Posts Tagged ‘haillon’
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2022
![George Clair Tooker 1920-2011 - American Magic Realist painter - Tutt'Art@ (30) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/09/george-clair-tooker-1920-2011-american-magic-realist-painter-tuttart-30-1280x768.jpg?w=772&h=768)
A la grande chaleur
lorsque ceux qui ont passé les douleurs
se retrouvent face à face en haillons
vite ils se mettent nus
leur peau éblouie par le sang
ils se réchauffent à la grande chaleur
et c’est l’amour incroyable
bleu comme ton regard oublié
il rejaillit plus beau qu’autrefois
nous le buvons comme la vie
il guérit
des squames tombent de la plaie
(Martine Broda)
Illustration: George Clair Tooker
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Posted in poésie | Tagué: (Martine Broda), amour, ébloui, boire, chaleur, douleur, guérir, haillon, incroyable, nu, passer, plaie, rejaillir, se réchauffer, squame, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 mars 2021

La poésie te trouve
La poésie vient te trouver en vélo, en mobylette, en voiture
parfois elle arrive comme une amazone le glaive dressé
parfois elle te suit à la sortie du supermarché comme une mendiante en haillons
elle t’entraîne telle une porno-star dans les abysses imaginaires
elle te rappelle à l’ordre comme un directrice de maison de redressement
elle t’apparaît dans les tréfonds du sommeil telle une vierge immaculée
(…)
(Títos Patríkios)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Recueil: Sur la barricade du temps
Traduction: Traduit du grec par Marie-Laure Coulmin Koutsaftis
Editions: Le Temps des cerises
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Posted in poésie | Tagué: (Títos Patríkios), abysses, Amazone, apparaître, arriver, directeur, dresser, entraîner, glaive, haillon, imaginaire, immaculé, maison, mendiant, mobylette, ordre, parfois, poésie, porno, rappeler, redresser, sommeil, sortie, star, suivre, supermarché, tréfonds, trouver, vélo, vierge, voiture | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 juin 2020

Le mendiant
Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.
Je cognai sur ma vitre ; il s’arrêta devant
Ma porte, que j’ouvris d’une façon civile.
Les ânes revenaient du marché de la ville,
Portant les paysans accroupis sur leurs bâts.
C’était le vieux qui vit dans une niche au bas
De la montée, et rêve, attendant, solitaire,
Un rayon du ciel triste, un liard de la terre,
Tendant les mains pour l’homme et les joignant pour Dieu.
je lui criai : « Venez vous réchauffer un peu.
Comment vous nommez-vous ? » Il me dit : « Je me nomme
Le pauvre. » Je lui pris la main : « Entrez, brave homme. »
Et je lui fis donner une jatte de lait.
Le vieillard grelottait de froid ; il me parlait,
Et je lui répondais, pensif et sans l’entendre.
« Vos habits sont mouillés », dis-je, « il faut les étendre ,
Devant la cheminée. » Il s’approcha du feu.
Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu,
Etalé largement sur la chaude fournaise,
Piqué de mille trous par la lueur de braise,
Couvrait l’âtre, et semblait un ciel noir étoilé.
Et, pendant qu’il séchait ce haillon désolé
D’où ruisselait la pluie et l’eau des fondrières,
Je songeais que cet homme était plein de prières,
Et je regardais, sourd à ce que nous disions,
Sa bure où je voyais des constellations.
(Victor Hugo)
Recueil: Les rayons et les ombres
Traduction:
Editions: Bayard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), accroupi, attendre, âne, âtre, étaler, étendre, étoile, bleu, brave, bure, chaud, cheminée, ciel, civile, cogner, constellation, couvrir, crier, devant, Dieu, eau, entendre, feu, fondrière, fournaise, givre, habit, haillon, homme, jatte, joindre, lait, liard, main, manteau, marche, mendiant, mouiller, niche, ouvrir, passer, pauvre, paysan, pensif, piquer, pluie, porte, porter, prière, rayon, répondre, rêver, regarder, revenir, ronger, ruisseler, s'approcher, s'arrêter, se nommer, se réchauffer, solitaire, songer, sourd, tendre, terre, triste, trou, vent, ver, vieux, ville, vitre, vivre, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 mars 2019

Telle un ange noir sur la neige,
Tu m’es apparue tout à l’heure,
Et comment donc ne la verrais-je
Sur toi, l’empreinte du Seigneur ?
Un sceau étrange, mystérieux,
Ainsi qu’une offrande céleste :
Dans une niche, pour un peu,
Il aurait fallu que tu restes.
Que cet amour dans l’au-delà
A l’amour ici-bas se fonde,
Et que sur tes joues n’aille pas
Le sang fougueux qui se débonde ;
Ainsi le marbre pourra mieux
Rehausser tes haillons lunaires,
Tes joues dénudées mais sans feu,
Bien que complices de la chair.
(Ossip Mandelstam)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Recueil: Les poésies d’amour
Traduction: Henri Abril
Editions: Circé
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Posted in poésie | Tagué: (Ossip Mandelstam), aller, amour, ange, apparaître, au-delà, étrange, céleste, chair, complice, dénudé, empreinte, feu, fougueux, haillon, joue, jouer, lunaire, marbre, mystérieux, neige, niche, noir, offrande, rehausser, rester, sang, sceau, se fonder, seigneur, voir | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2018

LE FIL
Seule la vierge connaît l’histoire de la vie,
Le mythe implicite dans le bourgeon soyeux
Dont les feuilles sont les pages jamais ouvertes du coeur.
Les filandres de son rêve flottent dans la nuit;
Leurs fils fragiles portent la somnambule
(Que nul n’éveille ma bien-aimée, ou elle est perdue).
Quand l’ange est venu elle connaissait son visage
Et à une question étrange de l’étranger
Elle donna la réponse de tout temps prédestinée.
Les jeunes araignées tissent d’abord des toiles parfaites
Puis avec l’âge leur travail devient moins sûr.
La vieillesse tisse des haillons, des lambeaux, des loques.
Mater Dolorosa, à la fin d’un mythe usé,
Se souvenant du passé, mais non du futur,
A perdu son fil, telle une vieille araignée.
Car le temps nous défait, l’obscurité efface
Les figures du rouet nocturne de Pénélope.
Les étoiles qui tournent cassent les fils ténus de la rêverie
Et la vieille fileuse emmêle ses écheveaux de mort.
***
THE CLUE
Only the virgin knows the life story,
The myth implicit in the silk-spun bud
Whose leaves are the unopened pages of the heart.
The gossamer of her dream frets out across the night;
Its fragile thread upholds the somnambulist —
(Let none awaken my beloved, or she is lost)
When the ange’ came, she knew his face
And to the stranger asking a strange thing
Gave the answer predestined before time.
Young spiders weave at first their perfect webs,
Later, less certain, they weave worse.
Old age spins tattered cobwebs, rags and shreds.
Mater Dolorosa, at the end of a spent myth,
Remembering the part, but not the future,
Has lest ber due, like an old spider,
For time undoes us, darkness defaces
The figures of Penelope’s night loom.
Revolving stars wind up the tenuous threads of day-dream
And the old spinner ravels skeins of death.
(Kathleen Raine)
Recueil: Sur un rivage désert
Traduction: Marie-Béatrice Mesnet et Jean Mambrino
Editions: Granit
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Posted in poésie | Tagué: (Kathleen Raine), ange, araignée, écheveau, étrange, étranger, éveiller, bien-aimé, bourgeon, coeur, connaître, effacer, feuille, fil, filandre, fileuse, flotter, fragile, haillon, histoire, lambeau, loque, mort, mythe, nuit, obscurité, ouvert, page, parfait, Pénélope, perdu, porter, prédestiné, question, réponse, rêve, rêverie, rouet, somnambule, soyeux, ténu, toile, usé, venir, vie, vieillesse, vierge, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 novembre 2018
![Toulouse-Lautrec jpg [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/11/toulouse-lautrec-jpg-800x600.jpg?w=535&h=805)
A une mendiante rousse
Blanche fille aux cheveux roux,
Dont la robe par ses trous
Laisse voir la pauvreté
Et la beauté,
Pour moi, poète chétif,
Ton jeune corps maladif,
Plein de taches de rousseur,
A sa douceur.
Tu portes plus galamment
Qu’une reine de roman
Ses cothurnes de velours
Tes sabots lourds.
Au lieu d’un haillon trop court,
Qu’un superbe habit de cour
Traîne à plis bruyants et longs
Sur tes talons ;
En place de bas troués,
Que pour les yeux des roués
Sur ta jambe un poignard d’or
Reluise encor ;
Que des noeuds mal attachés
Dévoilent pour nos péchés
Tes deux beaux seins, radieux
Comme des yeux ;
Que pour te déshabiller
Tes bras se fassent prier
Et chassent à coups mutins
Les doigts lutins,
Perles de la plus belle eau,
Sonnets de maître Belleau
Par tes galants mis aux fers
Sans cesse offerts,
Valetaille de rimeurs
Te dédiant leurs primeurs
Et contemplant ton soulier
Sous l’escalier,
Maint page épris du hasard,
Maint seigneur et maint Ronsard
Épieraient pour le déduit
Ton frais réduit !
Tu compterais dans tes lits
Plus de baisers que de lis
Et rangerais sous tes lois
Plus d’un Valois !
– Cependant tu vas gueusant
Quelque vieux débris gisant
Au seuil de quelque Véfour
De carrefour ;
Tu vas lorgnant en dessous
Des bijoux de vingt-neuf sous
Dont je ne puis, oh ! pardon !
Te faire don.
Va donc ! sans autre ornement,
Parfum, perles, diamant,
Que ta maigre nudité,
Ô ma beauté !
(Charles Baudelaire)
Illustration: Toulouse-Lautrec
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Baudelaire), baiser, bas, beauté, carrefour, compter, contempler, débris, déshabiller, diamant, don, douceur, galant, haillon, maladif, mendiant, mur, nudité, or, ornement, pauvreté, pêche, perle, poète, poignard, radieux, reine, reluire, robe, roman, roux, sabot, seigneur, sein, soulier, talon, trou | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 avril 2018

Illustration
TABLEAU
Une âpre femme arrive
qui jette dans la corbeille
les noix du grand noyer
tout peut bien être remis en cause
pour longtemps, pour toujours
paraît-elle dire à tous les autres.
Sort-elle du tableau
d’un vieux peintre oublié
où la vérité
approche le mystère ?
Les haillons troués
laissent voir un peu d’une gorge
un des hommes tressaille
près d’une hache, d’une chaise
à dossier courbe,
d’une pendule active.
(Jean Follain)
Recueil: Des Heures
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Follain), approcher, âpre, chaise, corbeille, femme, gorge, hache, haillon, homme, jeter, longtemps, mystère, noix, noyer, oublier, peintre, pendule, sortir, tableau, toujours, tressaillir, trouer, vérité, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 mars 2018

Le ciel et la terre
Sont vastes, dit-on
Mais pour moi
Comme ils sont étroits!
Le soleil et la lune
Brillent, à ce qu’on assure,
Mais pour moi
Ils ne luisent guère,
En est-il pour tous de même
Ou pour moi seulement ?
Par fortune
Je me trouve homme.
Comme tous les autres hommes
Je suis fait.
Ma veste de toile
Non doublée
Pend en lambeaux
Comme du varech.
Ce ne sont que haillons
Jetés sur mes épaules
Dans ma cabane
Qui penche, croulante,
Le sol nu
Est jonché de la paille tirée d’une botte.
Mon père et ma mère
Dorment près de mon chevet.
Ma femme et mes enfants
A mes pieds
M’entourent
En geignant.
Du foyer
Aucune fumée ne s’élève
Dans la marmite
Les araignées ont tissé leurs toiles.
On a oublié
Comment on fait cuire un repas.
Nous sommes là gémissants
Comme l’oiseau nue
Quand le chef du village
porteur de sa canne
Jusque dans notre chambre
Vient nous appeler
Pour raccourcir,
Comme on dit,
Un bâton déjà
Trop court.
Est-elle donc à tel point
Sans remède
La vie de ce monde ?
(Yamanoue no Okura)
Illustration: Katsushika Hokusai
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Yamanoue no Okura), étroit, briller, chambre, chef, chevet, ciel, court, cuire, fortune, foyer, geindre, haillon, homme, luire, mère, monde, paille, père, raccourcir, remède, repas, terre, toile, varech, vaste, vie, village | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 mars 2018

Illustration: Nanalia Perevozchikova
Tempête et calme
L’ombre
Suit
Sombre
Nuit ;
Une
Lune
Brune
Luit.
Tranquille
L’air pur
Distille
L’azur ;
Le sage
Engage
Voyage
Bien sûr !
L’atmosphère
De la fleur
Régénère
La senteur,
S’incorpore,
Evapore
Pour l’aurore
Son odeur.
Parfois la brise
Des verts ormeaux
Passe et se brise
Aux doux rameaux ;
Au fond de l’âme
Qui le réclame
C’est un dictame
Pour tous les maux !
Un point se déclare
Loin de la maison,
Devient une barre ;
C’est une cloison ;
Longue, noire, prompte,
Plus rien ne la dompte,
Elle grandit, monte,
Couvre l’horizon.
L’obscurité s’avance
Et double sa noirceur ;
Sa funeste apparence
Prend et saisit le coeur !
Et tremblant il présage
Que ce sombre nuage
Renferme un gros orage
Dans son énorme horreur.
Au ciel, il n’est plus d’étoiles
Le nuage couvre tout
De ses glaciales voiles ;
Il est là, seul et debout.
Le vent le pousse, l’excite,
Son immensité s’irrite ;
A voir son flanc qui s’agite,
On comprend qu’il est à bout !
Il se replie et s’amoncelle,
Resserre ses vastes haillons ;
Contient à peine l’étincelle
Qui l’ouvre de ses aquilons ;
Le nuage enfin se dilate,
S’entrouvre, se déchire, éclate,
Comme d’une teinte écarlate
Les flots de ses noirs tourbillons.
L’éclair jaillit ; lumière éblouissante
Qui vous aveugle et vous brûle les yeux,
Ne s’éteint pas, la sifflante tourmente
Le fait briller, étinceler bien mieux ;
Il vole ; en sa course muette et vive
L’horrible vent le conduit et l’avive ;
L’éclair prompt, dans sa marche fugitive
Par ses zigzags unit la terre aux cieux.
La foudre part soudain ; elle tempête, tonne
Et l’air est tout rempli de ses longs roulements ;
Dans le fond des échos, l’immense bruit bourdonne,
Entoure, presse tout de ses cassants craquements.
Elle triple d’efforts ; l’éclair comme la bombe,
Se jette et rebondit sur le toit qui succombe,
Et le tonnerre éclate, et se répète, et tombe,
Prolonge jusqu’aux cieux ses épouvantements.
Un peu plus loin, mais frémissant encore
Dans le ciel noir l’orage se poursuit,
Et de ses feux assombrit et colore
L’obscurité de la sifflante nuit.
Puis par instants des Aquilons la houle
S’apaise un peu, le tonnerre s’écoule,
Et puis se tait, et dans le lointain roule
Comme un écho son roulement qui fuit ;
L’éclair aussi devient plus rare
De loin en loin montre ses feux
Ce n’est plus l’affreuse bagarre
Où les vents combattaient entre eux ;
Portant ailleurs sa sombre tête,
L’horreur, l’éclat de la tempête
De plus en plus tarde, s’arrête,
Fuit enfin ses bruyants jeux.
Au ciel le dernier nuage
Est balayé par le vent ;
D’horizon ce grand orage
A changé bien promptement ;
On ne voit au loin dans l’ombre
Qu’une épaisseur large, sombre,
Qui s’enfuit, et noircit, ombre
Tout dans son déplacement.
La nature est tranquille,
A perdu sa frayeur ;
Elle est douce et docile
Et se refait le coeur ;
Si le tonnerre gronde
Et de sa voix profonde
Là-bas trouble le monde,
Ici l’on n’a plus peur.
Dans le ciel l’étoile
D’un éclat plus pur
Brille et se dévoile
Au sein de l’azur ;
La nuit dans la trêve,
Qui reprend et rêve,
Et qui se relève,
N’a plus rien d’obscur.
La fraîche haleine
Du doux zéphyr
Qui se promène
Comme un soupir,
A la sourdine,
La feuille incline,
La pateline,
Et fait plaisir.
La nature
Est encor
Bien plus pure,
Et s’endort ;
Dans l’ivresse
La maîtresse,
Ainsi presse
Un lit d’or.
Toute aise,
La fleur
S’apaise ;
Son coeur
Tranquille
Distille
L’utile
Odeur.
Elle
Fuit,
Belle
Nuit ;
Une
Lune
Brune
Luit.
(Jules Verne)
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Posted in poésie | Tagué: (Jules Verne), atmosphère, aurore, azur, âme, éblouissant, éclair, éclat, énorme, étincelle, étoile, évaporer, brise, bruit, calme, ciel, coeur, combattre, feu, feuille, fleur, flot, frayeur, funeste, haillon, haleine, horizon, horreur, immensité, ivresse, jaillir, luire, lumière, lune, maîtresse, maison, mal, nature, nuage, nuit, obscur, obscurité, odeur, ombre, orage, peur, plaisir, présage, pur, rêve, roulement, s'endormir, s'incliner, saisir, senteur, sombre, soupir, tempête, tonnerre, tranquille, tremblant, vent, voyager, zéphyr | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2018

Rien que le sable et l’air
Et ce désir farouche
Ta bouche lourde sur ma bouche
L’empreinte bleue du sein
Dans la paume encor fraîche
Ici
L’arbre se fond
Se confond avec l’herbe
Mais l’âme dégagée
A pris de la hauteur
Soleil
Eclatement des yeux
Soleil en marche
Des mois et des années
Et cette fleur au coeur qui ne s’est pas fanée
Le dernier compagnon
Et le dernier visage
Tous ces haillons dorés qui font le paysage
Une fumée là-bas
La première douceur
(René Guy Cadou)
Recueil: Poésie la vie entière
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (René Guy Cadou), air, arbre, âme, éclatement, bleu, bouche, coeur, compagnon, dégagé, désir, dernier, doré, douceur, empreinte, fané, farouche, fleur, frais, fumée, haillon, herbe, lourd, marche, paume, paysage, premier, sable, se confondre, se fondre, sein, soleil, visage, yeux | Leave a Comment »