Posts Tagged ‘hameau’
Posted by arbrealettres sur 6 février 2023
Le Pastouriau
Quand j’étais chez mon père, apprenti pastouriau
Il m’a mis dans la lande, pour garder les troupiaux
Refrain
Troupiaux, troupiaux, je n’en avais guère
Troupiaux, troupiaux, je n’en avais biaux
Mais je n’en avais guère, je n’avais que trois agneaux
Et le loup de le plaine m’a mangé le plus biau
Il était si vorace, n’a laissé que la piau
N’a laissé que la queue pour mettre mon chapiau
Mais des os de la bête, me fis faire un flûtiau
Pour jouer à la fête, à la fête du hamiau
Pour faire danser le village dessous le grand ormiau
Et les jeunes et les vieilles, les pieds dans les sabiots.
(Anonyme)
Recueil: Les plus belles chansons du temps passé
Traduction:
Editions: Hachette
VIDEO
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2021
Retrouver un fil d’or
dans la maison mortuaire
garder intact en mémoire
le hameau d’argile
regarder avec miséricorde
les travaux minutieux
épouser un corps
un soir de fête
en hommage à la vérité nue
sont les tâches qu’elle se donne
avec ses yeux éblouis.
(Jean Follain)
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Posted by arbrealettres sur 25 mars 2021
L’Écureuil
Ecureuil du printemps, écureuil de l’été, qui domines
la terre avec vivacité, que penses-tu là-haut de notre
humanité ?
— Les hommes sont des fous qui manquent de gaîté.
Ecureuil, queue touffue, doré trésor des bois, ornement
de la vie et fleur de la nature, juché sur ton pin vert, dis-
nous ce que tu vois ?
— La terre qui poudroie sous des pas qui murmurent.
Ecureuil voltigeant, fier du pic bavard, cousin du
rossignol, ami de la corneille, dis-nous ce que tu vois par
delà nos brouillards ?
— Des lances, des fusils menacer le soleil.
Ecureuil, cul à l’air, cursif et curieux, ébouriffant ton
col et gloussant un fin rire, dis-nous ce que tu vois sous
la rougeur des cieux ?
— Des soldats, des drapeaux qui traversent l’empire.
Ecureuil aux yeux vifs, pétillants, noirs et beaux, hu-
mant la sève d’or, la pomme entre tes pattes, que vois-tu
sur la plaine autour de nos hameaux ?
— Monter le lac de sang des hommes qui se battent.
Ecureuil de l’automne, écureuil de l’hiver, qui lances
vers l’azur, avec tant de gaîté, ces pommes… que vois-tu ?
— Demain tout comme Hier.
Les hommes sont des fous et pour l’éternité.
(Paul Fort)
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Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2020
Cette impression, marchant, certains jours d’être
de la famille d’un poème et sa lumière sans
pouvoir franchir la cendre des mots vides
cependant que le chemin monte (lichens
vos beaux yeux peints) ainsi nous allons
toute herbe derrière nous refermée et qui bruit
par le travers des pentes (soleil
bousier qui saigne — hameau noir
dans le jour naissant) qu’est-c’ qui nous
émerveille plus que vous — fleurs plurielles
(Pascal Commère)
Illustration: Carry Akroyd
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Posted by arbrealettres sur 22 juin 2020
Mille chemins, un seul but
Le chasseur songe dans les bois
À des beautés sur l’herbe assises,
Et dans l’ombre il croit voir parfois
Danser des formes indécises.
Le soldat pense à ses destins
Tout en veillant sur les empires,
Et dans ses souvenirs lointains
Entrevoit de vagues sourires.
Le pâtre attend sous le ciel bleu
L’heure où son étoile paisible
Va s’épanouir, fleur de feu,
Au bout d’une tige invisible.
Regarde-les, regarde encor
Comme la vierge, fille d’Ève,
Jette en courant dans les blés d’or
Sa chanson qui contient son rêve !
Vois errer dans les champs en fleur,
Dos courbé, paupières baissées,
Le poète, cet oiseleur,
Qui cherche à prendre des pensées.
Vois sur la mer les matelots
Implorant la terre embaumée,
Lassés de l’écume des flots,
Et demandant une fumée !
Se rappelant quand le flot noir
Bat les flancs plaintifs du navire,
Les hameaux si joyeux le soir,
Les arbres pleins d’éclats de rire !
Vois le prêtre, priant pour tous,
Front pur qui sous nos fautes penche,
Songer dans le temple, à genoux
Sur les plis de sa robe blanche.
Vois s’élever sur les hauteurs
Tous ces grands penseurs que tu nommes,
Sombres esprit dominateurs,
Chênes dans la forêt des hommes.
Vois, couvant des yeux son trésor,
La mère contempler, ravie,
Son enfant, cœur sans ombre encor,
Vase que remplira la vie !
Tous, dans la joie ou dans l’affront,
Portent, sans nuage et sans tache,
Un mot qui rayonne à leur front,
Dans leur âme un mot qui se cache.
Selon les desseins du Seigneur,
Le mot qu’on voit pour tous varie ;
– L’un a : Gloire ! l’autre a : Bonheur !
L’un dit : Vertu ! l’autre : Patrie !
Le mot caché ne change pas.
Dans tous les cœurs toujours le même ;
Il y chante ou gémit tout bas ;
Et ce mot, c’est le mot suprême !
C’est le mot qui peut assoupir
L’ennui du front le plus morose !
C’est le mystérieux soupir
Qu’à toute heure fait toute chose !
C’est le mot d’où les autres mots
Sortent comme d’un tronc austère,
Et qui remplit de ses rameaux
Tous les langages de la terre !
C’est le verbe, obscur ou vermeil,
Qui luit dans le reflet des fleuves,
Dans le phare, dans le soleil,
Dans la sombre lampe des veuves !
Qui se mêle au bruit des roseaux,
Au tressaillement des colombes ;
Qui jase et rit dans les berceaux,
Et qu’on sent vivre au fond des tombes !
Qui fait éclore dans les bois
Les feuilles, les souffles, les ailes,
La clémence au cœur des grands rois,
Le sourire aux lèvres des belles !
C’est le nœud des prés et des eaux !
C’est le charme qui se compose
Du plus tendre cri des oiseaux,
Du plus doux parfum de la rose !
C’est l’hymne que le gouffre amer
Chante en poussant au port des voiles !
C’est le mystère de la mer,
Et c’est le secret des étoiles !
Ce mot, fondement éternel
De la seconde des deux Romes,
C’est Foi dans la langue du ciel,
Amour dans la langue des hommes !
Aimer, c’est avoir dans les mains
Un fil pour toutes les épreuves,
Un flambeau pour tous les chemins,
Une coupe pour tous les fleuves !
Aimer, c’est comprendre les cieux.
C’est mettre, qu’on dorme ou qu’on veille,
Une lumière dans ses yeux,
Une musique en son oreille !
C’est se chauffer à ce qui bout !
C’est pencher son âme embaumée
Sur le côté divin de tout !
Ainsi, ma douce bien-aimée,
Tu mêles ton cœur et tes sens,
Dans la retraite où tu m’accueilles,
Aux dialogues ravissants
Des flots, des astres et des feuilles !
La vitre laisse voir le jour ;
Malgré nos brumes et nos doutes,
Ô mon ange ! à travers l’amour
Les vérités paraissent toutes !
L’homme et la femme, couple heureux,
À qui le cœur tient lieu d’apôtre,
Laissent voir le ciel derrière eux,
Et sont transparents l’un pour l’autre.
Ils ont en eux, comme un lac noir
Reflète un astre en son eau pure,
Du Dieu caché qu’on ne peut voir
Une lumineuse figure !
Aimons ! prions ! les bois sont verts,
L’été resplendit sur la mousse,
Les germes vivent entr’ouverts,
L’onde s’épanche et l’herbe pousse !
Que la foule, bien loin de nous
Suive ses routes insensées.
Aimons, et tombons à genoux,
Et laissons aller nos pensées !
L’amour, qu’il vienne tôt ou tard,
Prouve Dieu dans notre âme sombre.
Il faut bien un corps quelque part
Pour que le miroir ait une ombre.
(Victor Hugo)
Recueil: Les rayons et les ombres
Traduction:
Editions: Bayard Jeunesse
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo) , accueillir , affront , aile , aimer , amer , amour , arbre , assis , assoupir , astre , attendre , austère , âme , éclat , éclore , épreuve , été , éternel , étoile , baisser , battre , beauté , belle , berceau , bien-aimé , blé , bleu , bois , bonheur , bouillir , bruit , but , cacher , champ , changer , chanson , chanter , charmé , chasseur , chêne , chemin , chercher , ciel , clémence , coeur , colombe , composer , comprendre , contempler , contenir , corps , coupe , couple , courant , courber , couver , cri , croire , danser , dessein , destin , dialogue , Dieu , divin , dominateur , dormir , dos , eau , embaumer , empire , en fleur , enfant , ennui , entr'ouvrir , entrevoir , errer , esprit , Eve , faute , femme , feu , feuille , figure , fil , fille , flambeau , flanc , fleur , fleuve , flot , foi , fondement , forêt , forme , foule , front , gémir , genoux , germe , gloire , gouffre , hameau , herbe , heure , homme , hymne , implorer , indécis , insensé , invisible , jaser , jeter , joie , joyeux , lac , lampe , langage , langue , lèvres , loin , lointain , luire , lumière , lumineux , main , matelot , mère , mêler , mer , mille , miroir , morose , mot , mousse , musique , mystère , mystérieux , navire , noeud , noir , obscur , oiseau , oiseleur , ombre , onde , or , oreille , paisible , paraître , parfum , patrie , paupière , pâtre , pencher , pensée , penser , penseur , phare , plaintif , poète , pousser , pré , prêtre , prendre , prier , prouver , pur , rameau , ravir , rêve , refléter , reflet , regarder , remplir , resplendir , retraite , rire , roi , rose , roseau , route , s'épancher , s'épanouir , se cacher , se chauffer , se mêler , se pencher , se rappeler , se sentir , secret , seigneur , sens , soir , soldat , soleil , sombre , songer , souffle , soupir , sourire , souvenir , suivre , suprême , tache , tendre , terre , tige , tombe , tomber , transparent , trésor , tressaillir , tronc , vague , vase , vérité , veiller , verbe , vermeil , vert , vertu , veuf , vie , vierge , vivre , voile , voir | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 26 février 2020
Illustration: Jules Bastien-Lepage
La pauvre fille
« Oh! pourquoi n’ai-je pas de mère?
Pourquoi ne suis-je pas semblable au jeune oiseau
Dont le nid se balance aux branches de l’ormeau?
Rien ne m’appartient sur la terre;
Je n’eus pas même de berceau,
Et je suis un enfant trouvé sur une pierre
Devant l’église du hameau.
Loin de mes parents exilée,
De leurs embrassements j’ignore la douceur,
Et les enfants de la vallée
Ne m’appellent jamais leur soeur!
Je ne partage pas les jeux de la Veillée;
Jamais sous son toit de feuillée
Le joyeux laboureur ne m’invite à m’asseoir;
Et de loin je vois sa famille,
Autour du sarment qui pétille,
Chercher sur ses genoux les caresses du soir.
Vers la chapelle hospitalière
En pleurant j’adresse mes pas,
La seule demeure ici-bas
Où je ne sois point étrangère,
La seule devant moi qui ne se ferme pas!
Souvent je contemple la pierre
Où commencèrent mes douleurs;
J’y cherche la trace des pleurs
Qu’en n’y laissant peut-être y répandit ma mère.
Souvent aussi mes pas errants
Parcourent des tombeaux l’asile solitaire,
Mais pour moi les tombeaux sont tous indifférents.
La pauvre fille est sans parents
Au milieu des cercueils ainsi que sur la terre.
J’ai pleuré quatorze printemps
Loin des bras qui m’ont repoussée
Reviens, ma mère, je t’attends
Sur la pierre où tu m’as laissée! »
(Alexandre Soumet)
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Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2020
Illustration: Alexeї Kondratievitch Savrassov
QUAND L’HIVER
Quand l’hiver couvre au soir les terres de Russie
Quel vent de solitude immense sur la vie !
Un vieux cheval au loin tire un traîneau grinçant
Sous la neige un chemin dont je suis le passant.
Dans le dernier recoin de ciel illuminé
Un bouquet de lueurs tristement s’est fané.
Voici qu’un blanc désert s’étend à l’horizon
Au loin je vois semés quelques toits de maisons;
Là-bas un hameau dort, enfoui sous la neige,
La maison juive où les sentiers vont en cortège.
Simple maison, pourtant les fenêtres sont larges,
Moi l’aîné des enfants je revois mon village ;
Voilà mon cercle étroit, petit monde tranquille
Une fois par quinzaine on se rend à la ville
Et l’on rêve en silence à de plus vastes plaines,
Pistes, routes là-bas, enneigées et lointaines.
Les pleurs cachés au fond des coeurs comme des gemmes
Ou des grains attendant vainement qu’on les sème.
Quand l’hiver couvre au soir les terres de Russie
Quel vent de solitude immense sur la vie !
(David Hofstein)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (David Hofstein) , aîné , aller , attendre , au fond , au loin , blanc , bouquet , cacher , cercle , chemin , cheval , ciel , coeur , cortège , couvrir , désert , en silence , enfant , enfouir , enneigé , fenêtre , gemme , grain , grincer , hameau , hiver , horizon , illuminer , immense , juif , là-bas , lointain , lueur , maison , monde , neige , passant , piste , plaine , pleur , rêver , recoin , revoir , route , s'étendre , se faner , semer , sentier , simple , soir , solitude , terre , tirer , toit , traîneau , tranquille , triste , vain , vaste , vent , vie , vieux , village , ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 décembre 2019
Recueil: Les plus beaux HAÏKU(S)
Traduction: Akié Boulard
Editions: Arichi
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Posted by arbrealettres sur 3 août 2019
PETIT HAMEAU
Or voici que verdoie un hameau sur les côtes
Plein de houx, orgueilleux de ses misères hautes.
Des bergers s’étonnant contemplent dans la plaine,
Et mon cheval qui sue à la hauteur se traîne.
Pour y vivre l’Octobre et ses paix pastorales
Je vous apporte, ô Pan, mes lyres vespérales.
Les boeufs sont vite entrés. Ils meuglent dans
l’étable,
Et la soupe qui fume a réjoui ma table.
Que vous êtes heureux, hommes bons des
campagnes,
Loin du faubourg qui pue et des clameurs de bagnes.
Jé vous bénis. Que la joie habite à vos portes,
En campagne, ô ces soirs de primes feuilles mortes!
(Emile Nelligan)
Illustration: Lucien de Maleville
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Posted in poésie | Tagué: (Emile Nelligan) , bagne , berger , boeuf , campagne , côte , cheval , clameur , contempler , faubourg , hameau , heureux , houx , lyres , orgueilleux , réjouir , soupe , suer , verdoyer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 mai 2019
INTÉRIEUR
J’aime, aux hameaux perdus de ma terre ardennaise,
Les bons logis pleins d’ombre où l’on gîte à son aise ;
L’alcôve où, soutenant les ais du plafond bas,
Saille en angle une poutre, ainsi qu’un très vieux bras ;
L’horloge au tic-tac lent et dont la sonnerie
Fait trembler le cadran de faïence fleurie ;
Les pots de cuivre et les fruits mûrs sur le dressoir ;
La table avec le lait mousseux près du pain noir ;
Et, couché devant l’âtre où flambe un feu de souches,
Le chien-loup qui vous lorgne en clignant ses yeux louches.
(Adolphe Hardy)
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Posted in poésie | Tagué: (Adolphe Hardy) , alcôve , âtre , bras , cadran , chien-loup , cligner , dressoir , faïence , feu , flamber , fruit , hameau , horloge , intérieur , logis , louche , ombre , pain , perdu , poutre , souche , tic-tac , trembler , yeux | Leave a Comment »