Posts Tagged ‘horaire’
Posted by arbrealettres sur 16 juillet 2022

il s’est éloigné – je me suis éloignée –
non par mépris (notre orgueil est infernal bien entendu)
mais parce qu’on est étrangère
on est d’ailleurs,
eux ils se marient,
ils se reproduisent,
ils partent en vacances,
ils ont des horaires,
ils ne s’effraient pas de la ténébreuse
ambiguïté du langage
(Ce n’est pas la même chose de dire Bonne nuit et de dire Bonne nuit)
***
se alejo -me alejé-
no por desprecio (claro es que nuestro orgullo es infernal)
sino porque una es extranjera
una es de otra parte,
ellos se casan,
procrean,
veranean,
tienen horarios,
no se asustan por la tenebrosa
ambigüedad del lenguaje
(no es lo mismo decir Buenas noches que decir Buenas noches)
(Alejandra Pizarnik)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Alejandra Pizarnik), ailleurs, ambiguïté, étranger, horaire, infernal, langage, mépris, nuit, orgueil, partir, s'éloigner, s'effrayer, se marier, ténébreux, vacances | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 décembre 2021

Nous deux
dans l’abri-bus
et l’horaire
éclaté
de nos vies
un instant
raccroché
aux lèvres
de la pluie.
(François de Cornière)
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Posted by arbrealettres sur 2 février 2021
HORAIRE
Le vent, dans les gares de province, fait un bruit semblable à celui que j’entendais enfant.
Ce vent ne ressemble à rien
de ce qui m’environne : la ville, des rues, des immeubles, images fugitives du vide.
Cependant, je m’arrête par instants pour mieux me souvenir de ce bruit qui a disparu.
Au loin, un bout de fleuve m’emmène de l’autre côté, où le vent souffle comme toujours.
Je sors de l’ombre pour marcher sur le quai que le soleil de l’après-midi rend insupportable, bien que je n’aille nulle part.
Le vent, parfois, se limite à dire que le terminus peut être une gare de passage.
(Nuno Jùdice)
Recueil: Un chant dans l’épaisseur du temps suivi de méditation sur des ruines
Traduction: Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Nuno Judice), aller, après-midi, bruit, dire, disparaître, emmener, enfant, entendre, environner, fleuve, furtif, gare, horaire, image, immeuble, insupportable, marcher, nulle part, ombre, passage, province, quai, ressembler, rien, rue, s'arrêter, se souvenir, semblable, soleil, sortir, souffler, terminus, toujours, vent, vide, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 mars 2020
Hospice
si je veux te voir de plus près
par nulle porte je traverse le
blanc de ce mur d’hôpital
où les saisons n’accrochent ni
mouvement ni ombre
blanc jusque dans les fenêtres
je te reconnais à peine
depuis que tes cheveux ta bouche
tes yeux jouent au ralenti
leur rôle dans ton visage
ta voix
hésite retombe et
te porte en silence
comme en terre
on te portera bientôt
prière de
respecter l’horaire des visites
quand je reviens j’ai
à la place de la tête un caillou
que je voudrais jeter
dans l’eau
(Jean-François Mathé)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-François Mathé), blanc, caillou, fenêtre, hésiter, horaire, hospice, jeter, ombre, porte, près, prière, reconnaître, respecter, retomber, saison, silence, tête, visite, voir | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2018

Horaires des trains
J’aime les horaires
affichés dans les petites gares secondaires,
planté sur un quai mouillé à contempler
les rails à l’infini.
Cri lointain d’une locomotive. Qu’est—ce qu’elle dit?
(Allez comprendre ce que les machines à vapeur baragouinent!)
Trains bondés de voyageurs, wagons-citernes, bennes remplies
de minerai défilent sans répit
à travers la gare. Ainsi passent à travers toi les jours de ta vie,
chargés de voix, de signaux, de bruits
et du lourd minerai des souvenirs.
(Ismaïl Kadaré)
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Posted in poésie | Tagué: (Ismaïl Kadaré), affiche, comprendre, contempler, défiler, gare, horaire, locomotive, lourd, minerai, souvenir, train, voyageur, wagon | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2017

L’AMPHION
Le Paris que vous aimâtes
n’est pas celui que nous aimons
et nous nous dirigeons sans hâte
vers celui que nous oublierons
Topographies ! itinéraires !
dérives à travers la ville !
souvenirs des anciens horaires !
que la mémoire est difficile…
Et sans un plan sous les yeux
on ne nous comprendra plus
car tout ceci n’est que jeu
et l’oubli d’un temps perdu
(Raymond Queneau)
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Posted in humour, méditations, poésie | Tagué: (Raymond Queneau), aimer, ancien, comprendre, dérive, difficile, hâte, horaire, itinéraire, jeu, mémoire, oubli, oublier, Paris, perdu, plan, se diriger, souvenir, temps, topographie, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 novembre 2017

L’Amphion
Le Paris que vous aimâtes
n’est pas celui que nous aimons
et nous nous dirigeons sans hâte
vers celui que nous oublierons
Topographies ! itinéraires !
dérives à travers la ville !
souvenirs des anciens horaires !
que la mémoire est difficile …
Et sans un plan sous les yeux
on ne nous comprendra plus
car tout ceci n’est que jeu
et l’oubli d’un temps perdu
(Raymond Queneau)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Illustration: Maximilien Luce
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Posted by arbrealettres sur 26 février 2017

retouche à l’absence
le soleil au bras du silence
dans leur travail de deuil sommaire
ces villes au mur d’une époque
où l’on draine encor le peuple immense
sans l’horreur de l’horaire
(Daniel Boulanger)
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Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2016

Toi mourant man au téléphone pernoctera pas voir papa.
Le train foncé sous la pluie dure pas mourir mon père oh steu plaît tends-moi me dépêche d’arriver.
Pas mouranrir désespérir père infinir lever courir –
Main montre l’heure sommes à Vierzon dehors ça tombe des grêlons.
Nous nous loupons ça je l’ignore passant Vierzon que tu es mort en cet horaire.
Pas mourir steu plaît infinir jusqu’au couloir blanc d’infirmières.
Jusqu’à ton lit comme la loco poursuit vite vers Lyon la Part-Dieu.
Jusqu’à ton front c’est terminé tout le monde dans la petite chambre rien oublier.
(Valérie Rouzeau)
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Posted in poésie | Tagué: (Valérie Rouzeau), chambre, front, grêlons, horaire, lit, loco, louper, mourant, oublier, papa, pluie, terminé, train, voir | 8 Comments »
Posted by arbrealettres sur 11 novembre 2015

Il ne suffit pas de maugréer
avec les coqs
dans la fumée des travaux finis
pour accéder au quai
incertain du crépuscule
nous avons autopsié toutes les horloges
appris tous les horaires par coeur
il faut encore nous résigner à entendre
grincer sur ses gonds
le temps perdu.
(Alexandre Voisard)
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Posted in poésie | Tagué: (Alexandre Voisard), accéder, apprendre, autopsier, coeur, coq, crépuscule, entendre, fumée, gonds, grincer, horaire, horloge, maugréer, perdu, quai, se résigner, temps | Leave a Comment »