téléphone sonne.

(Anne Tardy)

Illustration

 

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JEU (Tristan Klingsor)

Posted by arbrealettres sur 27 mars 2020



 

Gurbuz Dogan Eksioglu (39) [1280x768]

JEU

Je suis le cuisinier d’un feu de poésie,
Magicien tournant dans la marmite d’or
Le coeur purifié des paroles choisies
Avec le piment noir et pourpre de la Mort.

Je suis le capitaine d’un prince plus fort
Que tous les conquérants des Indes ou d’Asie,
Chuchotant tout à coup aux oreilles saisies
Le mot de passe impérieux, de port en port.

Par le monde mon seul adversaire est l’ennui;
Pour le mettre en déroute il n’est que sérénades :
Le caprice arlequin en bondissant me suit.

Bien déluré d’ailleurs qui dira d’où je suis,
Car chasseur kurde ou guitariste de Grenade,
J’enferme des oiseaux dans un cercle de nuit.

(Tristan Klingsor)

Illustration: Gurbuz Dogan Eksioglu

 

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Que serais-je sans toi (Louis Aragon)

Posted by arbrealettres sur 13 novembre 2017


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Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu’un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

J’ai tout appris de toi sur les choses humaines
Et j’ai vu désormais le monde à ta façon
J’ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme au passant qui chante on reprend sa chanson
J’ai tout appris de toi jusqu’au sens du frisson.

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu’un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

J’ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu’il fait jour à midi, qu’un ciel peut être bleu
Que le bonheur n’est pas un quinquet de taverne
Tu m’as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l’homme ne sait plus ce que c’est qu’être deux
Tu m’as pris par la main comme un amant heureux.

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu’un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes
N’est-ce pas un sanglot que la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste
Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les nues.
Terre, terre, voici ses rades inconnues.

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu’un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

(Louis Aragon)

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Un peu de musique (Germain Nouveau)

Posted by arbrealettres sur 7 juin 2016



Une musique amoureuse
Sous les doigts d’un guitariste
S’est éveillée, un peu triste,
Avec la brise peureuse;

Et sous la feuillée ombreuse
Où le jour mourant résiste,
Tourne, se lasse, et persiste
Une valse langoureuse.

On sent, dans l’air qui s’effondre,
Son âme en extase fondre;
– Et parmi la vapeur rose

De la nuit délicieuse
Monte cette blonde chose,
La lune silencieuse.

(Germain Nouveau)

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