Posts Tagged ‘honnête’
Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2022

Illustration: René Baumer
ton art
n’est pas de savoir
le nombre de personnes
qui aiment ton travail
ton art
est de savoir
si ton coeur aime ton travail
si ton âme aime ton travail
si tu es honnête avec toi-même
et tu ne dois jamais
troquer l’honnêteté
pour l’art de plaire
– à vous tous jeunes poètes
(Rupi Kaur)
Recueil: lait et miel
Traduction: de l’anglais (USA) par Sabine Rolland
Editions: Charleston
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Rupi Kaur), aimer, art, coeur, honnête, honnêteté, jamais, jeune, nombre, personne, plaire, poète, savoir, travail, troquer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 janvier 2021

Près du rail, où souvent passe comme un éclair
Le convoi furieux et son cheval de fer,
Tranquille, l’aiguilleur vit dans sa maisonnette.
Par la fenêtre, on voit l’intérieur honnête,
Tel que le voyageur fiévreux doit l’envier.
C’est la femme parfois qui se tient au levier,
Portant sur un seul bras son enfant qui l’embrasse.
Jetant un sifflement atroce, le train passe
Devant l’humble logis qui tressaille au fracas.
Et le petit enfant ne se dérange pas.
(François Coppée)
Recueil: Promenades et interieurs
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Posted in poésie | Tagué: (François Coppée), aiguilleur, atroce, éclair, bras, cheval, convoi, déranger, embrasser, enfant, envier, femme, fenêtre, fer, fiévreux, fracas, furieux, honnête, humble, intérieur, jeter, levier, logis, maisonnette, parfois, passer, petit, porter, rail, se tenir, sifflement, train, tranquille, tressaillir, vivre, voir, voyageur | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 mars 2020
C’est du Lourd
Je m’souviens,
maman qui nous a élevés toute seule,
nous réveillait pour l’école quand on était gamins,
elle écoutait la radio en pleurant notre pain,
et puis après elle allait au travail dans le froid,
la nuit,
ça c’est du lourd.
Ou le père de Majid
qui a travaillé toutes ces années de ses mains,
dehors, qu’il neige, qu’il vente, qu’il fasse soleil,
sans jamais se plaindre,
ça c’est du lourd.
Et puis t’as tous ces gens
qui sont venus en France parce qu’ils avaient un rêve
et même si leur quotidien après
il a plus ressemblé à un cauchemar,
ils ont toujours su rester dignes,
ils n’ont jamais basculé dans le ressentiment,
ça c’est du lourd,
c’est violent.
Et puis t’as tous les autres
qui se lèvent comme ça,
tard dans la journée,
qui se grattent les bourses,
je parle des deux,
celles qui font référence aux thunes,
du genre « la fin justifie les moyens »
et celles qui font référence aux filles,
celles avec lesquelles ils essaient de voir si y’a moyen,
ça c’est pas du lourd.
Les mecs qui jouent les choses zerma devant les blocs deal,
un peu de cock, de temps en temps un peu de ke-cra (crack)
et disent « je connais la vie moi monsieur ! »,
alors qu’ils connaissent rien,
ça c’est pas du lourd.
Moi je pense à celui qui se bat pour faire le bien,
qu’a mis sa meuf enceinte,
qui lui dit j’t’aime,
je vais assumer, c’est rien,
c’est bien,
qui va taffer des fois même pour un salaire de misère,
mais le loyer qu’il va payer,
la bouffe qu’il va ramener à la baraque,
frère, ça sera avec de l’argent honnête,
avec de l’argent propre,
ça c’est du lourd.
Je pense aussi à ces filles
qu’on a regardé de travers
parce qu’elles venaient de cités,
qu’ont montré à coup de ténacité,
de force, d’intelligence, d’indépendance,
qu’elles pouvaient faire quelque chose de leur vie,
qu’elles pouvaient faire ce qu’elles voulaient de leur vie,
ça c’est du lourd.
Mais t’as le bourgeois aussi,
genre emprunté,
mais attention je n’généralise pas,
je dis pas que tous les bourgeois sont condescendants,
paternalistes ou totalement imbus de leur personne,
je veux juste dire qu’il y a des gens qui comprennent pas,
qui croient qu’être français c’est une religion,
une couleur de peau,
ou l’épaisseur d’un portefeuille en croco,
ça c’est bête,
c’est pas du lourd, c’est…
La France elle est belle,
tu le sais en vrai,
la France on l’aime,
y’a qu’à voir quand on retourne au bled,
la France elle est belle,
regarde tous ces beaux visages qui s’entremêlent.
Et quand t’insultes ce pays,
quand t’insultes ton pays,
en fait tu t’insultes toi-même,
il faut qu’on se lève,
faut qu’on se batte dans l’ensemble,
rien à faire de ces mecs
qui disent « vous jouez un rôle ou vous rêvez »,
ces haineux qui disent « vous allez vous réveiller »,
parce que si on est arrivé,
si on est arrivé à faire front
avec nos différences,
sous une seule bannière,
comme un seul peuple,
comme un seul homme,
ils diront quoi tous ?
C’est du lourd,
du lourd,
un truc de malade…..
(Abd Al Malik)
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Posted in poésie | Tagué: (Abd Al Malik), bannière, belle, bled, crack, digne, faire front, homme, honnête, insulter, lourd, maman, mec, misère, pain, père, peuple, pleurer, propre, quotidien, rêve, ressentiment, se plaindre, seule, souvenir, travail, violent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 décembre 2019
L’après-midi
l’enfant promène sa poupée dans tête
des lunes au crochet, de longues volatiles
se prennent aux fenêtres
le sang s’arrête au cou des bêtes
la bouchère rêve d’un amour immobile
honnête entre deux plantes vertes
la vie tient porte ouverte.
(Daniel Boulanger)
Illustration: Chaim Soutine
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Posted by arbrealettres sur 16 décembre 2019

LES TEMPS DIFFICILES
Un marchand de canons
avait des soucis
(qui n’en a pas ?)
Son chiffre d’affaires
baissait, baissait
– était dérisoire, en somme.
Je ferais mieux de vendre
des scies ou des rasoirs,
disait-il à son président
président directeur général.
Et le monstre, honnête commerçant,
pour soulager
soulager sa peine et sa misère
faisait une prière
prière quotidienne
pour que
pour que la guerre
la guerre
la guerre enfin, quoi
la guerre arrange, mais oui,
arrange ses affaires
ses petites affaires
qui baissaient, qui baissaient
dans un monde
un monde si difficile,
si difficile à vivre
aujourd’hui.
(Jules Mougin)
Recueil: Le rire en poésie
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jules Mougin), affaire, arranger, baisser, commerçant, dérisoire, difficile, directeur, guerre, honnête, misère, monde, monstre, peine, président, prière, quotidien, rasoir, scie, souci, soulager, temps, vendre, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 juin 2019

Oui au désir mais avec respect.
Oui à la force mais avec douceur.
Oui au corps, mais avec l’esprit.
Oui à la prise, mais avec l’offrande, avec le partage.
Oui à l’altérité, mais il faut un accord.
Oui à la différence, mais il faut l’harmonie.
Autrement c’est raté.
Il faut avoir de la patience,
accepter la longueur du travail
que suppose l’approche de l’autre,
qui est toujours très différent ou très différente.
Être honnête, avoir de la probité, ne pas tricher, ne pas mentir.
Être très attentif à l’autre.
Se livrer au dialogue sans mensonge.
Autrement c’est raté.
Ne pas compter.
S’ouvrir à l’autre.
Souhaiter faire équipe avec l’autre.
Autrement c’est raté.
(Michel Serres)
Recueil: L’amour, chronique du 14 février 2010 / Petites chroniques du dimanche soir 4 – Janvier 2009-Juin 2010
Traduction:
Editions: Le Pommier
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Posted in méditations | Tagué: (Michel Serres), accepter, accord, altérité, approche, attentif, autre, équipe, compter, corps, désir, dialogue, différence, différent, douceur, esprit, force, harmonie, honnête, longueur, mensonge, mentir, offrande, partage, patience, prise, probité, rater, respect, s'ouvrir, se livrer, souhaiter, travail, tricher | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 décembre 2018

Illustration: Peyton Sawyer
Ainsi s’est elle elle-même proclamée
Je n’ai absolument rien à offrir.
Proclamation vraie et honnête.
C’est la raison pour laquelle cela est fini
avant même d’avoir commencé.
Mes caresses ne valent rien.
Mes mots hésitants sont trop petits.
Tu dois comprendre pour de bon
que je ne serai jamais proche de toi.
De la pauvreté dans mes yeux. Mon coeur
est vide comme la voûte flottante.
Une seule flamme brûle
— moi-même.
***
Saadan har hun forkyndt sig selv
Jeg har intet og intet at gi.
Det er sandt og renfærdigt forkyndt.
Derfor er det jo ogsaa forbi,
for det endnu er begyndt.
Mine Kaertegn er ingenting værd.
Mine tovende Ord er for smaa.
At jeg aldrig vil komme dig nær
maa du omsider forstaa.
Det er fattigt i mine Ojne.
Mit Hjerte er tomt som det drivende Hvælv..
Der er kun een Flamme som brænder
– den er miglv selv
(Morten Nielsen)
Recueil: Guerriers sans armes Krigere uden vaaben
Traduction: Pierre Grouix
Editions: Grèges
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Posted in poésie | Tagué: (Morten Nielsen), bon, brûler, caresse, coeur, commencer, comprendre, finir, flamme, flotter, hésiter, honnête, moi-même, mot, offrir, pauvreté, petit, proche, proclamer, rien, valoir, vide, voûte, vrai, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 septembre 2018

Illustration: Gustave Moreau
SPHINX
Toutes les femmes sont des fêtes,
Toutes les femmes sont parfaites,
Et dignes d’adoration,
Sous les fichus ou sous les mantes
Toutes les femmes sont charmantes,
Oui, toutes, sans exception;
Toutes les femmes sont des Belles
Sous les chapeaux ou les ombrelles
Et sous le petit bonnet blanc;
Toutes les femmes sont savantes,
Les princesses et les servantes,
Les ignorantes… font semblant;
Toutes les femmes sont des reines :
Impératrices souveraines
Et grisettes de magasin,
Et premières communiantes,
Avant comme après si liantes
Avec les lèvres du cousin;
Toutes les femmes sont honnêtes,
Le coeur loyal et les mains nettes,
En sabots, ou sur les patins;
Adorables prostituées,
Nous mériterions vos huées :
C’est nous qui sommes les… pantins.
Toutes les femmes sont des saintes,
Surtout celles qui sont enceintes
Tous les neuf mois sans perdre un jour,
Et qui de janvier à décembre
Se pâment la nuit dans leur chambre
Par la volonté de l’Amour.
Toutes, toutes, sont bienheureuses
D’élargir leurs grottes ombreuses
D’où l’amour a fichu la peur
Par la fenêtre… déchirée,
« Et la fille déshonorée »?
Rit dans sa barbe… de sa peur,
Plus fines que nous et meilleures,
Efles nous sont supérieures…
Chaque Français, dans tous les cas,
S’il les aborde se découvre
Et c’est le plus grand, dans le Louvre,
Qui sait saluer… le plus bas,
Belle, parfaite, reine, sainte,
Honnête si ce n’est enceinte,
Tout cela s’applique fort bien
A la femme que tu veux être…
Mais… si l’on pouvait Vous connaître,
Ah!… quant à moi… je ne sais rien…
Devant Vous je songe, immobile,
Tel, droit, sur son cheval Kabyle,
Bonaparte, au regard de lynx,
Sans suite, seul, un grand quart d’heure,
Au soleil des sables, demeure
Fixe et rêveur, devant le Sphinx!
(Germain Nouveau)
Recueil: La Doctrine de l’Amour Valentines
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Germain Nouveau), aborder, adorable, adoration, amour, élargir, barbe, belle, bienheureux, bonnet, chambre, chapeau, charmant, cheval, coeur, communiant, cousin, découvrir, demeurer, digne, enceint, fête, femme, fenêtre, fichu, fin, fixe, grisette, grotte, honnête, huée, immobile, impératrice, lèvres, liant, loyal, lynx, main, mante, mériter, meilleur, net, nuit, ombrelle, pantin, parfait, patin, peur, princesse, prostitué, rêveur, reine, rire, sable, sabot, saint, saluer, savant, se pâmer, servante, soleil, souverain, Sphinx, supérieur, volonté | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2018

Je veux chanter ma folie
En jouant du mirliton,
Mettre à ma mélancolie
Un nez en carton,
Et rire, et faire des frasques,
Sauter, crier dans un bal,
Suivre le troupeau des masques,
Comme un carnaval.
Je donnerai la venette
Aux épouses des badauds
En pinçant leur gorge honnête
Dans le bas du dos;
Et je casserai les vitres
Avec mes poings et mes pieds;
Je serai le roi des pitres
Et des hurlubiers.
Mais en vain je fais le brave
Et je raille mes chagrins ;
Ils dominent d’un ton grave
Le bruit des crincrins.
Mes sanglots de douleur folle
Ont crevé le mirliton,
Et mon flux de pleurs décolle
Le nez en carton.
(Jean Richepin)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Richepin), badaud, bal, brave, bruit, carton, casser, chanter, crier, crincrin, décoller, douleur, folie, fou, frasques, grave, honnête, jouer, masque, mélancolie, mirliton, nez, pied, pitre, pleur, poing, rire, sanglot, sauter | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 12 juin 2018

DEUX HEXAMÈTRES
Être honnête, à quoi bon, Si de toute façon
un cercueil nous attend !
Malhonnête ? A quoi bon, si de toute façon
un cercueil nous attend !
(Attila József)
Recueil: Aimez-moi – L’oeuvre poétique
Traduction: Georges Kassaï
Editions: Phébus
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