
Les filles de la pluie sont douces si je hèle
A travers un brouillard infiniment glacé
Leur corps qui se refuse et la noire dentelle
Qui pend de leurs cheveux comme un oiseau blessé…
(René Guy Cadou)
Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2022
Les filles de la pluie sont douces si je hèle
A travers un brouillard infiniment glacé
Leur corps qui se refuse et la noire dentelle
Qui pend de leurs cheveux comme un oiseau blessé…
(René Guy Cadou)
Posted in poésie | Tagué: (René Guy Cadou), blessé, brouillard, cheveux, corps, dentelle, douce, filles, héler, oiseau, pendre, pluie, se refuser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2022
jours vides
interminables
écrasés d’ennui
rien ne se propose
de ce qui pourrait
m’apporter
ce dont l’attente
me consume
une région de ténèbres
où tout m’est retiré
de ce qui habituellement
me fait vivre
certes le temps va
mais si lentement si lentement
et chaque seconde
ronge lancine accable
ce qui me fait
défaut
je l’ignore
le ne le connais
que par cе besoin
que j’en ai un âpre désir
une torturante
nostalgie
alors
replié dans mes limbes
sourd et aveugle
à ce qui me hèle
voué souvent
à des heures
lasses et cendreuses
j’attends
j’attends
que sourde
la lumière
que meure
le temps
que jaillisse l’eau
dont j’ai soif
(Charles Juliet)
Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), accabler, apporter, attendre, attente, aveuglé, âpre, écraser, besoin, cendreux, connaître, consumer, défaut, désir, eau, ennui, habituel, héler, ignorer, interminable, jaillir, jour, lanciner, las, lent, limbes, lumière, mourir, nostalgie, pouvoir, région, replier, retirer, ronger, se proposer, seconde, soif, sourd, sourdre, ténèbres, temps, torturer, vide, vivre, vouer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 octobre 2021
L’intérieur et l’extérieur
Manjusri, le bodhisattva de la sagesse,
se trouvait à l’extérieur d’un temple.
De l’intérieur, Bouddha le héla :
«Eh, Manjusri! Pourquoi ne rentres-tu pas ?»
Manjusri répondit: «Pourquoi rentrer ?
Je n’ai pas l’impression d’être dehors. »
(Zen)
Posted in méditations | Tagué: bodhisattva, bouddha, dehors, extérieur, héler, impression, intérieur, pourquoi, rentrer, sagesse, se trouver, temple, zen | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 octobre 2021
Chant d’insomnie :
Amour hélant, l’Amoureuse viendra,
Gloria de l’été, ô fruits !
La flèche du soleil traversera ses lèvres,
Le trèfle nu sur sa chair bouclera,
Miniature semblable à l’iris, l’orchidée,
Cadeau le plus ancien des prairies au plaisir
Que la cascade instille, que la bouche délivre.
(René Char)
Posted in poésie | Tagué: (René Char), amour, amoureuse, ancien, été, bouche, boucler, cadeau, cascade, chair, chant, délivrer, flèche, fruit, Gloria, héler, insomnie, instiller, iris, lèvre, miniature, nu, orchidée, plaisir, prairie, semblable, soleil, traverser, trèfle, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 mai 2021
Déjà tu étais bannie de toi L’oiseau fuyait Les arbres s’en allaient
avec des élégances déchues et des années promises à qui étreint
pénètre Dans les ronciers de la fourche des jambes les chevaux
de mes dents venaient boire Tu étais libre des linges un éclat
de marbre avec des ombres
(Hubert Juin)
Posted in poésie | Tagué: (Hubert Juin), éclat, boire, bouche, chair, chevaux, dent, eau, empreinte, fourche, héler, jade, langue, lanterne, liane, linge, marbre, meute, nocturne, ombre, rive, roncier, sein | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 février 2021
Illustration: Tamara Lunginovic
jours vides
interminables
écrasés d’ennui
rien ne se propose
de ce qui pourrait
m’apporter
ce dont l’attente
me consume
une région de ténèbres
où tout m’est retiré
de ce qui habituellement
me fait vivre
certes le temps va
mais si lentement
si lentement
et chaque seconde
ronge lancine accable
ce qui me fait
défaut
je l’ignore
je ne le connais
que par ce besoin
que j’en ai
un âpre désir
une torturante
nostalgie
alors
replié dans mes limbes
sourd et aveugle
à ce qui me hèle
voué souvent
à des heures
lasses et cendreuses
j’attends
j’attends
que sourde
la lumière
que meure
le temps
que jaillisse l’eau
dont j’ai soif
(Charles Juliet)
Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), accabler, apporter, attendre, attente, aveuglé, âpre, écraser, besoin, cendreux, connaître, consumer, désir, eau, ennui, habituel, héler, heure, ignorer, interminable, jaillir, jour, lanciner, las, lent, limbes, lumière, mourir, nostalgie, région, replier, retirer, rien, ronger, se proposer, seconde, soif, sourd, sourdre, ténèbres, temps, torturer, vide, vivre, vouer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 octobre 2019
je râle après ton absence – toujours hélée jamais
acquise jamais
interrompu le coeur
(Guy Viarre)
Posted in poésie | Tagué: (Guy Viarre), absence, acquis, coeur, héler, interrompre, jamais, râler, toujours | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 septembre 2019
Encore une fois le poème !
On me hèle ! Je suis sommé !
On tire sur moi des sommets !
A feu et à sang mon coeur blême !
O joie d’être enfin concerné!
O douleur d’être encor le même…
(Jean Rousselot)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Rousselot), blême, coeur, concerné, douleur, feu, héler, joie, poème, sang, sommer, sommet, tirer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 janvier 2019
Le Poème
Tu le suis pieds nus
Il ouvre la voie
Il marche devant
Tu n’es jamais au fait de sa venue
Il est toujours là où tu ne l’attends pas
Dès qu’il te voit il te hèle en passant
Tu le reconnais rarement
Et souvent tu le perds de vue
Mais c’est alors qu’en signes pauvres
En gestes silencieux
Sur la table du coeur
Il grave son secret
Avec des doigts de feu
(Jean Lavoué)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Lavoué), attendre, coeur, devant, doigt, feu, geste, graver, héler, marcher, nu, ouvrir, passer, pauvre, perdre, pied, poème, rarement, reconnaître, secret, signe, silencieux, suivre, table, venue, voie, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 janvier 2019
Illustration: Remy Disch
Juste un peu de lumière,
Cette bonne nouvelle colportée,
de branche en branche,
Par l’aile des oiseaux,
Ce trois fois rien qui nous console,
Ce frémissement de pauvreté et de joie,
Ce passant attardé qui nous hèle,
Ce vide en nous qui appelle,
Ce souffle au bout de nos pas,
Et cette Source qui nous relève
Tant que nous avons soif,
Que nous nous laissons traverser par elle,
Tant que nous espérons.
(Jean Lavoué)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Lavoué), aile, appeler, attardé, au bout, bon, branche, colporter, consoler, espérer, frémissement, héler, joie, juste, lumière, nouvelle, oiseau, pas, passant, pauvreté, relever, rien, se laisser, soif, souffle, source, traverser, un peu, vide | Leave a Comment »