Animal monstrueux, qu’agite une âme obscure,
Monstre muet, comment, ô ma mère, ô Nature,
Suis-je ta conscience et ton verbe, et pourquoi
Sembles-tu ne penser et ne parler qu’en moi ?
(Henri Cazalis)
Posted by arbrealettres sur 11 novembre 2019
Animal monstrueux, qu’agite une âme obscure,
Monstre muet, comment, ô ma mère, ô Nature,
Suis-je ta conscience et ton verbe, et pourquoi
Sembles-tu ne penser et ne parler qu’en moi ?
(Henri Cazalis)
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Posted by arbrealettres sur 19 juin 2018
Illustration: Bo Bartlett
Le drame de la vie perd chaque jour
de sa gravité, de son sérieux,
de son importance, de sa beauté scénique,
et risque de se transformer
en vulgaire et plate comédie bourgeoise
d’une irritante et intolérable médiocrité.
(Henri Cazalis)
Recueil: Le livre du Néant
Editions: Alphonse Lemerre
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Posted by arbrealettres sur 19 juin 2018
Au retour de ces voyages
que certaines pensées font dans l’infini,
dans ces espaces habités seulement par l’Idée,
c’est pour elles une incompréhensible vision,
que celle de ce monde réel.
Les maladies du corps et de l’âme,
les laideurs, les monstruosités, les crimes, les prostitutions,
toutes les lâchetés et toutes les folies terrestres,
toutes ces tragédies terribles ou ces comédies ridicules,
qu’éclairent tranquillement tour à tour le soleil d’or ou la lune pâle,
tout ce spectacle enfin, cette danse macabre, cette comédie plus infernale que divine,
font qu’elles se demandent,
ne pouvant croire que tant d’horreurs soient vraies,
si elles ne sont pas sous l’empire d’une hallucination bizarre,
d’un rêve sans doute maladif,
qui les torture,
mais qui leur ment.
(Henri Cazalis)
Recueil: Le livre du Néant
Editions: Alphonse Lemerre
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Posted by arbrealettres sur 19 juin 2018
Pour toile de fond, l’infini et l’éternité;
au devant, des myriades d’êtres,
comme des ombres chinoises,
s’agitant, se poussant, se pressant, paraissant et disparaissant,
avec des gestes bizarres, incompréhensibles, grotesques,
charmants quelquefois, plus souvent ridicules :
curieux théâtre, comédie effroyable!
(Henri Cazalis)
Recueil: Le livre du Néant
Editions: Alphonse Lemerre
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Posted by arbrealettres sur 23 mai 2018
Illustration: Edward Hopper
Après la mélancolie sublime du désir,
quelle amère et désolante mélancolie que celle de la satiété !
Quel profond vide inattendu, après tout amour satisfait !
Et quel mépris pour ces lèvres de femme,
qui n’ont cependant commis que la faute adorable
d’avoir, les stupides, contenté nos désirs !
(Henri Cazalis)
Recueil: Le livre du Néant
Editions: Alphonse Lemerre
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Posted by arbrealettres sur 31 août 2017
Les roses, impatientes d’aimer,
les roses déchirent leurs robes vertes,
ouvrent leurs jeunes seins
et les tendent vers les lèvres d’or du soleil.
Les roses, les lis pâles,
les violettes se meurent consumés d’amour.
O Dschelaleddin, l’amour tue :
tout ce qui veut aimer doit mourir.
L’amour brûle, l’amour flétrit:
le premier baiser de l’amour
est le premier aussi que te donne la Mort.
(Henri Cazalis)
Recueil: Le livre du Néant
Editions: Alphonse Lemerre
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Posted by arbrealettres sur 31 août 2017
Amour, vin étrange !
ceux que tu désaltères
ont toujours plus soif
après qu’ils ont bu.
(Henri Cazalis)
Recueil: Le livre du Néant
Editions: Alphonse Lemerre
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Posted by arbrealettres sur 31 août 2017
Illustration
Je reposais d’un sommeil si profond
dans l’obscurité du néant!
Comment l’oiseau de mon âme
s’est-il élevé dans la lumière ?
(Henri Cazalis)
Recueil: Le livre du Néant
Editions: Alphonse Lemerre
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Posted by arbrealettres sur 31 août 2017
Comme un roi qui appellerait le plus humble de ses sujets
à partager son trône et sa puissance,
tu m’as fait possesseur un moment du trésor de l’existence,
de la pensée, du splendide manteau de la vie.
Tu m’as mis au doigt l’anneau de Salomon,
tu m’as fait commander aux djinns.
J’habite, ô roi! dans ton palais.
Les animaux me servent comme des esclaves obéissants.
Sous l’apparence de jeunes femmes,
les houris célestes s’offrent à mes lèvres.
Mais tout à coup paraît la Mort :
tu me ravis l’anneau magique,
et tu me fais rentrer dans la nuit du néant.
(Henri Cazalis)
Recueil: Le livre du Néant
Editions: Alphonse Lemerre
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Posted by arbrealettres sur 31 août 2017
Je voudrais être le soleil,
et me répandre en clartés d’or
sur les océans, les déserts,
sur les plaines et les forêts.
Je voudrais être le vent d’été,
le vent tiède, le vent qui passe,
et va boire à travers la nuit
les soupirs des vierges en pleurs.
Je voudrais être, ô Allah!
ta lumière qui se donne à tous.
Je voudrais être ta splendeur,
je voudrais étreindre l’infini.
Je voudrais, comme toi,
couvrir toutes les âmes
de l’immense azur de ma joie!
(Henri Cazalis)
Recueil: Le livre du Néant
Editions: Alphonse Lemerre
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