retouche à la canicule
visible
l’hélice du silence à la poupe du ciel
(Daniel Boulanger)
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2022
retouche à la canicule
visible
l’hélice du silence à la poupe du ciel
(Daniel Boulanger)
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Posted by arbrealettres sur 14 octobre 2021
D’UN ACCOSTAGE
L’escalier en hélice
Les écoliers s’y précipitent
En short, en jupe, en rires
Les jambes
Comme un variation ininterrompue
Un hymne à l’énergie
(Gérard Noiret)
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Posted by arbrealettres sur 4 septembre 2020
tu me ressembles et je te reconnais
où tu rassembles et je reconnais
ce que j’aimais toujours
au nom de mon amour apparu si brillant
cité de mon amour dans le brouillard de larmes
mes doigts se nouent tendre hélice à la perte
à son cou mon toujours mon jamais
au nom rallumé de mon amour
cité de loin dans le brouillard de larmes
a-t-on jamais cru
avoir ce qui est perdu
(Martine Broda)
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Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2018
COQUILLAGES
J’ai tendu le bras dans l’eau scintillante
Et ramassé sur le sable blanc, sous les vagues,
Des coquillages, déposés sur les plages où, seule,
J’habite un monde limité d’années et de jours.
J’ai tendu le bras le long d’une myriade d’années
Pour ramasser le trésor du fond marin né d’hier et millénaire,
Et tenu dans ma main des formes façonnées le jour de la création.
Bâtissant leur beauté dans les trois dimensions
Par lesquelles le monde s’éloigne de nous,
Et dans la quatrième, qui nous emporte
D’un moment à l’autre, d’une année à l’autre,
Ils demeurent tous dans leur continuel présent.
L’hélice tourne sur elle-même, telle une pensée sans fin,
Instantanée du sommet jusqu’au bord
Comme une danse dont l’image est l’arapède ou le murex,
la cyprée ou le vigneau à reflets d’or.
Ils dorment sur le fond marin, toupies bourdonnantes
Dont la musique est l’octave nacrée de l’arc-en-ciel,
Coquillages mélodieux qui murmurent à jamais :
» Le monde où tu vis n’a pas encore été créé. »
***
SHELLS
Reaching down arm-deep into bright water
I gathered on white sand under waves
Shells, drifted up on beaches where I alone
Inhabit a finite world of years and days.
I reached my arm down a myriad years
To gather treasure from the yester-millennial sea-floor,
Held in my fingers forms shaped on the day of creation.
Building their beauty in the three dimensions
Over which the world recedes away from us,
And in the fourth, that takes away ourselves
From moment to moment and from year to year
From first to last they remain in their continuous present.
The helix revolves like a timeless thought,
Instantaneous from apex to rim
Like a dance whose figure is limpet or murex, cowrie or
golden winkle.
They sleep on the ocean floor like humming-tops
Whose music is the mother-of-pearl octave of the rainbow,
Harmonious shells that whisper for ever in our ears,
« The world that you inhabit has not yet been created. »
(Kathleen Raine)
Posted in poésie | Tagué: (Kathleen Raine), à jamais, beauté, bras, coquillage, création, créé, demeurer, dormir, eau, fond marin, habiter, hélice, murex, murmurer, musique, myriade, plage, ramasser, sable, seule, sommet, toupie, trésor, vague, vigneau, vivre | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 juillet 2018
La nuit du poisson
Je peux mourir car je sais qu’il existe
Pour me survivre un grand poisson tout blanc.
Parfois la nuit du fond des mers il glisse
Dans mon silence et me parle du temps.
Poisson d’argent, ma tristesse, mon prince,
La forme ici de mon désir futur.
Si solitaire en d’austères provinces,
Il m’attendra clans l’amitié des mers.
Et je m’éloigne, heureux comme une hélice
Pour me visser à l’intérieur du temps.
Le corps luisant, je glisse d’île en île
Pour marier le soleil et les vents.
Que cent poissons me donnent l’espérance
Et je viendrai musique sous la peau
Dans le miroir où les âmes se penchent
Pour vous offrir la première splendeur.
(Robert Sabatier)
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Posted by arbrealettres sur 6 juin 2018
Illustration: ArbreaPhotos
Plus que le noeud, la corde.
Plus que la bouche, la voix.
Plus que les bronches, la respiration;
mais aussi plus que l’écrit, l’écart;
plus que la rame, le rythme;
plus que l’hélice, le sillage.
(Edmond Jabès)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Edmond Jabès), écart, écrit, bouche, bronche, corde, hélice, noeud, rame, respiration, rythme, sillage, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 mai 2018
Le gui
Le gui, la glu,
sorte de mimosa nordique,
de mimosa des brouillards.
C’est une plante d’eau,
d’eau atmosphérique.
Feuilles en pales d’hélice
et fruits en perles gluantes.
Tapioca gonflant dans la brume,
colle d’amidon, grumeaux.
Végétal amphibie.
Algues flottant au niveau
des écharpes de brume,
des traînées de brouillard,
épaves restant accrochées
aux branches des arbres
à l’étiage des brouillards de décembre.
(Francis Ponge)
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Posted by arbrealettres sur 25 mars 2018
L’homme de trois ans
M’a donné
Une leçon de poésie.
D’une clé de boîte à sardines,
Il a tiré:
Un violon,
Un marteau,
Le portrait de son grand-père,
L’hélice d’un aéroplane,
Des lunettes
Et une fleur.
(Carlos Larronde)
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Posted by arbrealettres sur 11 février 2018
Illustration: Pascal Renoux
L’amour bref
Avec quelle douceur lisse
il me lève du lit où je rêvais
à des plantes profondes parfumées,
il promène des doigts sur la peau et me dessine
dans l’espace, en suspens, jusqu’à ce que se pose
le baiser courbe et récurrent
afin que se déclenche à feu doux
la danse cadencée du bûcher
nous enlaçant par rafales, par hélices,
aller et retour d’un ouragan de fumée —
(Pourquoi, ensuite,
ce qui reste de moi
n’est qu’un naufrage dans des cendres
sans un adieu, sans autre chose que le geste
de libérer les mains ?).
(Julio Cortázar)
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Posted by arbrealettres sur 31 mars 2017
Portrait
Tes yeux ce ne sont pas tes yeux mais la doublure de la nuit
tes mains ce ne sont pas tes mains mais une virgule à collerette
tes cuisses ce sont des hélices pour chasser le mal de dents
et tes dents justement c’est un arbre dont les racines tiennent dans leurs mains mes oreilles
Ta chevelure pleut sur mes paupières quand il fait beau
tes pieds de suie fraîche descendent des cintres lorsque j’appelle un taxi
Sur tes ongles poussent se développent et se multiplient des plantes qui sont mes joues
Avec tes rubans tu lies nos étreintes
et avec tes genoux c’est mon nez que tu nourris
Tes lèvres ce ne sont pas tes lèvres mais un troupeau de bœufs sur les pâturages de mon sang
(Maurice Henry)
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