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Poésie

Posts Tagged ‘hormis’

Petite clarification (Zuzanna Ginczanka)

Posted by arbrealettres sur 26 avril 2021



Illustration: Josephine Wall
    
Petite clarification

Je ne suis pas née
de la poussière
ni ne redeviendrai
poussière.
Je ne suis pas descendue
du ciel
ni ne retournerai au ciel.
Je suis moi-même le ciel
comme une voûte de verre.
Je suis moi-même la terre
comme la glèbe féconde,
Je n’ai fui
de nulle part
et ne retournerai
nulle part.
Hormis moi-même je ne connais d’autres lointains.
Dans le poumon gonflé du vent
et dans le calcaire des rochers
je dois
moi-même
ici
dispersée
me trouver.

***

Wyjaśnienie na marginesie

Zuzanna Ginczanka
Nie powstałam
z prochu,
nie obrócę się
w proch.
Nie zstąpiłam
z nieba
i nie wrócę do nieba.
Jestem sama niebem
tak jak szklisty strop.
Jestem sama ziemią
tak jak rodna gleba.
Nie uciekłam
znikąd
i nie wrócę
tam.
Oprócz samej siebie nie znam innej dali.
W wzdętem płucu wiatru
i w zwapnieniu skał
muszę
siebie
tutaj
rozproszoną
znaleźć.

(Zuzanna Ginczanka)

Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/

Recueil:
Traduction: Traduit du polonais par Isabelle Macor
Editions:

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Nirvâna (Sri Aurobindo)

Posted by arbrealettres sur 5 janvier 2021



Illustration
    
Nirvâna

Tout est aboli, hormis le Seul muet.
Le mental affranchi de la pensée et le coeur de la peine
deviennent dès lors étonnamment inexistants ;
il n’y a plus ni Je, ni Nature, connu-inconnu.
La ville, théâtre d’ombres sans couleur,
flotte et tremble, irréelle ; des formes sans relief
passent comme de vagues silhouettes dans un film ; tel un récif
sombrant dans les abysses sans rivage, le monde n’existe plus.

Le Permanent illimitable, seul,
est ici. Une Paix prodigieuse, sans visage, immobile
remplace tout — ce qui naguère était Je, est en Elle
un vide sans nom, silencieux, satisfait
de disparaître dans l’Inconnaissable
ou de plonger dans l’extase des mers lumineuses de l’Infini.

(Sri Aurobindo)

 

Recueil: Poésie
Traduction: Français Cristof Alward-Pitoëff
Editions: Sri Aurobindo Ashram Trust

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Advienne que pourra (Yasui)

Posted by arbrealettres sur 11 septembre 2020




    
Advienne que pourra
hormis les premières fleurs
j’oublie tout le reste

(Yasui)

 

Recueil: Friches
Traduction: René Sieffert
Editions: Verdier poche

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Et rien ne sera tien (Alejandra Pizarnik)

Posted by arbrealettres sur 13 novembre 2018



Illustration: Gao Xingjian
    
Et rien ne sera tien hormis un aller vers où il n’y a où.

(Alejandra Pizarnik)

 

Recueil: Approximations
Traduction: Etienne Dobenesque
Editions: Ypfilon

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Toi le féminin (François Cheng)

Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2018



Illustration: Luis Ricardo Falero 
    
Toi le féminin
Ne nous délaisse pas,
Hormis en ton sein,
Quel lieu pour renaître?

(François Cheng)

 

Recueil: Enfin le royaume
Traduction:
Editions: Gallimard

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MON PLUS GRAND BONHEUR, C’EST QU’AU LOIN (Emily Brontë)

Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2017




    
MON PLUS GRAND BONHEUR, C’EST QU’AU LOIN

Mon plus grand bonheur, e’est qu’au loin
Mon âme fuie sa demeure d’argile,
Par une nuit qu’il vente, que la lune est claire,
Que l’oeil peut parcourir des mondes de lumière —

Que je ne suis plus, qu’il n’est rien —
Terre ni mer ni ciel sans nuages —
Hormis un esprit en voyage
Dans l’immensité infinie.

***

I’M HAPPIEST WHEN MOST AWAY

I’m happiest when most away
I can bear my soul from its home of clay
On a windy night when the moon is bright
And the eye can wander through worlds of light—

When I am not and none beside—
Nor earth nor sea nor cloudless sky—
But only spirit wandering wide
Through infinite immensity.

(Emily Brontë)

 

Recueil: Poèmes
Traduction: Pierre Leyris
Editions: Gallimard

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Une attente (Michel Dugué)

Posted by arbrealettres sur 8 novembre 2017



Nul ne les voit, hormis l’attente
insignifiante du mot qui effleure
comme effleure l’aile de la mouette

En somme, une attente au but
Pénurie du regard – les branches bougent
suivies de rien

(Michel Dugué)

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Les branches bougent suivies de rien (Michel Dugué)

Posted by arbrealettres sur 8 décembre 2015


arbres

 

Nul ne les voit, hormis l’attente
insignifiante du mot qui effleure
comme effleure l’aile de la mouette
à distance si courte de la mer.

En somme, une attente au but
continûment différé.

Pénurie du regard – les branches bougent
suivies de rien.

(Michel Dugué)

Illustration

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